mercredi 26 septembre 2018

Conférence sur les Autochtones canadiens



Lors de la semaine autochtone de l’Université de Montréal (MITIG), des activités ont été organisées dans un environnement entouré par la nature, devant le pavillon Claire McNicoll et sous une tente. Parmi ces activités, un atelier de recherche a été organisé où trois chercheurs de différents statuts ont donné des présentations sur les Indiens.

Par: Adam Mira

Johanne Nouchi, une doctorante, a donné une courte conférence intitulée : Représentations sociales des peuples autochtones au sein d’un échantillon de jeunes adultes non autochtones au Québec.
Après une présentation rapide de l’histoire des Autochtones depuis le 17ème et le 18ème siècle au Canada, la chercheure explique la relation entre les colonisateurs et les colonisés et ce que ces derniers ont vécu et subi à travers ce rapport entre « dominant » et « dominé ». Il a fallu attendre jusqu’en 2008 pour que le premier ministre Stephan Harper s’excuse en ce qui concerne la cause qui a déclenché la crise Moka qui a eu lieu pendant les années 70. Après lui, le premier ministre actuel Justin Trudeau a demandé pardon aux Autochtones d’avoir vécu un passé douloureux à cause de l’homme blanc.

Johanne Nouchi a utilisé une méthodologie particulière dans sa recherche afin de connaitre les réponses des jeunes adultes non autochtones au Québec en particulier en ce qui concerne l’image des autochtones. Son questionnaire comportait cinq questions et des réponses à choix multiples.
Elle évoque aussi dans sa recherche la réconciliation et la culture autochtone qui sont, selon elle, un tabou. Elle ajoute que : « les Québécois pensent que leur colonisation est beaucoup mieux que celle des britanniques. »

La position de la chercheure a incité son auditoire à poser des questions et à mettre en doute certaines affirmations comme « tout le monde attend la question sur la réconciliation ». D’autres questions lui ont été posées sur la signification des excuses de Harper et de Trudeau. D’ailleurs, elle a répondu en souriant qu’elle ne savait pas vraiment que signifiait la demande de pardon des deux Premiers ministres.

Le deuxième intervenant, Jean-Christophe Ouellet est un archéologue professionnel qui travaille avec les Autochtones depuis vingt ans. Selon lui, après plusieurs rencontres, la confiance a été établie entre les archéologues et les autochtones vivant sur la rive de la rivière Romaine.
Ouellet parle d’un sujet important, selon lui, les autochtones archéologues sont très rares et il n’y a qu’un seul autochtone qui étudie au niveau supérieur l’archéologie. Il pense que, avec le temps, les autochtones s’intéresseront de mieux en mieux à l’archéologie pour comprendre davantage leur histoire et leurs origines.

Pour finir, malgré sa courte durée, l’atelier était vraiment riche et a donné beaucoup d’informations sur les autochtones. J’étais même déçu d’avoir vu un auditoire si peu nombreux pour un sujet aussi intéressant. D’ailleurs, j’ai assisté à cet atelier de recherche, car j’ai l’intention d’approfondir mes connaissances sur les Autochtones au Canada et ailleurs. Il est à noter que j’ai vécu dans plusieurs pays où les indigènes ont vécu un passé très malheureux et d’autres qui vivent jusqu’à ce jour l’injustice des colonisateurs, ce qui explique mon vif intérêt pour le sujet.             A.M

mercredi 11 juillet 2018

Je ne vote ni populisme ni nationalisme



Je ne vote ni pour les populistes ni pour les nationalistes, cependant, je vote pour les patriotismes qui sont les contraires des nationalistes.

Par : Adam Mira

Le premier octobre prochain, des milliers de Québécois vont exercer leur droit de voter pour choisir le parti politique qui, selon eux, va améliorer la vie sociale, économique et politique de la Belle province. Le choix sera difficile, car chaque parti politique se présente comme le meilleur pour satisfaire les citoyens qui entendant un nouveau discours prononcer par la CAQ. D’autant plus que les derniers sondages montrent que le parti de François Legault possède la possibilité de former un gouvernement majoritaire en 2019.

Pour Coalition Avenir Québec (CAQ) :


La CAQ est un parti politique provincial créé en 2011 par l’ancien député du PQ, François Legault, un homme d’affaires qui a changé sa couleur et est devenu un ennemi ardent au mouvement souverainiste. Ce parti qui a réussi rapidement de prendre une place importante au cœur de la vie politique québécoise et devient la deuxième position d’opposition à l’Assemblé nationale. Cependant, Legault a monté rapidement dans les sondages aux derniers mois, avec un discours populiste qui se présente la CAQ comme la seule voix qui présente les citoyens québécois et le seul parti politique qui est propre et possède la capacité de changer le visage de l’État. Un discours populiste qui attire certains citoyens qui ont en train de lâcher les partis traditionnels (PLQ&PQ) dominant la vie politique depuis des décennies. Ces partis classiques accusés par les citoyens d’être corrompus et impliqués dans des scandales de corruption et d’utilisation de fond public pour des intérêts personnels.

Le populisme :  

Avant de commenter le parcours de la CAQ, il est recommandé de définir le populisme pour bien comprendre le but de ce courant qui est en mode d’extension en Europe et en Amérique du Nord, en particulier, après la victoire de Donald Trumps aux États-Unis.    

