dimanche 23 janvier 2022

La stratégie de fous d’Allah

 Le 11 septembre 2001 est une date qui a modifié le cours de l’histoire moderne. En effet, l’attaque terroriste organisée et exécutée par des membres de l’organisation Al-Qaïda contre la première puissance mondiale, les États-Unis, a fait basculer le monde dans une guerre sans merci contre le terrorisme. 

Par: Adam Mira

Effectivement, l’Administration américaine et ses alliés mènent une guerre contre le terrorisme. Selon les djihadistes, cette guerre est un piège planifié depuis longtemps par le Haut-Commandement des combattants d’Allah. Un écueil qui a pour but de mener une guerre d’usure sans fin qui détruira ou affaiblira à long terme la première économie mondiale. Après deux décennies d’affrontement entre l’Occident et ses alliés et les djihadistes de tous les horizons, les fous d’Allah exhibent une stratégie afin de détruire leur ennemi et fonder leur État basé sur la Charia selon leur interprétation de la religion mohammadienne.


Le piège de la vengeance 


Les djihadistes ont repéré des régions à partir desquelles ils peuvent atteindre leurs cibles, des régions montagneuses où il sera difficile de les capturer, telles que : le Yémen, le Pakistan et l’Afghanistan. Ces lieux sont leur base à travers laquelle les combattants peuvent mener leur guerre sainte contre leur ennemi.

Selon leur discours, l’Administration de Georges W. Bush (2001-2009) est tombée dans le piège et a mené une guerre contre les talibans en Afghanistan et contre les Baathistes en Irak. Après la chute des régimes de ces deux pays que les États-Unis ont envahi, cette guerre a créé des fiefs pour les djihadistes afin d’installer graduellement d’autres fronts contre les États-Unis et ses alliés dans ces régions et ailleurs. En fait, c’est une guerre sainte menée par des groupuscules de djihadistes capables de malmener l’armée américaine et ses alliés. 

Après un affrontement entre une coalition menée par les États-Unis et les djihadistes en Afghanistan durant presque deux décennies, l’Administration américaine de Donald Trump signe un Accord en 2020 avec les talibans à Doha afin de mettre fin à la présence américaine en Afghanistan après une guerre acharnée depuis 2001. Par ailleurs, en 2011, l’armée américaine s’est aussi retirée de l’Irak ne laissant derrière elle qu’un nombre limité de ses soldats. Ainsi, l’Irak et l’Afghanistan sont devenus le berceau des djihadistes où des groupuscules émergent et prolifèrent comme des champignons. Le but des djihadistes est de recruter la nouvelle génération et d’accroitre les fronts d’affrontement contre les Occidentaux pour que la guerre d’usure persiste.


Les catégories d’attaques  


Les groupuscules djihadistes mènent des attaques à différents niveaux de dégâts contre l’armée occidentale et ses alliés, il s’agit de : petites et moyennes opérations et d’autres spectaculaires.  

Selon le dogme des djihadistes, ces agressions militaires doivent être bien calculées afin d’éviter trop de pertes auprès des moudjahidines. Ainsi, si une petite opération contre l’armée américaine risque de mener à l’arrestation de nombreux djihadistes, il faudrait l’éviter. En revanche, les opérations moyennes et petites n’ont pas besoin de l’approbation du Haut-Commandement, chaque groupe peut mener ce genre d’opérations selon ses moyens en calculant le risque de cet acte sur les moudjahidines. 

Néanmoins, à propos de l’opération spectaculaire telle que l’attaque de New York, le Haut-Commandement, lui seul, a le droit de décider de ce genre d’attaque, car il faudrait connaitre son impact sur les djihadistes et savoir si l’attaque mènera à une guerre ou à une réponse militaire limitée. Donc, tout doit alors être bien soupesé afin de diminuer l’impact sur les combattants d’Allah et augmenter la destruction du côté des Occidentaux.

