vendredi 18 janvier 2019

Après le printemps vient l'hiver dans le Monde Arabe!

Le monde arabe reste figé dans le temps devant la troisième vague de démocratisation en Amérique latine les années 1980, puis en Europe de l’Est et en Afrique les années 1990. Beaucoup d’élite pensent que ce territoire géographique reste loin de la transitologie, car il s’est habitué à l’autoritarisme. Cependant, sans personne ne se rend compte, le peuple arabe soulève dans certaines capitales en scandant : « Le peuple veut la chute du régime. »

Par: Adam Mira

Le 17 décembre 2010, humilié publiquement, après avoir reçu une gifle d’une policière, Mohamed Bouazizi, un commerçant ambulant tunisien, se donne la mort par immolation. Ce geste désespéré déclenche des manifestations un peu partout dans le pays.
Arrivé au pouvoir le 7 novembre 1987 par un coup d’État blanc, le président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali a tenu le pays d’une main de fer jusqu’à sa fuit avec sa famille le 14 janvier 2011. (Feki 2018)
Après la Tunisie, le pharaon de l’Égypte Hosni Moubarak tombe, puis comme un jeu de dominos, des présidents arabes, pourtant au pouvoir depuis des années, ils se retrouvent face à leurs peuples enragés et déterminés. Certains présidents arabes ont résisté, d’autres ont été assassinés ou emprisonnés et quelques-uns se sont accrochés au pouvoir par tous les moyens et ont déclenché une guerre civile, c’est le cas du Yémen.
Après 35 au pouvoir, le 25 février 2012, le président yéménite Ali Abdallah Saleh quitte son poste sous la pression de la population enragée. Cependant, son départ a plongé le pays dans une guerre civile qui est devenue une guerre régionale.  (Feki 2018)
À la lumière de ce qui est écrit ci-dessus, la question de cette recherche est:
Pourquoi les révoltes populaires appelées "printemps arabe" ont-elles donné des résultats différents : en Tunisie, en Égypte et au Yémen ?
Il y a des facteurs essentiels dans cette étude: l’un historique, le second culturel et l’autre économique qui peuvent expliquer les causes du déclenchement de ces révoltes populaires et les différentes conséquences qui en découlent sur certains pays.

Choix et justification  

Le choix de ce sujet bien délicat est très important, car depuis l’arrivée du printemps arabe, le monde vit une situation houleuse : des vagues d’immigrations frappent l’Europe, des milliers d’aventuriers et des rêveurs avec femmes et enfants meurent dans la méditerranée afin d’atteindre les côtes européennes. Sans oublier, le terrorisme qui a frappé durement certaines capitales occidentales pour faire peur aux gouvernements du monde entier. Des massacres, des génocides sont perpétrés, des armes chimiques sont utilisées contre des populations innocentes rêvant leur liberté.

La méthodologie

La recherche actuelle se base sur des méthodes scientifiques afin de bien analyser les facteurs et les aspects figurent dans les pays choisis. Les approches du sociologue américain Barrington Moore, sur les origines sociales de la dictature et de la démocratie, résument que la démocratie est une bataille longue. Pour y arriver à son but, elle doit avoir trois points : couper la route devant le teneur de pouvoir, implanter un pouvoir juste et rationnel à la place de pouvoir renverser et donner au peuple le pouvoir de participer à la mise en place des pouvoirs. (Moore 1969) Aussi, l’approche institutionnelle où les institutions sont des variables explicatives : l’histoire, la culture et les acteurs sur la scène politique. (Gazibo, Jenson 2015) 
Cette méthode servie à la merveille cette recherche, car dans les trois régimes déchouent, les soulèvements populaires renversent les pouvoirs en espérant d’installer un régime démocrate, cependant, comme Moor dit la démocratie est un long combat, alors les peuples dans les pays choisis ont franchi le seuil et ouvert la porte pour qu’un jour la démocratie s’installe!  

Les facteurs 

 L’Égypte, la Tunisie et le Yémen souffrent depuis des décennies de problèmes politiques et économiques. Dans un climat marqué par l’autoritarisme, la corruption à grande échelle et l’inégalité sociale, la technologie Web 02 apparait en tant que nouveaux moyens d’information que les soulèvements populaires l’utilisent pour changent la façade figée du monde autoritaire de ces trois pays. (Feki 2018)
L’institutionnalisation de l’armée, de la corruption, de clientélisme et de l’appareil coercitif pendant des décennies ne laisse aucune chance aux milliers de jeunes chômeurs illettrés et diplômés de sortir à la rue. Seule la rue porte en elle l’espoir de réaliser leur rêve, celui de renverser le Pharaon ou le Général.  
Les facteurs institutionnels sont l’axe principal de changements à grande échelle menés par le bas dans la société arabe. Ces institutions expliquent clairement la cause de la rage de la société révoltée et la colère qui amène les gens chômeurs à protester contre les régimes en questions.   
Les soulèvements débutent avec des revendications économiques, mais rapidement, ils se transforment à des revendications politiques, des souhaits de renverser le régime en implantant un régime démocratique. Des révoltes venant de bas, de la société marginalisée depuis toujours contre un régime qui fait de la violence sa seule légitimité. D’ailleurs, briser la barrière de peur est une grande manœuvre envers la liberté. L’éradication des institutions implantées au fil des décennies est la cible primordiale pour les remplacer par les institutions démocratiques.