« Idéologie (ou mouvement politique) qui fait la promotion du « peuple » -imaginaire ou réel, majoritaire ou identitaire- en développant un discours fondé sur une triple méfiance : 1) à l'endroit de certaines élites (partis, députés, fonctionnaires) ; 2) à l'endroit d'un prétendu système caché (complot) qui trahirait les intérêts fondamentaux du peuple et 3) à l'endroit d'entités ou de mouvances internationales -entreprises, organisations, migrations, etc. Associé parfois à la droite et parfois à la gauche, le populisme est aussi un style politique : doctrine simple, chef fort et charismatique, organisations de masse structurées. Le populisme est souvent marqué par des formes d'anti-intellectualisme et d'antiparlementarisme ; il est également, du moins dans certains cas, anti-urbain et xénophobe. Le populisme s'appuie sur la prétention que le peuple est fondamentalement « bon » et « sain » et qu'il aurait été trompé ou trahi. Le populisme prend souvent un caractère moralisateur, lié à une symbolique « nostalgique » de retour à la « vérité profonde » ou de redressement national par une osmose directe (sans intermédiaire) entre un chef et son peuple.  Selon les tenants de cette idéologie, l'État, guidé par le leader populiste, doit jouer un rôle de premier plan, étant à la fois un « justicier » et un « arbitre ». On retrouve des formes de populisme dans un grand nombre de pays. »
À la lumière de ce j’ai écrit ci-dessus, nous avons des points importants sur lesquels se base le populisme :
-        Le nous, c’est-à-dire, le parti est le seul qui incarne la voix du peuple;
-        Le leader du parti est le seul qui amène le peuple à la paix et à la prospérité;
-        L’immigration, la peur de l’Autre, les populistes utilisent la peur de l’Autre pour mener une campagne de peur et effroi parmi les citoyens en accusant les migrants d’être derrière tous les malheurs du pays.
Donc Legault est le leader qui va sortir le pays de toutes ces difficultés : économique, politique et social, en attaquant les politiciens au pouvoir, des personnes corrompues et sales, en plus, il attaque les élites qui ont fait un accord avec le diable (le gouvernement) pour conserver leurs intérêts. Il arrive à un point de dire que: « M. Couillard est un docteur, et moi(Legault) je suis un homme d’affaires. » A déclaré Legault dans une entrevue.
Les populistes utilisent les mots simples, de tous les jours pour passer leurs messages, car ils attirent la caste la plus pauvre de la société qui souffre en général d’une situation politique précaire et cherche d’un coupable pour justifier leur situation misérable.
Dans ce cas, il faut trouver le coupable qui est sans doute l’Autre, le migrant. Pendant les années trente, les juifs étaient la cible des populistes, actuellement les musulmans qui font une grande partie de migrants. Legault propose de compliquer la vie des migrants, par des tests de langue et d’intégration, bien que beaucoup d’immigrants parlent français mieux que les Québécois et le test d’intégration vise sans doute les musulmans pratiquants, en particulier les femmes voilées, cette vision qui montre l’intolérance et la limitation de ce parti qui cherche d’orienter les individus vers des sujets mineurs à propos de problèmes majeurs qui frappent le pays : la relation tendue avec les États-Unis et le chômage élevé parmi la communauté maghrébine qui passe le 20% ou parmi les Africains, en plus le racisme qui est en extension dans la société québécoise.

La question d’identité :    
  

La seule province qui s’interroge sur la question d’identité est le Québec. Les francophones de la Belle province cherchent dans tous les moyens de préserver leur identité francophone. Ils ont peur de disparaître de carte comme une minorité entourée d’anglophones de toutes les frontières, par conséquent, ils obligent de migrants dans tous les moyens de s’adapter à leur identité et celui qui refuse cette identité, il devient leur cible, voire leur ennemi. Telle que la femme musulmane qui refuse de montrer ses attributs à tout le monde, car la valeur d’une femme déterminante est de montrer ces attributs à tout le monde, dans le cas contraire, cette femme est soumise et gâche la lutte menée par les féministes pour l’égalité de sexe. Par contre, dans le coté anglophone, être citoyen d’une province est de travailler pour la prospérité du pays en concernant l’héritage et l’identité d’origine, personne n’oblige d’autre de renoncer à son identité, et pour cette raison, le racisme est moins et avoir une opportunité est plus facile qu’au Québec.
D’ailleurs qu’est-ce que ça veut dire une identité : nous avons plusieurs identités : psychologiques, sociales, professionnelles, etc. cependant, le plus important qu’on peut dire qu’avoir une identité est avoir des caractéristiques qui ressemblent : la langue, la culture, l’histoire et la géographie. Par contre, dans le Nouveau Monde cette identité se transforme avec le temps, il y a la majorité qui domine et des minorités qui cherchent de préserver ses identités sans causer problème aux autres, et pour cette raison nous avons au Québec : la Petite Italie, le Petit Maghreb; le quartier chinois, etc. par conséquent, nous avons divisé la ville selon les origines de nouveaux arrivants, bien qu’on ne voie pas cette division dans les autres villes québécoises, cela dit que bien que tu vis au Québec depuis des décennies, tu restes étranger, notamment, celui qui utilise le terme québécois de souche qui est un thème totalement raciste, car il divise la société en deux, celui de souche et l’autre l’étranger.
En somme, la discussion concernant l’identité pour imposer qu’il y a toujours une différence entre les Québécois de souche et les nouveaux arrivants qui restent toujours un citoyen de deuxième degré.   