Certes, le Haut-Commandement, qui est actuellement divisé entre deux groupes : Al-Qaïda et l’État-islamique, ces deux organisations travaillent activement pour contrôler le plus de jihadistes. Quoiqu’Al-Qaïda possède plus d’expérience et travaille plus secrètement que l’État islamique (É.I), celui-ci qui essaie par tous les moyens d’attirer de nouvelles recrues en commettant des opérations spectaculaires comme celles perpétrées en Afghanistan qui est sous l’emprise des talibans. En revanche, Ayman al-Zawahiri qui tente de prêcher un discours plus modéré que celui diffusé par son concurrent l’É.I, cependant, les deux organisations possèdent les mêmes buts, elles travaillent activement pour réaliser des desseins concrets comme nous allons expliquer ci-dessus, il n’accepte pas n’importe quel groupe qui cherche à être lié au djihad. Le groupe qui prétend être un membre de l’Organisation centrale terroriste a l’obligation de payer un prix. En effet, faire allégeance au chef du Haut-Commandement n’est pas suffisant, une opération de catégorie moyenne telle qu’une attaque contre une installation occidentale ou l’assassinat d’un diplomate peut servir de tribut afin d’adhérer à l’Organisation centrale terroriste. 

La fidélité et l’obéissance au Haut-Commandement sont, selon l’idéologie terroriste, la base de toute adhésion au mouvement djihadiste, cependant, cette loyauté doit être accompagnée d’un acte physique pour que le groupe acquière la bénédiction du Haut-Commandement. 


Payer le prix


L’idéologie des djihadistes impose ses règles à celui qui a l’intention de devenir membre de l’organisation internationale des terroristes. En fait, il doit en payer le prix. Ce coût est lié à une opération contre les Occidentaux ou ses alliés. En général, pour les djihadistes, il est plus facile d’attaquer les alliés, un militaire ou un fonctionnaire gouvernemental, car le système dans les régimes autoritaires est corrompu. En effet, il est facile de soudoyer un ou plusieurs fonctionnaires au sein du régime pour avoir toutes les informations nécessaires afin d’exécuter une opération terroriste. 

Par ailleurs, les djihadistes tentent généralement d’attaquer des cibles potentielles dans la péninsule Arabique ou en Égypte, car ces deux régimes arabes sont les alliés des États-Unis. En sus, si le mouvement djihadiste, qui a l’intention de devenir membre de la mouvance terroriste internationale, se trouve loin de ces deux pays, il exécute son opération dans sa région. Et, après avoir exécuté l’attaque terroriste, ce groupe devient crédible et apte à faire allégeance au Haut-Commandement.

Aussi, ce prix payé fait peur aux Occidentaux, car les attaques terroristes contre eux montrent que les djihadistes sont capables de faire leurs opérations dans des lieux inattendus comme la double attaque terroriste de 2002 à Bali en Indonésie. D’ailleurs, ce genre d’opérations augmente la confiance des djihadistes dispersés dans le monde et prouve aussi que beaucoup d’endroits dans le monde ne sont pas en sécurité. Alors, selon la logique djihadiste, le prix à payer par les Occidentaux et leurs alliés dans ce monde doit toujours être élevé afin qu’ils comprennent que les djihadistes possèdent le pouvoir de les déstabiliser, de les faire souffrir et de les pousser à renforcer leur sécurité et à augmenter leur budget antiterroriste.

 L’Arabie saoudite est très souvent le pays le plus touché dans le monde arabo-musulman par les terroristes. Selon la logique des djihadistes, ces attaques sont contre la famille régnante qui pratique, selon eux, un Islam américain. En outre, chaque opération terroriste en Arabie saoudite pourrait faire beaucoup de bruits dans les médias, car elle est le berceau de l’Islam et tous les musulmans s’intéressent à ce pays qui contient les deux villes saintes musulmanes. Sans oublier que l’Arabie saoudite est la deuxième productrice mondiale de pétrole après les États-Unis, et une attaque peut entraîner des répercussions sur l’économie mondiale et déclencher une crise internationale.   