Points de bascule : des moments charnières

Tous les pays arabes sont colonisés sauf le Yémen du Nord. L’Égypte et la Tunisie ont été sous les protectorats anglais et français respectivement.
Après l’indépendance accordée aux colonisés, les années au milieu de XXe siècle, les facteurs externes jouent un rôle incontournable dans le changement de régime tel que l’Égypte.
Le 14 mai 1948, David Ben Gourion proclame la naissance d’Israël en Palestine. Une armée s’organise rapidement par des pays arabes dont l’Égypte, la guerre déclenche entre Israël l’armée arabe dont l’armée israélienne remporte la guerre. Un officier dénommé Gamal Abdel Nasser retourne à son pays après la défaite, il fonde un mouvement secret au sein de l’armée égyptienne, en 1952, les Officiers libres de Nasser accèdent au pouvoir. Ils renversent la monarchie et proclament la République. Nasser fait deux promesses : construire une armée et rétablir une économie solide. En 1956, il nationalise le Canal de Suez, tisse une belle relation avec l’Union soviétique et implante un système nationaliste. (Mirel 1982)
Le régime se personnalise autour de Nasser, le raïs. Cette période est marquée par confisquer les biens de riches et la distribution de terre au Fellah, la gratuité de l’éducation, la censure, la torture et la pression sur le mouvement des Frères musulmans, une économie en voix de développer et tout le monde travaille, le raïs compte sur sa légitimité de fonder un pays moderne. En 1967, Nasser subit une défaite douloureuse devant Israël, l’économie se fond et l’armée est presque détruite. Trois ans plus tard, il succombe à une crise cardiaque, son successeur, Anwar el-Sadat, un militaire, arrive au pouvoir par un référendum. En 1973, il mène une guerre contre Israël et il la remporte. Il reçoit sa légitimité après avoir effacé la honte de deux défaites de Nasser, alors il renforce son pouvoir, après quoi, il change le régime socialiste contre autre libéral, il ouvre la voie devant les islamistes pour affronter l’extension de gauche, la liberté d’expression s’étire, une liberté limitée s’installe. À côté de cette réforme interne, il signe un Accord de paix avec Israël et devient l’ami des États-Unis. (Mirel 1982)   
Sadat est l’opposé de Nasser, cependant l’armée devient un État dans l’État. En 1981, Sadat est assassiné par une militaire islamiste. Un nouveau militaire, Hosni Moubarak, accède au pouvoir, il élimine les islamistes et impose la sécurité et l’ordre dans le pays et renforce sa relation avec les États-Unis, il continue dans la voie de Sadat, la violence est une affaire d’État.
Après deux décennies au pouvoir, Moubarak veut que son fils cadet Gamal devienne son successeur, un banquier, hors l’entreprise de l’armée, politicien discret et peu populaire, il est devenu l’homme redouté de régime, il nomme le premier ministre, les ministres et les députés grâce à son poste au sein du Parti national démocratique au pouvoir. L’armée gère son empire économique et Gamal avec son frère aîné Alaa et leurs proches gèrent aussi une bonne partie de l’économie, le chômage arrive au zénith et la vieillesse de régime est bien claire. (Guidère 2015)
Le régime institutionnalise le clientélisme, l’inégalité à grande échelle, la corruption et l’appareil coercitif qui surveille chaque souffle de peuple étoffé. L’explosion vient et renverse le Pharaon après quelques semaines de résistance. L’armée égyptienne refuse de soutenir Moubarak, elle ne veut pas que Gamal soit le nouveau président, même la justice égyptienne met en prison Moubarak est ces deux fils. (Daguzan, Valter 2014)
En revanche la Tunisie, un pays minuscule au Nord d’Afrique, elle accède à l’indépendance en 1956 après des soulèvements pacifistes contre le protectorat français. Ce dernier accepte de partir afin de s’occuper de sa guerre contre la Révolution algérienne. Habib Bourguiba, accède au pouvoir, proclame en 1957 la République et établi un État moderne et laïc. Il donne aux femmes une liberté égale à l’homme, interdit la polygamie et marginalise la religion. Il concentre ses efforts sur l’éducation et le développement économique. (Wilmots 2001)
Le régime se personnalise par l’appareil policier s’organisant autour de Bourguiba. L’armée reste à l’écart sans aucun rôle dans la vie politique. Malgré sa santé en déclin le moudjahid suprême s’accroche au pouvoir et refuse de partir, la situation économique devient précaire et débouche sur un soulèvement du pain en 1983. La montée des islamistes se continue depuis le début des années quatre-vingt. Le clientélisme et la corruption s’institutionnalisent avec un président faible et malade. En conséquence, en 1987, son premier ministre, un ex-militaire, Zine el-Abidine Ben Ali fait un coup d’État blanc, il renverse Bourguiba et accède au pouvoir sans partage. 
Ben Ali élimine sans pitié les islamistes et développe à grande échelle l’économie. La Tunisie se développe rapidement et la situation s’améliore graduellement. La nouvelle posture donne à Ben Ali une légitimité, il tient sa promesse de développer l’économie et limite les mandats de président. Cependant, il renforce l’appareil coercitif qui mésaule n’importe quelle voix s’exprimant contre le régime. Le nouvel arrivant au Palais présidentiel essaie d’avoir plus d’investissements dans le pays, en profitant de la relation tendue entre l’Algérie et le Maroc à cause de Polisario, donc chaque année un million algérien passe les frontières pour ses vacances en Tunisie. Des milliers de Libyens aussi y passent de longs jours, la Tunisie semble pour des Libyens leur deuxième pays, surtout la Libye de Kadhafi subissant pendant des années un embargo aérien à cause de son soutien aux mouvements extrémistes et l’affaire de Lockerbie. Pourtant, les villages tunisiens restent marginalisés, le chômage, la pression policière, la pauvreté et la drogue dominent la situation. Cependant, un militaire ne gouverne jamais seul, alors retour à la case départ, il aussi institutionnalise le clientélisme et la corruption, la famille de la femme de Ben Ali est la vraie maîtresse du pays en coulisse. (Guidère 2015)
Après l’incident de Bouaziz à Sidi Bouzid, une petite ville, les soulèvements débutent et arrivent aux portes du Palais présidentiel à Tunis. Des soulèvements pour des raisons économiques, ils se métamorphosent en des revendications politiques, quelques semaines après, le régime Ben Ali cède et le peuple remporte la première manche.  (Feki 2018)
En effet, le Yémen est la seule République dans la péninsule Arabique, un pays tribal de confession 47 pour cent zaydite chiite et 53 pour cent chaféite sunnite. Il était divisé pendant longtemps entre le sud et le nord. D’ailleurs le Yémen du Nord n’a jamais été colonisé et dominé par l’Imamat zaydite jusqu’en 1962 où l’armée prend le pouvoir. En revanche, le Yémen du Sud reste sous protectorat anglais jusqu’en 1967. L’armée yéménite au sud et au nord se dispute le pouvoir. En 1990, le Yémen du Sud et le Yémen du Nord s’unissent et fondent un Yémen uni sous la gouvernance d’Ali Abdallah Saleh. (Arendonk 1960)
D’ailleurs, le Yémen est aussi le berceau de la famille d’Oussama Ben Laden, grâce à la guerre contre le terrorisme déclenchée après l’attaque terroriste de 2001 aux États-Unis, le Yémen Uni se trouve d’être obligé de devenir l’allié de l’Arabie saoudite et des États-Unis, sinon il sera une cible potentielle comme l’Irak. Al-Qaïda alors s’installe au Yémen et mène une « guerre sainte » contre le gouvernement à Sanaa, la capitale du Yémen Uni.
En 1978, Ali Abdallah Saleh, nommé le petit caporal, accède au pouvoir après l’assassinat du président Ahmad Ben Hussein al-Ghashmi, l’Assemblée constituante le nom président. Tous les signes débouchent sur un seul point que Saleh ne resterait au pouvoir que quelques mois. Toutefois, il gouverne 35 ans sans partage, jusqu’à son départ forcé en 2012. Dès son arrivée à la tête du Yémen du Nord, il désigne ses proches aux postes clés, distribue d’autres aux différentes tribus. En revanche, ses fils et ses neveux s’adhèrent à l’armée. Dès le départ, il institutionnalise le clientélisme, la corruption et l’armée. (Bonnefoy 2017)  
Saleh prétend nommer son fils aîné Ahmed, un général de l’armée yéménite, en tant que son successeur. Cependant, il tombe dans plusieurs pièges, il marginalise le peuple du Sud, l’État perd des milliards de dollars à cause d’une administration corrompue et l’économie dans situation lamentable, il est classé, selon United Nations Development Programme, parmi les pays le plus corrompu dans le monde, avec 35 pour cent de taux de chômage et 45 pour cent de sa population vivant en dessous du seuil de pauvreté fixé à 2 dollars par jour. En plus la guerre contre Al-Qaïda, puis l’émergence de Houthis, un mouvement zaydite chiite, qui demande l’égalité, le développement de lieux ruraux et proteste l’alliance entre Saleh et les États-Unis et l’Arabie saoudite. La guerre de Saleh s’allergie, plus de la moitié du budget est pour la sécurité et l’armée, le peuple yéménite finalement soulève contre Saleh qui s’accroche au pouvoir et refuse de partir. Cependant, le peuple persiste et finalement Saleh cède et part pour plonger le pays dans une guerre civile. (Bonnefoy 2017)     

Contre révolution

En Égypte et en Tunisie, chacune réussit à rédiger une constitution et à organiser des élections législatives et présidentielles. En revanche, au Yémen, la situation s’obscurcit et une guerre sans issue continue. Cependant, il est important de définir certains termes pour éclairer les étapes prochaines de cette étude.