Nationalismes ou patriotismes :  

 Certaines personnes se confondent entre nationalisme et patriotisme, bien que la différence entre les deux thèmes soit énorme.
Un nationaliste qui possède une idéologie, selon lui, complète pour les meilleurs du pays, et accuse les autres de ne pas être fidèles. Par contre le patriotisme, celui qui cherche le bien du pays avec la participation de tout le monde sans écarter ou accuser personne. Le premier détruit le pays par une idéologie fermée et étroite, par contre le deuxième avec son esprit ouvert peut ouvrir toutes les frontières à tout le monde pour qu’il participe à la construction du pays sans écarter personne. Le premier est le Parti Québécois et le deuxième est le Parti Liberal.  
En conclusion, avec un esprit ouvert on peut construire un pays prospère, tolèrent et fort, par contre avec un esprit étroit, on détruit le pays à cause de la peur de l’Autre et de s’enfermer sur soi-même. Pour cette raison ne votera jamais ni pour les populistes ni pour les nationalistes.
A.M  

jeudi 31 mai 2018

La littérature francophone et les médias


La littérature francophone évolue graduellement et sa définition diffère d’une place à l’autre. Les études francophones incluent les littératures subsahariennes, des Caraïbes et du Maghreb et celle du Québec, de la Suisse, et de la Belgique. Cependant, en Europe, la littérature belge et suisse fait partie de la littérature française, par contre au Québec, les institutions se distinguent en trois corpus : littérature française, littérature québécoise et littérature francophone englobant toutes les autres littératures francophones. (Nadiaye 2004)

Par: Adam Mira

À la lumière de ce que j’ai écrit ci-dessus, nous avons plusieurs écoles de littératures qui se produisent en français et qui se basent sur un effet historique ou autre. C’est pourquoi, cette étude sera concentrée sur la littérature de certaines régions colonisées par la France qui ont choisi de conserver la langue française comme langue officielle, c’est le cas de certains pays africains, ou d’autres qui ont préféré l’écarter, en dépit d’une partie de leurs intellectuels qui ont choisi d’écrire en la langue de Molière. C’est, en effet, le choix de certains écrivains libanais, égyptiens et algériens.  Par conséquent, les champs littéraires sont nombreux : champs littéraires en Afrique subsaharienne, au Maghreb, dans l’Océan indien, aux Caraïbes, en Asie-Pacifique et en Amérique du Nord. Cependant, nous allons faire un survole sur deux champs : au Maghreb et dans les Caraïbes.
La littérature francophone annonce une relation historique entre le colonisé et le colonisateur, c’est un attachement particulier, malgré le passé douloureux, la langue française reste la langue officielle et la plume de la littérature dans des dizaines de pays.
Pour répondre à cette problématique, nous allons répondre aux questions suivantes :
-  Définition et l’histoire de la Francophonie et la littérature francophone ;
-  Le choix d’écrire en français;
-  La géographie littéraire et les mouvements d’émancipation;
-  La variante de littératures francophones.
-  Les médias et la littérature.

·      Définition 


Avant de commencer de parler de la littérature francophone, il est important de définir ce thème pour que notre étude soit claire. En effet, il y a une grande différence entre Francophonie en majuscule et francophonie en minuscule, la première désigne les institutions étatiques qui sont liées avec l’organisation internationale : Organisation internationale de la francophonie (OIF) et la deuxième désigne d’autres définitions.  Selon les dictionnaires : elle désigne celui ou celle qui parle le français ou une collectivité dont la langue officielle (ou dominante) est le français ou l’ensemble des pays qui ont en commun l’usage total (ou partiel) de la langue française. En outre, il existe d’autres particularités à propos de la langue : il y a des pays dont le français est la langue maternelle, d’autres qui ont choisi le français en tant que langue officielle, aussi des pays où le français est une langue d’usage et finalement des pays où le français est la langue étrangère privilégiée.

·      Un peu d’histoire 



Onésime Reclus (1837-1916) est un géographe français qui a réfléchi sur le rôle du français et du destin des colonies. Il a donc inventé en 1880 le mot francophonie. Pour lui, la langue française est un outil important pour que la France impose sa force dans le monde: 
« Ce dernier lui paraît être la meilleure réponse de la France au jeu des forces à l’œuvre dans le monde en cette fin du XIXe siècle, dans lequel le facteur linguistique est pour lui essentiel. » (Onésime Reclus 2014) 
Reclus, ce fervent français, prêchait l’extension de la colonisation française. Il a écrit plusieurs ouvrages sur les différentes colonies et a décrit les lieux visités avec de remarquables sentiments. La langue pour lui est un outil qui rassemble un peuple et où tous les différends disparaissent en s’y soumettant.  
« Dès qu’une langue a "coagulé" un peuple, tous les éléments "raciaux" de ce peuple se subordonnent à cette langue. C’est dans ce sens qu’on a dit que: la langue fait le peuple. »  (Onésime Reclus 2014) 
Des décennies après Onésime, une bonne partie de pays colonisés ont obtenu leur indépendance par la force ou par un accord entre les colonisés et les colonisateurs. Cependant, certains intellectuels trouvent que la relation amicale avec la France doit rester solide. Par conséquent, ils sont à l’origine de la Francophonie pour que les pays parlant français restent en contact permanent avec l’ancien colonisateur. Par ailleurs, d’autres pays refusent cette idée en se basant sur l’histoire sanguinaire qui les lie à la France colonisatrice et à la longue et douloureuse lutte pour leur indépendance, comme c’est le cas de l’Algérie.