-          Les Frères musulmans :

Un mouvement fondé en 1928 à l’Ismaïlia en Égypte par le Sheikh Hassan el-Banna, assassiné en 1949. Les Frères font une étroite relation avec l’armée égyptienne. À l’époque du protectorat, la famille de président Anwar el-Sadat, un partisan du mouvement, reçoit un salaire mensuel de 10 livres égyptiennes pendant son incarcération, même el-Banna donne des cours religieux aux soldats égyptiens. (Sadat 1978)
Grâce à l’Université d’al-Azhar au Caire où chaque année reçoit des étudiants du monde musulman pour étudier l’Islam. Le mouvement s’installe dans tous les pays, il recrute les étudiants musulmans et pendant quelques années, ce petit mouvement devient parmi le plus grand et riche au monde. Il possède des branches sous différents noms un peu partout dans le monde, reçoit aussi des dons considérables de ces membres et de riches musulmans.  Il est flexible, c'est-à-dire, chaque branche est libre de son administration, car chaque pays possède sa situation particulière. Néanmoins, le président du mouvement reste toujours égyptien, il reçoit le serment de tous les leaders de différentes branches dans le monde. Le mouvement entre en conflit avec le gouvernement égyptien les années 1960 et devient interdit, il choisit le travail social et implante un immense réseau où se trouve, pour cette raison, lorsque le printemps arabe apparaît, les islamistes sont prêts d’accéder au pouvoir dans les pays en question et ailleurs. En effet, les Frères musulmans sont le mouvement le plus ancien, tous les mouvements islamistes qui émergent après, ils possèdent un lien avec la maison mère, Ayman el-Zawahiri le chef actuel d’Al-Qaïda était un adepte de ce mouvement. (Véliocas 2016)

-          Chiite et sunnite :

Après la mort du fondateur de l’islam Mohamed en 632 d’ère commune, un conflit déclenche entre ses apôtres, l’islam se divise en deux : chiisme et sunnisme. Les chiites choisis de suivre Ali, le gendre du Prophète, en tant que le seul légitime d’être le successeur de Mohamed, au fil de temps ils se devisent en plusieurs branches dont les zaydites au Yémen. Les chiites sont 15 pour cent des musulmans dont l’Iran est leur leader. (Bencheikh 2001)
Les sunnites optent pour la voie du Prophète, ils suivent ces traces et imitent ce qu’est écrit sur lui dans la Sira, l’histoire de Mohamed. Les sunnites sont 85 pour cent des musulmans dont l’Arabie saoudite est leur leader, car il dirige les lieux les plus saints dans l’Islam : La Mecque et la Médine.  (Bencheikh 2001)
En ce sens, la religion est une culture qui devient au fil de temps une identité dans le monde arabe dont les trois pays en question. Malgré l’implantation de l’État laïc en Égypte et en Tunisie, la religion reste un élément incontournable dans la société arabe, comme Ramadan, le mois de jeûne, est une période sacrée dont les personnes qui ne le respectent pas publiquement, elles reçoivent une peine de prison entre un mois et un an, beaucoup de volontaires peuvent exécuter cette loi avec joie. En effet, la religion après l’arrivée du printemps arabe est devenue un facteur majeur en Égypte et en Tunisie, bien qu’elle y soit depuis toujours au Yémen un facteur dominant dans la vie politique. (Corm 2015)
La religion est une institution qui jour un rôle de clivage dans la société arabe, et cause de guerre entre les différentes branches de même religion, et donne l’opportunité aux étrangers de se mêler dans ce conflit interne comme le cas yéménite.