·      Les fondateurs de la Francophonie      



Trois noms restent gravés dans l’histoire contemporaine des pays francophones, des hommes puissants, tels : le sénégalais Léopold Sédar Senghor (1906-2001), le Tunisien Habib Bourguiba (1903-2000) et le Nigérien Hamani Diori (1916-1989).  Ils ont créé la Francophonie avec un projet clair, basé sur une explication plausible prononcé par Senghor lors de son discours à la réception de l'Académie des sciences d'outre-mer, le 2octobre1981 :

« L'idée m'en est venue, je crois, en 1955, lorsque, secrétaire d'État à la présidence du Conseil dans le Gouvernement Edgar Faure, j'étais chargé de la révision du titre VIII de la Constitution, relatif aux départements, territoires d'outre-mer et protectorats. J'eus, alors, l'occasion de m'en entretenir avec Habib Bourguiba, qui était en résidence surveillée en France. C'est de là que datent notre amitié et notre coopération. Il s'agissait, comme je l'ai dit en son temps, d'élaborer, puis d'édifier un "Commonwealth à la française" (...). Par "ensemble", j'entendais, j'entends toujours : entre nations qui emploient le français comme langue nationale, langue officielle ou langue de culture. »
En effet, Senghor insiste aussi sur l’influence et l’utilité de la langue française. C’est comme si, en quelques sortes, il appuyait l’idée de Onésime Reclus.
            « Dans les décombres du colonialisme, nous avons trouvé cet outil merveilleux, la langue française. »
Cependant, la Francophonie a parcouru un long chemin afin d’être une organisation internationale. Tout commence en 1967 lors d’une rencontre de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie qui préconise la création d'une institution intergouvernementale francophone. Trois ans après, en 1970, pendant une conférence à Niamey au Niger, l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) est née puis est devenue l'Agence de la Francophonie en 1996. Des années après, en 1986, à Versailles, la ville méditerranéenne française, se tient le premier sommet de la Francophonie, c’est la date du commencement de cette organisation sur différents niveaux : littéraire, économique, politique, etc.  L’OIF contient actuellement 84 États et gouvernements membres, dont 26 observateurs et 4 États associés. (Nadiaye 2004)

·      La francophonie littéraire 


Des écrivains de langue française ont souhaité créer une organisation, voire un mouvement, qui rassemblerait tous les écrivains en langue de Molière. Le premier qui a prêché cette idée est le suisse Virgile Rossel (1858-1933). Il a commencé en 1890 sa lutte afin de convaincre d’autres écrivains de le suivre et de créer leur propre mouvement. Le 3 février 1926, L'Association des écrivains de langue française (ADELF) voit le jour et elle contient des milliers d’écrivains de toutes origines.
Par ailleurs, en 2006, les écrivains francophones de différents pays décident d’écrire un manifeste sur la littérature francophone en insistant sur un point que cette littérature n’est pas liée à un lieu particulier. Donc, elle se libère de son exclusivité et de son pacte historique avec une nation. Ainsi est né le manifeste « Pour une littérature-monde en français » (le monde 2007)
La littérature francophone est différente des littératures francophones, car ces dernières ont pris une identité nationale et indépendante. Cette différence entre les deux littératures est liée aussi aux conditions sociales, politiques et culturelles de chaque pays. Par conséquent, chaque pays indépendant, qui a pour langue officielle ou secondaire le français, essaie de définir son identité à travers sa littérature. Et, à la lumière de ce point, la littérature francophone devient variée et mondiale.

·      L’espace francophone 


Au cours du XVII et XVIII siècles, la France étend sa main mise sur le monde et implante des colonies dans les quatre coins du monde. Les géographes et les commerçants qui sillonnaient le monde ramenaient en France dans leurs bagages des descriptions d’un exotisme qui provoquaient l’esprit des français.
Par ailleurs, les forces militaires françaises qui s’installaient un peu partout dans le monde établissaient une relation de suprématie entre le colonisé et le colonisateur. Par conséquent, dans l’espace francophone a émergé logiquement une relation hétérogène géoculturelle.      
Franco-phonie : signifie France et voix. Par ailleurs, l’espace francophone signifie l’entité littéraire distincte selon l’identité géoculturelle et politique de la région d’appartenance. Montesquieu, puis Albert Thibaudet s’interrogent sur le climat et la géographie, qui influencent l’homme afin d’enrichir son esprit et consolide son rapport avec la terre où il vit. Montesquieu écrit dans son essai De l’esprit des lois :
« La différence des climats où les hommes naissent contribue à celle de leurs esprits. » (Montesquieu 2013)

·      Le choix d’écrire en français 


Pendant de longues années, Paris reste le centre d’inspiration des écrivains francophones, la Ville des anges et des démons attire ces auteurs afin de publier leurs ouvrages et leurs productions. Cette relation entre le centre et la périphérie décrit l’hégémonie de Paris et le rapport tendu entre le centre et les alentours ce qui débouche sur le refus de cette liaison liée à l’influence de la capitale sur les régions lointaines qui se manifeste par l’émergence une littérature postcoloniale dans laquelle des écrivains critiquent le discours colonial. Seulement, l’analyse des littératures est produite à l’intérieur d’anciennes colonies ou de territoires se trouvant toujours sous le pouvoir ou l’influence des métropoles.  
En dépit de la critique de la langue française et de l’existence d’une situation tendue entre les intellectuels de pays nouvellement indépendants et l’ancienne colonie, beaucoup d’entre eux ont choisi d’écrire en français. Selon différentes justifications et l’existence de diglossie, ils ont préféré écrire en français.

L’écrivain tunisien Albert Memmi décrit la cohabitation entre deux langues et leur présence dans la même atmosphère comme un drame. 
« Le bilinguisme colonial n’est ni une diglossie, où coexistent un idiome populaire et une langue de puriste, appartenant tous les deux au même univers affectif, ni une simple richesse polyglotte, qui bénéficie d’un clavier supplémentaire relativement neutre; c’est un drame linguistique. » (Memmi 1985)  

Cependant, Memmi lui-même choisi d’écrire en français, comme beaucoup d’autres, le libanais Amin Maalouf et l’algérien Yasmina Khadra. Leur choix peut être lié à leur présence en France, cependant, le plus important dans ce cas c’est qu’ils ont choisi d’écrire dans la langue de Molière, bien que, il faut le citer, que leur langue maternelle soit l’arabe.