Le vent qui tourne 

     Dans le cas égyptien, l’Armée perdrait son état parallèle avec un président hors l’institution militaire. Par conséquent, elle sacrifie le président Moubarak au profil des généraux. Cependant, les Frères musulmans qui rêvent le retour sur la scène, ils fondent, en 2011, leur parti politique Le Parti de la Liberté et de la Justice. L’année prochaine avec des élections libres jamais vu en Égypte, Mohamed Morsi, un militant fervent de confrérie, intellectuel avec une éducation américaine, élu en tant que président en 2012 avec 51,73 pour cent de suffrage universel. (Stadnicki 2015)
Morsi devient immédiatement l’ennemi juré de l’Armée et ses alliés élites, notamment ces derniers se trouvant marginalisés à l’arrivée de nouveau régime élu démocratiquement et légitime. Le nouveau régime a le devoir de résoudre tous les problèmes du régime militaire au pouvoir pendant cinquante ans (1952- 2011). C'est-à-dire qu’il doit commencer à zéro par rédiger une nouvelle constitution et institutionnaliser la démocratie. Toutes les institutions (la corruption, le clientélisme, l’appareil coercitif et l’armée) doivent être démantelées. Morsi n’a pas l’expérience, son comportement est loyal aux Frères musulmans, il commet des fautes après l’autre, il n’arrive pas à résoudre un seul problème, les gens sont pressés, néanmoins, le temps se fige dans une Égypte déchirée. L’armée renforce son lien avec les élites, ces derniers soutiennent l’armée. (Guirguis 2015)
En effet, Abdelfattah el-Sissi reçoit l’accord de l’armée et fait son coup d’État sanguinaire le mois de juillet. En 2013, pendant deux jours, 14 et 16 août, l’armée attaque le sit-in pacifiste des islamistes contre le coup d’État. La place Rabia-El-Adaouïa au Caire est le témoin de ce massacre où des centaines ont péri sous les balles réelles. La machine des médias appui l’acte et une nouvelle ère survole en Égypte. Les islamistes optent pour la clandestinité, ils portent les armes et entament leur guerre contre l’armée, leurs leaders sont en prison incluant le président Morsi et le guide suprême de la confrérie. Le Maréchal élu et réélu avec 98 pour cent et il n’a pas l’air de céder son siège. L’autoritarisme retourne à dominer le pays à grande échelle, la défaite du soulèvement est amère. Tous les visages connus participant au printemps égyptien sont derrière les barreaux, malgré la situation lamentable de l’économie, la censure et le retour en force de l’appareil coercitif et la condamnation de la religion, le peuple reste muet sans voix, il préfère la sécurité à la place de la liberté. (Guirguis 2014)
L’économie est dans une situation catastrophique, Sissi déclenche un projet de sauvetage à l’aide de l’Arabie saoudite et de l’Émirats arabes unis, mais sans succès. Il retourne à l’époque de Nasser, il renforce l’appareil coercitif, et l’armée s’occupe de la guerre contre les djihadistes au Sinaï. Il met tous les opposants en prison, même ses collègues de l’armée qui ont tenté leur chance de se présenter aux élections présidentielles. Le système utilise le terrorisme comme un instrument pour condamner les Frères musulmans, éliminer les opposants et donner le pouvoir sans partage au Sissi.
En effet, les élections législatives et présidentielles qui ont amené les islamistes au pouvoir ne représentent pas réellement la société égyptienne, car six ans avant le printemps égyptien, il y a eu des mouvements civils-laïcs comme : 6 April, Kefayya (ça suffi) et d’autres, ils manifestaient régulièrement contre le régime et demandaient son départ, les islamistes, en particulier les Frères musulmans manifestent un peu plus tard. Cependant, ces derniers gagnent rapidement la rue grâce à leur réseau et à leur organisation. Les jeunes qui utilisent les réseaux sociaux sont partout en Égypte, toutefois, ils leur manquent un leader qui est capable de les incarner, en revanche, les islamistes sont prêts depuis toujours de s’emparer de pouvoir, d’ailleurs ils se préparent depuis décennies et finalement, ils profitent de cette aubaine inédite et accèdent au pouvoir par des votes légitimes. (Ghonim 2012)
Alors, l’armée reçoit l’appui des petites villes dont l’Association des Frères musulmans aide les pauvres et les démunies, les députés de confrérie qui ont été élus, ils quittent leurs villes afin de s’installer au Caire, ils ont tout de suite oublié leurs électorats, beaucoup d’électeurs votent contre les islamistes et donnent leurs voix à l’armée, ils ont pris cette décision par vengeance ou manque de culture politique, bien que certains villages restent fidèles aux islamistes. (Stadnicki 2015)   
En effet, après une période provisoire, en 2014, l'Assemblée constituante élue le 23 octobre 2011 à la suite de la révolution adapte une nouvelle constitution et organise des élections législatives et présidentielles, au premier temps, une majorité de la population donne sa voix aux islamistes, el-Nahda, une branche des Frères musulmans. Il gagne les rues tunisiennes, malgré la majorité des opposants qui sont laïcs : des nationalistes, des gauchistes et le féminisme est bien imposée dans la société. Néanmoins, el-Nahda remporte durant la première élection législative libre organisée jamais vu en Tunisie 89 sièges de 217. Ils forment le gouvernement avec son allié Mouncef el-Marzouki, un militant laïc pour le droit de l’homme et un opposant farouche de Ben Ali, el-Nahda dirige le gouvernement et Marzouki est le président de pays. (Feki 2018)   
En 2014, el-Nahda perd le pouvoir, et les Tunisiens votent pour Nidaa Tunis un parti politique laïc. Il accède au pouvoir avec le support d’el-Nahda, les Frères musulmans tunisien choisissent leur pays à la place de la confrérie. En dépit de plusieurs assassinats contre des militants laïcs, et des accusations menées contre el-Nahda, la restauration de la démocratie continue au pays. Le président tunisien actuel est un laïc et le fils de deux régimes implantés après l’indépendance, sa gouvernance sort d’une crise pour tomber dans d’autres, son fils essaie d’être un successeur légitime par le parti Nidaa Tunis, cependant, beaucoup de membres luttent contre lui et le Parti se divise. Bien que des islamistes tentent leur chance de commettre des attentats en vue d’affaiblir le régime, le peuple tunisien reste vigilant contre n’importe quelle tentative d’implanter à nouveau l’autoritarisme et d’institutionnaliser la corruption et le clientélisme. (Guidère 2015)
Dans d’autre cas, le Yémen n'arrive pas à se mettre debout après le départ de Saleh, ce dernier quitte le pouvoir et laisse sa place à son vice-président Abdrabo Manseur Hadi qui est d'origine du Yémen du Sud. En 2012, il est élu comme président dans des élections de suffrage universel pour deux ans. Saleh tisse en 2014 une relation avec les Houthis, ses anciens ennemis, pour qu'il déstabilise le pays et le gouvernement de Hadi.  En 2014, les Houthis s’emparent de Sanaa et une bonne partie du pays, l’Arabie saoudite déclenche en 2015 L’Opération Tempête décisive pour chasser les Houthis, un front régional et arabe sous l’égide de l’Arabie saoudite pour chasser les Houthis. Ces derniers renforcent leur relation avec Iran chiite qui est l’ennemi juré du Royaume sunnite. D’ailleurs, l’Iran essaie à travers ses milices de devenir le leader incontournable du Moyen-Orient, ses milices se trouvent en Irak, au Liban, en Syrie et au Yémen. L’Arabie saoudite considère le Yémen en tant que sa profondeur stratégique, elle refuse de laisser aux alliés d’Iran de menacer sa sécurité. Surtout qu’il y a aussi Al-Qaïda qui joue un rôle important dans l’instabilité de Yémen et le gouvernement de Hadi qui essaie de restaurer le pays et rétablir une démocratie, cependant, la situation se grade jour après jour et la guerre se poursuivi entre les Houthis et Hadi soutenu par l’Arabie saoudite. En 2017, Saleh est assassiné par les Houthis après avoir rompu son alliance avec eux. (Bonnefoy 2017)
Le Yémen possède une situation très compliquée par rapport aux autres pays, un pays tribal, les traditions sont plus fortes que la loi de l’État, l’Assemblée de peuple est composée de Sheikh ou de leurs fils qui représentent leurs tribus, l’absence d’une classe moyenne qui peut stimuler le pays, progresser son économie et la vie politique, les Frères musulmans présentés par le Parti politique al-Islah se trouvent dans l’opposition contre Saleh et qui présente en même temps la tribu el-Ahmar la plus puissante au Yémen, les sudistes qui prétendent de se séparer du Yémen du Nord. En plus, la situation économique et l’institutionnalisation de la corruption, de népotisme, de clientélisme et de l’armée. Sans oublier les intérêts régionaux et américains d’avoir un Yémen stable afin d’éradiquer Al-Qaïda et mets fins à la révolte des Houthis. Une situation délicate qui ne laisse aucun espoir.  

La défaite de transitologie dans les trois pays

             Le printemps arabe a de différentes sortes en Égypte, en Tunisie et au Yémen pour des raisons dépendantes de chaque pays.
Pendant une rencontre avec l’ex-président tunisien el-Mazouki à Montréal en 2017, il avoue que les régimes autoritaires arabes ont vidé la société civile de ses leaders, ils n’ont permis à aucune tendance d’avoir une base populaire. Pour cette raison, à l’arrivée du printemps arabe, les soulèvements populaires sont en général devenus des affrontements violents entre le peuple et l’appareil coercitif ou l’armée. Auparavant, la violence était le monopole de l’État, mais après 2011, tellement la société a vécu de violence pendant des décennies, la violence est devenue la seule solution de régler la moindre de litige.
En Égypte, l’armée qui a la mainmise sur le gouvernement, ses intérêts économiques colossaux et son rapport avec les élites renforce son pouvoir. Pour cette raison, il serait impossible que l’armée laisse le pouvoir à un civil, et la révolte de bas est condamnée à la défaite, car elle manque d’un leader qui pourrait menacer la gouvernance de l’armée. Le nouveau régime du maréchal el-Sissi qui institutionnalise à nouveau le clientélisme, la corruption et l’appareil de coercitif et ajoute le terrorisme comme un élément qui fait peur au peuple étoffé. La peur d’une guerre civile est la seule explication qui tient le peuple égyptien immobile malgré la situation catastrophique sur tous les champs : économique, sécuritaire, politique et démocratique, mais l’arrivée d’une nouvelle vague de révolte est une question de temps, 
En revanche,  la Tunisie reste un pays particulier dans le monde arabe qui a choisi la voie démocratique, car l’armée est à l’écart depuis l’indépendance, la société civile est très active, les islamistes et les laïcs se côtoient sans soucis, bien que la Tunisie soit le premier pays arabe qui a des djihadistes en Syrie et en Irak, cependant, malgré la montée des intégristes en Tunisie, il y a une volonté gouvernementale et populaire afin de restaure un pays démocrate dont la femme prend le cœur de cette restauration. Le peuple tunisien est conscient de ses droits et de la démocratie comme un élément important pour le développement de pays et pour sa stabilité, pour cette raison, la voie vers une démocratie reste probable dans un pays où l’armée reste à l’écart.
En effet, le Yémen reste une situation difficile à trouver une solution dans un futur proche, car il y a des problèmes internes liés avec la construction de la société yéménite en tant qu’une société tribale et religieuse, la guerre contre Al-Qaïda et externes liés avec l’Iran qui soutient les Houthis, d’autant plus l’armée qui joue le rôle principal et possède la mainmise sur le pouvoir, sans oublier les sudistes qui rêvent la séparation. C’est un État mélangé entre les tribus, la tradition et l’armée. Le soulèvement de jeunes Yéménites a échoué, car l’armée est forte et elle ne laisse pas sa place à personne, et si un jour la guerre est finie, l’armée seule aurait la grande opportunité de retourner au pouvoir, car la classe moyenne qui le moteur de tout changement n’existe pas civile. Il est probable que le Yémen du Sud se sépare, dans ce cas, la situation serait beaucoup mieux, car le destin de deux Yémen est différent historiquement.                                                                                                               

Conclusion 

Tous les yeux des jeunes arabes sont orientés vers l’expérience tunisienne, le berceau du printemps arabe. Si la Tunisie réussit à restaurer une démocratie, l’armée comptera ses jours en Égypte et au Yémen. Dans ce cas, une question qui se pose : le monde arabe restera-t-il dominé par des autoritaires et refuse la restauration de la démocratie ?
La réponse vient par Moor que la bataille de la démocratie est très longue. Cela dit le peuple arabe devra se rappelle de l’Angleterre qui a combattu des siècles pour qu’elle devienne la source de toutes les démocraties mondiales. Donc, lorsque la société civile arabe devient active et prend conscience que la démocratie est la seule voie pour construire un pays moderne, dans ce cas, une nouvelle vague de démocratie frappera ce territoire.                                                                          A.M

dimanche 13 janvier 2019

Israël: État du colonialisme de peuplement !



La rencontre entre le colonisé et le colonisateur est très souvent violente et agressive, car le colon a l’intention de le posséder de son territoire, de son passé, de ses souvenir, voire de son pays. D’autant plus de le remplacer par une nouvelle nation. Certes, tandis que le colonisé rêve qu’un jour pourra être libre et retourna à sa vie avant l’arrivée de colonisé, celui-ci continue son projet afin d’être le maître qui a la mainmise sur le territoire conquis. (Fanon 2009)

Par: Adam Mira

Après une courte guerre contre l’Armée arabe, le 15 mai 1948, David Ben Gourion, futur premier Premier ministre israélien, déclare la création d’Israël. Pendant que les israéliens fêtent leur État et leur victoire, plus de 700 000 palestiniens déplorent leur catastrophe, La Nakba. (Pappe 2008)
À travers les siècles, ce sont souvent les vainqueurs qui écrivent l’histoire. Certes, la création de l’État d’Israël et de la perte palestinienne a donné lieu à deux récits principalement : le récit des vaincus et celui de vainqueurs. Les vaincus disent qu’ils ont quitté leur pays durant la guerre à cause des menaces, des massacres et de violence commettent par les milices sionistes (futur l’armée israélienne Tsahal). Les victorieux disent que les palestiniens sont partis volontairement au profil des israéliens.
En effet, au début des années quatre-vingt, à la suite de ce différend entre les deux camps pendant des décennies sur la question de la guerre de 1948, des intellectuels israéliens de différentes atmosphères : essayistes, professeurs et historiens tels que : Tom Segev, Benny Morris, Simha Flapan, Avi Shlaïm et Ilan Pappé décident d’écrire la vérité en détail sur ce conflit. Ils se penchent sur les archives israéliennes durant de nombreuses années. Finalement, ils concluent que le récit des vainqueurs doit être révisé. D’ailleurs, ils publient leurs recherches dans des ouvrages qui sont traduits dans plusieurs langues. (Pappe 2008)   
Au vu de ce qui est écrit ci-dessus, la problématique de cette recherche est :
Avant et après la création d’Israël, les leaders israéliens mènent des procédures afin de conquérir la Palestine et d’avoir la mainmise. Ils imposent des commandements touchant toutes la mode de vie des palestiniens tels que : le travail, la circulation, l’éducation, et ainsi de suite en but de les contrôler, portant, ces processus évoluent avec l’alternance de différents gouvernements.  
En basant sur cette problématique, cette étude répondra à la question suivante :
Israël pratique-t-il le colonialisme de peuplement ?
À partir de cette question principale dérive des sous–questions, cependant, la recherche reste fidèle à la problématique en faisant survole des sous questions.  
Cette étude répondra au long de ce travail à la question et ses dérives et approuvera la problématique. Les réponses seront scientifiques et neutres pour que la recherche soit crédible, néanmoins, il est primordial de définir certains thermes et aussi expliquer la situation vécue des palestiniens avant la création d’Israël.

Quelques définitions 

Trois termes utilisés dans cette étude seront définis tels que : le nettoyage ethnique, les peuples autochtones et le colonialisme de peuplement.
Le colonialisme de peuplement : est un processus basé sur trois piliers : l’invasion est une composition, une structure,  une série de manœuvre et d’évènements sans arrêts dont l’envahisseur est là pour rester, c'est-à-dire, le colon n’a pas l’intention de repartir, au contraire son but est de se transcender, de dépasser et de s’élever au-dessus de tous. L’occupant se sers de tous les moyens pour réaliser son projet afin de rester, de décimer le colonisé, d’exploiter ses richesses et d’inventer une nouvelle histoire, de créer des mythes et d’effacer le passer en vue de le remplacer par de nouvelles anecdotes et de nouvelles fables. Le colon cherche le moment fatidique afin de devenir le nouveau maître, sa virulence se cache derrière un masque d’être quelqu’un qui cherche la paix.
Le nettoyage ethnique : Il y a plusieurs définitions à ce terme, cependant, celle qui est adéquate avec les chartes des Nations-unis est : le nettoyage ethnique est une expulsion par la force qui vise à homogénéiser la population ethniquement mixte d’une région ou d’un territoire particulier. Le dessein de cette expulsion est de pousser l’évacuation de territoire en utilisant tous les moyens. (Pappe 2008)
Les autochtones :  Les peuples autochtones sont les habitants dans une contrée limité et pratiquent leur vie, leur culture et leur mode de vie avant l’arrivée d’une population qui est différente. Ce dernier devient par la suite le maître dominant qui finalement celui qui définit les peuples autochtones, car sans lui ces derniers ne seront pas indigènes. (Nations Unies 2007)    

Justification de choix 

Le choix de ce sujet bien délicat est très important, car depuis la création d’Israël en 1948, le Moyen-Orient vit une situation houleuse : des vagues d’immigrations frappent les pays voisins de Palestine, des guerres entre les États arabes et Israël, sans oublier les accords de paix signés inachevés en 1993 entre les Palestiniens et les Israéliens qui engendrent très souvent des conflits militaires, des accords achevés entre Israéliens et deux pays voisins : l’Égypte en 1978 et la Jordanie en 1994. En plus, le souhait historique de trois religions monothéistes de dominer ce territoire minuscule trois fois saintes. Cependant, le nouveau conflit est pour avoir la mainmise sur cette enclave géographique monte à 1948 et depuis le territoire vit entre la paix et la guerre.