·      Les champs littéraires et les mouvements d’émancipation 


Dans ce qui suit, il sera présenté deux champs littéraires où la littérature francophone fait partie de la vie culturelle de régions géographiques dispersées dans les quatre coins du monde. Le premier sera le champ littéraire dans les Caraïbes et le second sera le champ littéraire en Afrique du Nord. En effet, avant de parler de ces deux champs, il est recommandé de parler des mouvements qui ont lutté contre l’existence coloniale dans ces régions pour lesquelles chacun a utilisé une méthode pour obtenir son indépendance.  

1-   La francophonie dans les Caraïbes : (Guadalupe et Martinique) 


Christophe Colomb découvre les Caraïbes en 1492, deux siècles après, les Français arrivent en 1625 afin d’étendre leurs territoires. Leur extension se poursuit, entre autres, jusqu’en Guadalupe et en Martinique. À l’arrivée des colons, les Antilles sont habitées par des autochtones : les Arawaks. Au premier temps, l’effet principal de la présence française est économique, mais avec le temps, la colonisation devient plus féroce avec l’esclavage qui ne sera aboli qu’en 1848. Cependant, la colonisation française se poursuit jusqu’en 1946 où les Caraïbes deviennent un département d’outre-mer.
« À compter des années 1670, la France entreprendra de faire de ses colonies antillaises le grenier à sucre de l’Europe et fera venir des esclaves de ses comptoirs africains afin de combler les besoins de main-d’œuvre. L’esclavagisme influencera durablement l’aménagement sociodémographique et linguistique des Caraïbes et des Antilles françaises, puisque la population d’origine noire deviendra rapidement majoritaire, donnant ainsi lieu au métissage entre les cultures: africaine, française et autochtone. Ce métissage précèdera l’émergence d’une identité créole, composante à part entière de l’une des trois réalités de la francophonie des Amériques. » (Étienne Rivard 2013)

·       Les mouvements antillais contre la colonisation 


Les Antillais connaissent plusieurs mouvements contre la présence française :
Le doudouisme, l’Antillanité, la Créolité et la négritude, cependant, nous allons nous concentrer sur la dernière qui est le mouvement le plus important présent dans différentes régions sous le même nom.
La négritude est fondée en 1936 par le poète et homme politique Aimé Césaire de Martinique, bien que d’autres personnes paraissent au côté de Césaire : Léon Gontran Damas (Guyane) et Léopold Sédar Senghor (Sénégal). La négritude est un mouvement culturel et politique anticolonialiste, elle obtient un grand succès, mais elle est aussi bien critiquée à cause de sa concentration sur la race noire et sa négligence du Créole.
Aimé Césaire décrit ce mouvement comme une voix pour la reconnaissance des Noirs dans la revue la liberté numéro3 :
« La Négritude est la simple reconnaissance du fait d'être noir, et l'acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. » (www.toupie.org)

Par contre Senghor, le premier président sénégalais et grand poète, parle d’un nouveau mot négrité qui est pour lui un esprit de nègre et non pas de négritude. D’ailleurs, selon les dictionnaires, la négritude est l’Ensemble des caractères culturels propres aux Noirs ; appartenance à la communauté noire. Ainsi, Senghor veut sortir de ce stéréotype et écrit dans la revue Éthiopiques n°11, 1977 :
« C'est une attitude et une méthode, encore une fois, un esprit, qui, significativement, fait moins la synthèse que la symbiose de la modernité et de la négrité. Je dis « négrité » et non-négritude puisqu'il s'agit de l'esprit nègre plutôt que du vécu nègre. » (www.toupie.org)
Cependant, ce mouvement reste basé sur la lutte pacifiste, l’arme des écrivains de ce mouvement est leur plume, ils n’abordent jamais dans leurs écritures la lutte par la violence, d’ailleurs, la Négritude est fondée en France parmi des personnages vivants à Paris pour différentes raisons.
Dès années après, Frantz Fanon arrive avec une nouvelle voix et critique ce mouvement amèrement, il prêche la violence comme seule solution contre la colonisation.
« La ville du colonisé, ou du moins la ville indigène, le village nègre […], la réserve est un lieu mal famé, peuplé d’hommes mal famés […]. On y meurt n’importe où, de n’importe quoi. C’est un monde sans intervalles, les hommes y sont les uns sur les autres, les cases les unes sur les autres. La ville du colonisé est une ville affamée, affamée de pain, de viande, de chaussures, de charbon, de lumière. La ville du colonisé est une ville accroupie, une ville à genoux, une ville vautrée. C’est une ville de nègres, une ville de bicots. Le regard que le colonisé jette sur la ville du colon est un regard de luxure, un regard d’envie. » (Fanon 2009)
La Négritude et Fanon trouvent l’appui des intellectuels français tels que Sartre et Camus, même le philosophe de l’Existentialisme écrit l’introduction de Fanon Les damnés de la terre dans lequel, l’auteur dresse un portrait amer du colonisé qui doit se révolter violemment contre la colonisation.  

La littérature des Caraïbes 



Les premiers écrits dans les caraïbes viennent de commerçants et de clercs, tels ceux du Père Du Tertre Père Labat (1693-1738). Il écrit plusieurs ouvrages à propos de son expérience dans les Caraïbes : Histoire générale des îles Saint-Christophe (1654), de la Guadeloupe, de la Martinique et autres de l'Amérique, La Vie de Sainte Austreberte (1659) et Histoire générale des Antilles habitées par les François (1671).
Il y a aussi d’autres provenant des explorateurs qui parlent de leurs expériences dans cette région exotique. Cependant, avant l’arrivée des colons, il y a les écrits des autochtones, tels que le peuple békée, liés à leurs croyances et à leurs traditions. Cependant, à partir de 1848, avec l’abolition de l’esclavage, la France a mené une campagne de destruction de tout ce qui peut préserver l’identité des autochtones.