La genèse de la création d’État d’Israël


Après le pogrom en Russie à la fin de XIXe siècle, l’Angleterre reçoit des milliers de juifs, le ministre des Affaires étrangères britanniques Arthur Balfour ne veut pas que son pays soit le seul sol d’accueil des Juifs, ils cherchent une solution à long terme. Il avoue à son ami Chaïm Weizmann, le futur premier président d’Israël, qu’il a peur que le pogrom ne se répète. Alors, il propose : Uganda, puis El-Arich en Égypte, ensuite l’Argentine, comme un territoire pour que les juifs puissent vivre en paix. Cependant, chaque fois les propositions échouent à cause de certains éléments disconviens, pour finalement arriver à proposer Palestine. Par conséquence, le 17 novembre 1917, Balfour déclare au nom de Sa Majesté de créer un voyer pour les juifs en Palestine, cette volonté britannique se croise avec le rêve des fondateurs d’Israël d’avoir la terre sainte comme un refuge pour les juifs.  (Weizmann 1957)    
En effet, le 20 avril 1920, la Société des Nations accorde aux Britanniques un mandat provisoire en Palestine, le but de protectorat est la suite de la Déclaration Balfour, c'est-à-dire d’implanter un voyer pour les juifs en Palestine. L’article 2 de mandat explique le but de ce protectorat :
Le mandataire est responsable de placer le pays dans les conditions politiques, administratives et économiques propres à assurer l'établissement du foyer national juif, comme prévu dans le préambule, ainsi que le développement d'institutions autonomes, ainsi que la protection de la société civile. Et les droits religieux de tous les habitants de la Palestine, sans distinction de race ou de religion. (Lillian Goldman Law Library 2008)

La déclaration, puis le mandat approuvé par la Société des Nations, ensuite par les Nations Unies donne la légitimité aux juifs sionistes de fonder leur État en Palestine, la reconnaissance à un État qui est en train de se construire sur un sol donné par les Britanniques sans se rendre compte à l’opinion du peuple palestinien, qui est logiquement le seul concerné dans ce sujet. (Rabkan 2017)

Le projet de la création d’Israël


Les fondateurs d’Israël tels que : Theodor Herzl, Chaïm Weizmann et David ben Gourion sont tous laïcs, ils ont préparé un projet d’avoir un État pour les juifs basés
sur quatre points : (Charbit 2007)
Un projet territorial : après des siècles d’absence, c’est le retour à la terre promise, le droit de tous les juifs dans le monde de vivre en paix dans ce pays sans avoir peur de quoi ce soit. Cela dit la volonté de rester dans le pays conquis Palestine, qui est pour eux, un territoire légitime à conquérir avec la bénédiction de Jéhovah.
Un projet national : unir tous les juifs dans un seul pays en vue de créer une seule nation, État-nation, et être le maître de leur destin, c’est-à-dire remplacer la société qui précède leur arrivée par une autre.
Un projet culturel : inventer une nouvelle langue dérivée de l’ancien hébreu, bien que cette dernière langue reste réservée à la Torah, en revanche, le nouvel hébreu est la langue quotidienne des juifs d’Israël. Cela signifie de marginaliser, voire effacer la culture de société précédente pour laisser place à la nouvelle.
Un projet humanitaire : Israël est le seul refuge pour les juifs dispersés dans le monde, la création d’un État est une solution à tout jamais pour que les juifs vivent en paix. Dans ce cas, il faut se transcender afin d’être supérieur.  

L’exécution de projet

Pour que ce projet soit réaliste, certains éléments importants doivent exécuter : avoir la subvention pour amener les juifs en Palestine, en vue que le décalage démographique entre les Palestiniens et les juifs ne soit pas considérable, notamment en 1920, la communauté juive en Palestine ne passe pas le seuil de 5 pour cent de peuple habitant. Pour cette raison, en 1929, l’Agence juive pour la Palestine a été créée avec une autre l’Agence de Fond qui s’occupe l’achat de terre en Palestine.  À l’aide de mandataires, des milliers de juifs s’installent en Palestine entre 1921 et 1948, ces vagues interminables d’immigrations déclenchent une série de manifestations et de contestations des Palestiniens, néanmoins, le protectorat anglais continue à exécuter son projet du mandat. D’autan plus, les nouveaux arrivants en Palestine se concentrent dans des kibboutz, ils s’entrainent sur les armes et étudient la langue hébreu. Il est important d’avoir une armée, une milice bien construite pour les protéger, plusieurs milices émergent pendant cette période telles que : Lehi, Irgoun, Haganah et Palmah qui seront le noyau de future armée israélienne Tsahal. Malgré les contestations les et les manifestations palestiniennes qui souvent devinent des confortations meurtrières, le projet marche à la merveille jusqu’en 1948 où les britanniques déclarent la fin de leur mandat et quitte le sol palestinien. (Pappe 2008)

Les Palestiniens


Le peuple palestinien est majoritairement agriculture, environ 70 pour cent s’occupent de leur terre, une d’autre partie vie dans le désert de Néguev, les bédoins, et d’autre partie sont les citadins qui vivent dans les grandes villes. Les palestiniens sont majoritairement aussi musulman vivant en harmonie avec les chrétiens, les druzes et les juifs. Il pratique leur mode de vie comme n’importe quel pays, leur langue officielle est l’arabe, il y a aussi une grande diaspora se trouvant dans le nouveau monde, en particulier en Amérique latine. Il possède leur coutume, leur culture, leur danse et leur mœurs et us. La Palestine faisait partie des pays du Levant : la Syrie, la Jordanie et le Liban jusqu’en 1916, où l’Accord de Sykes-Picot, une consonance entre la Grande Bretagne et la France pour partager le Moyen-Orient dont le pays du Levant. En effet, l’arrivée de mandataire, puis l’immigration massive de juifs changent la donne et bouleversent la vie des palestiniens de différentes confessions. (Khalidi 2003 ; Weinstock 2011)

La naissance d’Israël

Le 29 novembre 1947, quelques mois avant que les Anglais ne quittent la Palestine, les Nations Unies promulgue le partage de Palestine entre Juifs et Palestiniens, en dépit de cette déclaration vient à l’absence des leaders palestiniens prisonniers ou en exil tels que : les Nashashibi et les Husseini, le peuple palestinien refuse la résolution. Au départ de mandataires, les milices juives bien organisées sont prêtes à protéger le nouvel État qui dénombre environ 600 000 juifs (30 pour cent des habitants de Palestine) dont 70 000 miliciens portent de différentes catégories d’armes. (Saïd 1999)
Lorsque Ben Gourion proclame la création d’Israël le 14 mai 1948, une armée arabe mal organisée déclenche une guerre contre l’État qui vient de naître. Les milices israéliennes gagnent rapidement la guerre, cependant, les massacres et les dépilages contre les Palestiniens continuent jusqu’à l’automne de 1948 qui accompagnent l’expulsion massive des Palestiniens. (Pappe 2008) 