·       Une figure de la littérature contemporaine des Caraïbes 


Gisèle Pineau, née à Paris en 1956, est une écrivaine de la Guadalupe. Elle a passé une partie de sa vie en tant qu’infirmière puis elle a abandonné son métier pour devenir écrivaine. Cependant, ce n’est qu’après avoir publié de nombreux romans qu’elle devient célèbre et publie ses ouvrages dans de grandes maisons d’édition en France. Son roman La Grande Drive des esprits gagne deux prix : le prix Carbet de la Caraïbe et le Grand Prix des Lectrices de Elle.
Les écrits de Pineau sont d’une composante sociohistorique, ils sont basés sur : les relations raciales, le féminisme, le contexte diglossique qui est clair dès le titre de ce roman, elle mélange aussi son histoire personnelle avec l’histoire de son pays.
Bien qu’elle habite en France depuis 2000 et elle est une citoyenne française, elle est toujours à la recherche de sa vraie identité guadeloupéenne. D’ailleurs, l’identité est une approche omniprésente dans ses écrits. 

2-   La francophonie au Maghreb : (Algérie, Tunisie, Maroc)




La relation entre la France et le Maghreb remonte au XIXe siècle lorsque commence la colonisation. Cependant, la décolonisation de ce territoire, en particulier celui de l’Algérie, a été des plus douloureux et tragique après une présence française de plus d’un siècle.  Nous allons nous concentrer sur la littérature algérienne comme exemple de littérature francophone, bien que le gouvernement algérien refuse d’être admis au sein de la Francophonie. Il est à noter qu’Alger, la capitale algérienne, est considérée comme la deuxième ville francophone après Paris.

·       La littérature francophone en Algérie 


La colonisation française débute en Algérie en 1830, elle prend cependant de nombreuses années afin de dominer tout le pays et de continuer son expansion en Afrique du Nord, en Tunisie et au Maroc.
Dès le début, la France impose en Algérie sa langue et écarte la langue arabe, alors, la langue de Molière devient la seule langue officielle du pays.
Il y avait plusieurs tentatives afin de conserver la langue arabe par certains arabophones et par l’Association de savants musulmans, cependant, à cause du manque de ressources, toutes les ébauches ont échoué et le français est resté la seule langue utilisée.
 La naissance de la littérature francophone en Algérie est datée du déclenchement de la guerre d’Indépendance. Des écrivains algériens ont essayé de raconter l’histoire de leur pays à travers une littérature engagée, comme Mouloud Feraoun qui a été assassiné, en 1962, par l'Organisation armée secrète (OAS), une organisation terroriste française.
Par ailleurs, Kateb Yacine a écrit son roman Nedjma, l’histoire d’une vie qui est le fruit d’un mariage entre un inconnu et une étrangère flattée par tout le monde, c’est l’histoire de son jeune pays qu’il décrit à travers Nedjma. Quant à Ridha Malek, il est le rédacteur en chef du journal el-Moudjahid publié en Tunisie en langue française, mais aussi le porte-parole du Front de libération nationale (FLN).  Ce journal accueille Franz Fanon, un médecin des Caraïbes qui déserte la France pour rejoigne la Révolution algérienne et devenir une icône internationale de la révolte contre le colonialisme grâce à ses écritures qui prêchent la violence en tant que seule voie vers l’indépendance.   
Il est important de signaler que tous les leaders de la Révolution algérienne sont francophones tout comme les écrivains. La plume de ces derniers est au service de leur guerre de libération, comme la famille Amrouche : Jean Amrouche (1906-1962), sa sœur Marguerite Taos (1913-1976) et leur mère Fatma.
En 1958, quatre ans après le déclenchement de guerre de libération Jean écrit :
« Nous voulons la patrie de nos pères
la langue de nos pères
la mélodie de nos songes et de nos chants
sur nos berceaux et sur nos tombes
Nous ne voulons plus errer en exil
dans le présent sans mémoire et sans avenir. »

Par contre Kateb Yacine écrit : « Le français est notre butin de guerre. » Cette idée reste gravée dans l’esprit de certains francophones. Toutefois, les écrivains algériens comprennent rapidement que l’influence de la langue française est colossale et bien plus importante que d’envoyer des armées afin de coloniser un pays, alors Rachid Boudjedra déclare dans ce sens : « Pourquoi envoyer des troupes occuper un pays quand on peut envoyer un satellite ».

·       Le cas d’Albert Camus 




L’écrivain célèbre Albert Camus, né en Algérie, prend position pour la Révolution algérienne tout comme son ami Sartre qui appuie aussi les mouvements politiques dans les autres colonies. Camus qui a écrit son roman remarquable L’Étranger, a reçu en 1957 le prix Nobel de la littérature. Ce roman hante beaucoup d’écrivains, en particulier les Algériens, notamment concernant un personnage que Camus nomme l’Arabe sans lui donner de prénom, il s’agit d’un parallèle avec l’Algérie qui cherche son identité après des décennies de colonisation. Des décennies plus tard, un jeune écrivain algérien Kamel Daoud publie en 2014 son roman Meursault contre-enquête qui répond à Camus et donne une identité et un prénom à l’Arabe de l’Étranger.  
« …c’est l’un des livres les plus lus au monde, mon frère aurait pu être célèbre si ton auteur avait seulement daigné lui attribuer un prénom, H’med ou Kaddour ou Hamou, juste un prénom, bon sang ! […] Mais non, il ne l’a pas nommé, parce que sinon mon frère aurait posé un problème de conscience à l’assassin : on ne tue pas un homme facilement quand il a un prénom. »
Des écrivains algériens choisissent la langue française comme seule voix afin de s’exprimer, ils sont nombreux, tels : Mouloud Mammeri, La colline oubliée (1952) et Mohammed Dib, La grande maison (1952), L’incendie (1954) et Le métier à tisser (1957).
Ces écrivains marquèrent de son sceau toutes les époques et tous les genres de la littérature algérienne depuis les années 50. Cependant, la libération du pays reste un sujet majeur dans ce genre d’écriture. L’écrivaine algérienne Assia Djebar, membre de l’Académie française et auteure de nombreux romans, écrit à propos de la langue française :
« Je cohabite avec la langue française : mes querelles, mes élans, mes soudains ou violents mutismes forment incidents d’une ordinaire vie de ménage.  [L]a langue française, corps et voix s’installent en moi comme un orgueilleux préside, tandis que la langue maternelle, tout en oralité, en hardes dépenaillées, résiste et attaque, entre deux essoufflements. »