Massacre de Deir Yassin


Le 9 avril 1948, un peu de temps avant le départ des mandataires, 120 miliciens d’Irgoun assassinent 250 hommes, femmes et enfants palestiniens au village Deir Yassin. Les femmes sont violées, puis éventrées et les enfants aussi égorgés. Ils ont été tués en sang froid afin de faire peur aux Palestiniens de quitter leur patrie. (Saïd 1999)
Le projet d’exécution est prêt, David Ben Gourion donne l’ordre afin de le réaliser. Le nettoyage ethnique de la Palestine commence, l’idée principale de chasser tous ou la majorité des Palestiniens de leur terre pour que le nouvel État soit exclusivement pour les juifs. (Pappe 2008)  
En effet, lorsque la guerre de 1948 déclenche entre l’Armée arabe et les milices juives, les Palestiniens quittent massivement leurs villes, leurs villages et leur terre. Tandis que les milices gagnent leur guerre contre les Arabes, elles détruisent les villages palestiniens. Deux cents villages arabes se trouvent sur le front ont été totalement détruits pour que les Palestiniens ne retournent plus. (Pappe 2008)
En dépit de la fin de guerre, l’armée israélienne continue d’attaquer les civiles, en 1953, une attaque par l’armée contre un village dénommé Qibya en Cisjordanie (hors Israël à cette époque) fait 70 victimes dont 60 femmes. 
Le projet israélien vient de réaliser, de chasser les Palestiniens et d’avoir la majorité, bien qu’il reste environ 130 000 Palestiniens sur le sol palestinien qui devient dorénavant Israël. 

La loi du retour   

Le premier gouvernement formé en 1948 déclare la loi du retour. Un décret qui autorise aux juifs qui se trouvent dans les quatre coins du monde d’avoir une place en Israël et de devenir un citoyen à part entière. En revanche, le 11 décembre 1948, les Nations Unies adaptent la résolution 194 qui accorde le droit du retour aux Palestiniens expulsés de retourne en Israël. Cependant, tous les gouvernements israéliens jusqu’au jour refusent d’autoriser aux Palestiniens le droit du retour, d’ailleurs, ils refusent toute responsabilité sur l’expulsion des Palestiniens, ils proposent aux Nations Unies d’aider les réfugiés palestiniens loin d’Israël, d’autant plus, ils refusent de discuter avec les palestiniens pendant les Accords de paix la loi du retour pour les palestiniens expulsés. (Reinhart 2003) 

L’extension coloniale


Israël aurait le seul pays dans le monde qui ne possède pas des frontières fixes, car il est toujours en état de guerre. En 1967, Israël attaque l’Égypte, la Jordanie, la Syrie et le reste de Palestine historique (la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem), il gagne sa guerre et ajoute une superficie évoluent à des milliers de kilomètres. Tout de suite, des colonies émergent en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem. Dans la même année, les Nations Unies adaptent les résolutions 242 et 338 qui demandent à Israël de se retirer du Territoire occupé, mais en vain. (Al Husseini et Signoles 2011)

D’autant plus, la Cisjordanie et Jérusalem comptent actuellement 150 colonies et plus de 400 000 colons, bien qu’il y ait des résolutions des Nations Unies qui interdisent les israéliennes de s’installer dans le Territoire occupé (prétendant future État palestinien). Cependant, la colonisation se poursuit sans faire attention aux résolutions internationales ou aux accords signés avec les Palestiniens, et le gouvernement israélien annexe décisivement Jérusalem-Est qui doit être selon les résolutions onusiennes la future capitale de l’État palestinien. (Zertal et Eldar 2013)

La loi divine 

Les différents gouvernements israéliens justifient leur attitude d’annexer Jérusalem et de coloniser la Cisjordanie en se basant sur les Ecritures bibliques.  Certes, le Testament hébraïque raconte que Jéhovah, le Dieu des juifs, accorde au prophète Abraham la terre Canaan : Palestine. En plus, les juifs avaient des royaumes qui ont été détruits par les Babyloniens en 586 avant notre ère, puis par les Romains en 70 de l’ère commune. (Sand 2012) D’ailleurs, les israéliens parlent qu’ils sont retournés à la Terre promise après 1878 ans d’absence et ils sont en train de remplir la promesse divine de s’installer dans leur pays natal. (Attali 2002)

La raison sécuritaire

 À l’aube de la création d’Israël, le gouvernement implante trois gouvernements militaires pour s’occuper de peuple palestinien, ce gouvernement composé de ministre de la Défense et de chef d’Etat-major de l’armée, les trois gouvernements se trouvent Au sud, au centre et au nord d’Israël, en autre, deux tribunaux militaires s’occupent des palestiniens. Y compris un couvre-feu de 17h à 4h dans tous les villages palestiniens, et l’interdiction de se déplacer sans avoir une autorisation de la part de gouvernement militaire. D’autant plus la confisquions de leur terre ou la destruction de leurs bâtiments, tous ces processus pour une raison sécuritaire, cette situation à durer de 1948 à 1966. (Geries1969)
Alors un palestinien résume la signification de la raison sécuritaire et qui récapitule aussi la situation des palestiniens vivant en Israël :
« Ils prennent nos terres. Pourquoi ? pour des raisons sécuritaires ! ils nous empêchent de travailler. Pourquoi ? Pour des raisons sécuritaires ! Et quand nous leur demandons, comment se fait-il que nos terres et nos emplois mettent en péril la sécurité de l’État, on ne nous répond pas. Pourquoi ce silence ? Pour des raisons de sécurité ! » (Geries1969)
  
La loi de « l'Etat-Nation juif »
La Knesset, l’Assemblée nationale israélienne, vote en 2018 une loi qui décrit Israël un pays pour les Juifs et la langue officielle est l’hébreu, en revanche, la langue arabe est une langue dotée d'un « statut spécial ». La loi adoptée ne mentionne pas l’égalité entre les citoyens de l’État issus de différentes minorités, en dépit de la controverse de cette loi et les manifestations contre lui, le gouvernement l’adopte. (Gendron 2018)  
Les juifs israéliens sont les nouveaux maîtres de la Palestine, le peuple palestinien qui vit en Israël est devenue une minorité qui subit la discrimination systémique et la marginalisation dans tous les domaines : le travail, l’éducation, ect. Bien qu’après 1966, les gouvernements militaires sont résolus et les Palestiniens commencent à participer à la vie politique graduellement et votent pour choisir leurs représentant à la Knesset, il reste toujours beaucoup de choses à faire pour que les palestiniens deviennent des citoyens à part entière. (Khalidi 2007) En revanche, la minorité druze, une confession chiite de l’islam, fait le service national et beaucoup d’entre eux participe à l’appareil coercitif de l’État israélien (les palestiniens musulmans et chrétiens refusent de faire le service national), ils ont manifesté contre la loi qui divise la société israélienne et met les minorités dans la deuxième zone, et ils deviennent des citoyens de second rang. (Gendron 2018)  
     

Les Palestiniens luttent quotidiennement pour conserver leur langue arabe, leur culture et leur tradition. Cependant, certains écrivains palestiniens morts dans des situations mystérieuses, tels que : Ghssan Kanafani et Naji el-Ali, le premier un romancier connu, il a été assassiné au Liban en 1972 et mort immédiatement après l’explosion de sa voiture piégée. (Kanafani 1997) Le deuxième, un caricaturiste célèbre, assassiné par balle à Londres en 1987.  En revanche, les intellectuels palestiniens qui restent en Israël, ils passent la plus parte de leur temps en prison, tel que : Mahmoud Darwich, un poète connu, qui quitte Israël et vit et mort en exil. Il a consacré sa vie pour la cause palestinienne. Dans un de ces poème, il fait évoque la vie des autochtones et leurs situations vis à vis de l’homme blanc, il fait aussi allusion à la vie des indigènes palestiniens.  Son poème intitulé Le discours de l’indien rouge devant l’homme blanc fait de lui un poète immortel.  (Darwich 1998)
« Ainsi, nous sommes qui nous sommes dans le Mississippi. Et les reliques d’hier nous échoient. Mais la couleur du ciel a changé et la mer à l’Est a changé. O maître des Blancs, seigneur des chevaux, que requiers-tu de ceux qui partent aux arbres de la nuit ? Elevée est notre âme et sacrés sont les pâturages. Et les étoiles sont mots qui illuminent… Scrute-les, et tu liras notre histoire entière : ici nous naquîmes entre feu et eau, et sous peu nous renaîtrons dans les nuages au bord du littoral azuré. Ne meurtris pas davantage l’herbe, elle possède une âme qui défend en nous l’âme de la terre. O seigneur des chevaux, dresse ta monture qu’elle dise à l’âme de la nature son regret de ce que tu fis à nos arbres. Arbre mon frère. Ils t’ont fait souffrir tout comme moi. Ne demande pas miséricorde pour le bûcheron de ma mère et de la tienne. » (Darwich 1998)

Israël un colonialisme de peuplement

En basant sur ce qui est écrit ci-dessus, l’étude conclue que l’État israélien remplit les trois conditions du colonialisme de peuplement : l’invasion est une structure, pas un événement, le colon est là pour rester et le but du colonialisme est de se transcender. En effet, l’État hébreu continue les processus de colonisation pour rester le dominant, le seul mettre en confisquant des terres et en détruisant des villages comme la dernière tentative de détruire le village Khan Rouge de bédouins palestiniens vivent au Néguev en 2018, en annexant des territoires comme le Golan syrien ou Jérusalem, et en décrétant une loi pour qu’Israël soit un État pour les Juifs. D’ailleurs, Israël est devenu le pays le plus puissant au Moyen-Orient, avec une armée bien forte et possède de reconnaissance internationale et soutien forte par les États-Unis. 

Conclusion  

En somme, la question qui se pose, le peuple palestinien est-il un peuple autochtone ? Bien qu’Israël remplisse les conditions du colonialisme de peuplement, il y a un grand débat sur cette question et il est difficile à trancher que le peuple palestinien est un peuple autochtone, car il y a des résolutions onusiennes afin de partager la Palestine entre deux nations, d’autant plus, après la Seconde guerre Mondiale et la découverte d’Holocauste, il y a une volonté occidentale d’avoir un État pour les juifs et la détermination de régler la question juive une fois pour toute. D’ailleurs certains intellectuels tel qu’Edward Saïd envisage que les Palestiniens sont les victimes des Juifs qui ont aussi à leur tour victimes de l’Occident. (Khalidi 2007 ; Saïd 1999) En effet, le conflit entre les Israéliens et les Palestiniens se poursuit malgré les Accords de paix signés entre les deux nations depuis 1993, cependant, les Palestiniens habitants Israël essaient infatigablement de pouvoir obtenir leurs droits et d’être des citoyens à part entier, en revanche, les israéliens aussi continent de pratiquer leur politique afin de rester les seuls dominants de la terre trois fois saintes.                                A.M



Livres 
Al Husseini, Jalal, Aude Signoles (éd.). 2011. Les Palestiniens entre État et diaspora,
              Le temps des incertitudes. Paris : Karthala.  
Attali, Jacques. 2002. Les Juifs, le Monde et l’Argent : Histoire économique du peuple
              juif. Paris : Fayard.
Charbit, Denis. 2007. Qu’est-ce que le sionisme ? Paris: Albin Michel. 
Darwich, Mahmoud. 1998. Palestine mon pays : l'Affaire du poème [de] Mahmoud
             Darwich. Paris : Editions de Minuit.
Edward W., Saïd. 2003. L’orientalisme: L’Orient créé par l’Occident. Paris : Seuil.
Finkelstein, Norman. 2001. L'industrie de l'Holocauste : réflexions sur l'exploitation
             de la souffrance des Juifs. Paris : La Fabrique éditions.
Fanon, Frantz. 2009. Les damnés de la terre. Paris : La Découverte.
Geries, Sabrie. 1969. Les arabes en Israël, les juifs et la Palestine. Paris : François
            Maspero
Kanafani, Ghassan. 1997. Retour à Haïfa : et autres nouvelles. Arles : Sindbad
Khalidi, Rashid. 2007. Palestine, histoire d'un État introuvable. Arles : Actes Sud.
Khalidi, Rashid.2003. L'identité palestinienne : la construction d'une conscience
            nationale moderne. Paris : La Fabrique éditions.
Pappe, Ilan. 2008. Le nettoyage ethnique de la Palestine. Paris : Fayard.
Pappe, Ilan. 2004. Une terre pour deux peuples : Histoire de la Palestine moderne.  
            Paris : Fayard.
Rudolph C., Rÿser. 2012. Indigenous Nation and Modern States, New York and
            London: Routledge Taylor & Français Group.
Reinhart. Tanya.2003.Détruire la Palestine. Les plans à long terme des faucons
            israéliens. Montréal : Écosociété.
Saïd, Edward. 1999. Israël, Palestine l’égalité ou rien. Mayenne : La fabrique éditions.
Sand, Shlomo. 2012. Comment la terre d’Israël fut inventée, De la terre sainte à la
           mère patrie. Paris : Flammarion.
Weizmann, Chaim. 1957. Naissance d'Israël. Paris : Gallimard.
Weinstock, Nathan. 2011.Terre promise, trop promise, genèse du conflit israélo-
           palestinien (1882-1948). Paris : Odile Jacob.
Zertal, Idith et Akiva Eldar. 2013. Les seigneurs de la terre. Histoire de la colonisation
           israélienne des territoires occupés. Paris : Seuil.

Site Web
The Palestine MandateI: 2008 Lillian Goldman Law Library. En ligne. http://avalon.law.yale.edu/20th_century/palmanda.asp (Page consulté le 27 novembre 2018.)
Le site officiel de l’Onu http://www.un.org/fr/rights/overview/themes/indigenous.shtml (Page consulté le 04 décembre 2018.)
Gendron, Guillaume. 2018. « Israël : la loi de «l'Etat-Nation juif» ne cesse de causer des remous » https://www.liberation.fr/planete/2018/07/27/israel-la-loi-de-l-etat-nation-juif-ne-cesse-de-causer-des-remous_1669026 (Page consulté le 04 décembre 2018.)