·       L’Algérie postcoloniale : (1970-1990) 


Dès l’aube de l’indépendance, de nouveaux écrivains algériens font leur entrée sur la scène littéraire algérienne. Une littérature qui essaie de refléter la vie d’après-guerre, deux décennies où le régime politique socialiste est dominé par un seul parti politique le FLN. Cette atmosphère limite la liberté des écrivains qui restent en marge de la société, bien que certains aient trouvé la célébrité en France, ils sont écartés, voire rejetés dans leur pays où le système n’ouvre aucune opportunité à celui qui le critique.

La littérature contemporaine algérienne


Après 5 octobre 1988, le visage algérien prend d’autres couleurs lors de l’abolition du régime socialiste et son remplacement par un régime capitaliste sauvage. C’est ce qui débouche sur une violence extrême avec l’arrivée des extrémistes qui cherchent à accéder au pouvoir à tout prix. Une guerre civile éclate, et le moment arrive pour que de nouvelles plumes littéraires émergent afin de raconter l’histoire contemporaine algérienne. Certains ont perdu leur vie à cause de leur position, d’autres s’exilent en France ou ailleurs, et seule une partie reste en Algérie afin d’être témoin de cette mutation.
Nina Bouraoui, une écrivaine algérienne de père algérien et de mère Brotonne, décrit ses sentiments, ses préoccupations et son pays comme elle l’imagine.
« L’Algérie, ce pays seul au monde.
Cet abandon. Cette grande solitude.
La vengeance de la France. »
[…]  « Non ? Pas de touristes en Algérie ? Ah bon ? Alors la misère doit être laide. »

·      La littérature et les médias 


Le livre existe depuis que l’homme a créé l’alphabet sous différents noms comme volumen, codex et enfin livre. Cependant, celui qui l’a créé a inventé en même temps un instrument pour contrôler les écritures dans les livres, car selon lui, ils posent des problèmes selon les mœurs politiques ou les règles religieuses. Cet instrument est nommé La Censure.

·       Le péril de l’écriture


La destruction des bibliothèques a commencé depuis le jour où l’homme les a construites, mais nous allons parler de deux destructions importantes dans l’histoire de l’humanité, malgré qu’il y en ait plusieurs. 
L’homme cherche depuis toujours à vaincre la nature et de créer des instruments pour affronter les obstacles qui apparaissent devant lui. Il a d’ailleurs inventé des instruments pour sa propre destruction. C’est ainsi que l’homme a inventé l’alphabet puis la tablette, le volumen et les codex. La bibliothèque est apparue pour regrouper toutes les œuvres que l’homme a réalisées. Mais, lorsqu’une guerre était déclenchée entre deux groupes tribaux ou deux clans ou deux États, le vainqueur détruisait les bibliothèques afin de manifester sa suprématie et apporter la preuve de la destruction du camp adverse.
Ce fut comme une tradition parmi tous les vainqueurs depuis les civilisations de la Mésopotamie, de la Perse antique, de l’Égypte ancienne, des Grecs et des Romains… de détruire les bibliothèques pour ne pas laisser une seule trace de la présence ou de la richesse des perdants. Et, avec le temps, l’homme a trouvé une nouvelle méthode, l’usage du feu pour brûler les bibliothèques et les livres qu’elles contenaient.
Malgré que les vainqueurs aient tout détruit afin qu’il ne reste aucune trace de la civilisation du camp adverse, toutefois, l’histoire n’a pas été très sévère comme l’homme, puisqu’elle nous a laissé quelques traces pour nous indiquer où se trouvaient les premières civilisations et leurs témoignages, comme les bibliothèques de Babylone, la bibliothèque d’Alexandrie, etc. Malheureusement, certains vainqueurs ont détruit tout sans laisser aucune trace. C’est le cas de la disparition du premier papyrus.

·       Lumière et Révolution


Le siècle des Lumières contient maints changements, comme le Traité de Westphalie en 1648 (la fin de la guerre entre catholiques et protestants), la Révolution anglaise en 1688, la première parution de l'encyclopédie en 1751, la Déclaration d'indépendance des États-Unis en 1776 et la Révolution française en 1789.
Avec tous ces changements en Europe et dans le Nouveau Monde, on compte également des savants, des penseurs et des philosophes comme Montesquieu (1689-1755), Voltaire (1694-1778), Benjamin Franklin (1706-1790), Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), Denis Diderot (1713-1784) , D'Alembert (1717-1783), Adam Smith (1723-1790), Emmanuel Kant (1724-1804), Beaumarchais (1732-1799), Thomas Jefferson (1743-1826) et Benjamin Constant (1767-1830).
Ainsi, le changement a frappé la porte de la société occidentale avec des révolutions et l’émergence de personnes qui apportent de nouvelles idées à propos de : l’égalité, la religion, l’économie, la communication, la littérature et les sciences, etc.

·       Médias et littérature 


La relation entre auteur et littérature est indissociable, bien que l’émergence de la nouvelle technologie ait beaucoup changé cette relation dont le rapport prend un nouveau visage depuis la première partie du XXe siècle.  
En effet, le journalisme émerge au XVIIIe siècle et la première fois ce mot entre dans le dictionnaire :
« … au cours du xviiie siècle que l’appellation de journaliste en est venue à remplacer celle de nouvelliste pour nommer qui s’emploie à recueillir, rédiger et publier des faits d’actualité. » (Durand 2012)
Le journalisme commence à prendre sa place au cœur de la société depuis deux siècles et avec l’émergence de la nouvelle technologie, les médias, un mot nouveau entre dans le dictionnaire en 1920, c’est-à-dire au début du XXe siècle. Ainsi, les médias s’imposent comme un instrument puissant qui va dominer la société, voire notre monde.
« Le mot média, tel qu’il est d’abord entré dans l’usage, répond à une conception explicitement publicitaire qui non seulement raisonne en termes de supports matériels et de véhicules d’annonces, mais se représente aussi bien tout type de support, qu’il s’agisse d’un journal d’information, d’un toute-boîte, d’un prospectus, d’un mur ou d’un homme-sandwich, comme un intermédiaire entre producteur et acheteur. » (Durand 2012)
Par ailleurs, c’est après-guerre que les médias prennent une expansion foudroyante. En effet, au premier temps, le journal était le seul support, mais ce dernier diminue avec l’arrivée de la radio, puis du cinéma, ensuite de la télévision. La consommation de masse est énorme et les nouveaux supports se propagent partout dans le monde à une vitesse vertigineuse. Cette réussite fulgurante de médias impose une nouvelle relation avec la littérature, un rapport de force, voire de suprématie. Les médias gagnent de l’espace et la littérature perd graduellement de sa force en cédant la place au nouvel arrivant.
Nonobstant, avant l’expansion des médias, les écrivains avaient déjà peur du journal qui commençait à prendre de la place dans la société depuis le XVIIIe siècle, d’ailleurs Chateaubriand envoie à son ami Juillet pour protester contre la presse et informer son ami du danger des journaux.
« La presse est un élément jadis ignoré, une force autrefois inconnue, introduite maintenant dans le monde ; c’est la parole à l’état de foudre ; c’est l’électricité sociale. Pouvez-vous faire qu’elle n’existe pas ? Plus vous prétendrez la comprimer, plus l’explosion sera violente. Il faut donc vous résoudre à vivre avec elle, comme vous vivez avec la machine à vapeur. Il faut apprendre à vous en servir, en la dépouillant de son danger, soit qu’elle s’affaiblisse peu à peu par un usage commun et domestique, soit que vous assimiliez graduellement vos mœurs et vos lois aux principes qui régiront désormais l’humanité. »  
 Les médias évoluent rapidement, la littérature aussi change de style, des écrivains essaient d’écrire et d’inventer un nouveau style. Cependant, les médias brûlent les étapes et réussissent à écarter la littérature. Certains écrivains arrivent à utiliser la nouvelle technologie et en tirent profit.
En effet, l’émergence de la nouvelle technologie, le numérique, affaiblie énormément la littérature qui perd place au profit de médias.

·      Conclusion 


   Les littératures francophones sont en voie de prendre leurs distances par rapport au centre, elles essaient d’être indépendantes et d’avoir une identité à part entière face à Paris. Bien que les moyens soient limités dans les pays en voie de développement, cependant, elles s’imposent comme une littérature de périphérie. Toutefois, le rôle de médias reste capital, la nouvelle technologie prend une place cruciale dans notre société et la littérature est obligée de s’accoutumer et de s’accommoder à cette technologie. Peut-être qu’elle pourra un jour profiter du numérique afin d’envahir le monde à nouveau, qui saura ?          





-       Bibliographie 


·       OUVRAGES


Christiane Nadiaye, Introduction aux littératures francophones, Les Presses de l’Université de Montréal, Canada, Québec, 2004, 277p.
MONTESQUIEU, Charles Louis de Secondat, De l'esprit des lois, Flammarion, Paris, 2013. 395 p.
MEMMI, Albert, Portrait du colonisé, Portrait du colonisateur, Gallimard, Paris, 1985, 155p.
FANON, Franz, Les damnés de la terre, La Découverte, Paris, 2009, 311p.
CAMUS, Albert, L'étranger, Gallimard, Paris, 1942,183 p.
DAOUD, Kamel, Meursault contre-enquête, Actes Sud, Paris, 2014.
BAEZ, Fernando, Histoire universelle de la destruction des livres, Fayard, 2008, 527p.
CATEAUBRIAND, François-René de, Mémoires d'outre-tombe, XXXII, 8, éd. Maurice Levaillant et Georges Moulinier, tome 2, Gallimard, Paris, 1950, p. 393

·       SITES CONSULTÉS


Un site littéraire qui se concentre sur la colonie française, [http://histoirecoloniale.net] (site consulté le 25 mai 2018.) http://histoirecoloniale.net/Onesime-Reclus-inventeur-du-mot.html
Un site web qui s’occupe de la littérature française, [www.francophoniedesameriques.com] (site consulté le 25 mai 2018.) http://www.francophoniedesameriques.com/la-francophonie-dans-les-ameriques/caraibes/
Un dictionnaire littéraire, [www.toupie.org] (site consulté le 25 mai 2018.) http://www.toupie.org/Dictionnaire/Negritude.htm
OpenEdition Journals est une plateforme de revues en sciences humaines et sociales, [journals.openedition.org], (site consulté le 25 mai 2018.),  https://journals.openedition.org/contextes/5392