L’armée de Mohamed


Selon le plan des djihadistes, pour réaliser leur projet d’ébranler les Occidentaux et leurs alliés en les attaquant un peu partout dans le monde, ils ont besoin d’une armée qui contient environ un demi-million de djihadistes. Pour eux, il est facile de bâtir cette armée dans une communauté musulmane qui contient plus d’un milliard de fidèles. Alors, pour se faire, ils mènent une compagne de propagande en utilisant les outils créés par les Occidentaux, tels que les réseaux sociaux : Facebook, Twitter et les plateformes numériques.  

Selon leur plan, les vidéos postées sur les différentes plateformes doivent contenir une atrocité inimaginable afin de faire peur aux Occidentaux et à leurs alliés. Elles permettent aussi de faire comprendre à la nouvelle génération djihadiste que la guerre est difficile et très souvent insupportable. Ainsi, pour faire la guerre contre les ennemis de l’Islam, le sacrifice, le courage et la souffrance sont le leitmotiv de ce combat afin de vaincre les ennemis.

Ce discours plein de haine et de malveillance attire certains individus qui s’intéressent à la guerre ou à se convertir en héros, comme ceux qui ont perdu leur avenir dans la drogue ou dans le vol. Nombreux sont des criminels qui ont abandonné leur mode de vie afin d’adhérer aux mouvements terroristes, ils pensent pouvoir effacer leurs péchés commis dans le passé et que leur nouvelle vie sera héroïque aux yeux d’eux-mêmes, de leurs communautés et d’Allah. 

Propagande et objectifs 


Le mouvement djihadiste profite de la technologie occidentale afin de l’employer dans ces actes terroristes contre les Occidentaux. En effet, la nouvelle génération recrutée maîtrise les nouvelles technologies et les éléments de propagande afin de diffuser son message à travers toutes sortes de plateformes numériques. Ainsi, la propagande menée par les différents mouvements djihadistes se base sur les points suivants :


  1. Attirer la nouvelle génération à faire le saint djihad, par des messages contenant certains évènements historiques tels que les croisades.
  2. Convaincre les djihadistes potentiels que les guerres contre les croisés ne sont toujours pas finies et qu’elles se termineront lorsque les musulmans remporteront la victoire sur l’Occident.
  3. L’Afghanistan est un exemple à suivre, dans le sens que malgré la puissance soviétique qui était la deuxième puissance mondiale, les moudjahidines afghans, grâce à leur foi et à leur détermination, ont réussi à remporter la guerre.
  4. N’importe quel acte violent contre l’Occident est une victoire, car il fait peur aux Occidentaux.
  5. Il faut ouvrir des fronts un peu partout dans le monde afin de disperser la force occidentale et épuiser son économie.
  6. Il faut attaquer les alliés au même niveau que les Occidentaux.
  7. Il faut arriver à un point où la perte des terroristes doit être beaucoup moins que celle des Occidentaux, par exemple : un contre dix.
  8. Il faut faire de temps à l’autre des opérations militaires spectaculaires afin de passer le message que les djihadistes sont capables de répondre de façon impitoyable à chaque attaque venant des Occidentaux.
  9. Couper des têtes, brûler un otage, assassiner un diplomate ou un haut fonctionnaire est toutes des opérations justifiées afin de faire peur aux Occidentaux et à leurs alliés.
  10.   Le but de cette guerre sainte est de détruire l’Occident afin de fonder un État islamique basé sur la Charia.


Les mouvements djihadistes ont bien assimilé les références occidentales concernant la propagande et ses objectifs, comme les méthodes de manipulation des masses, le contrôle des citoyens... D’ailleurs, la nouvelle génération parle très bien de nombreuses langues étrangères et beaucoup parmi les nouveaux djihadistes sont d’origine occidentale ou qu’ils ont vécu une bonne partie de leur vie en occident. C’est ce qui donne une force importante aux nouveaux mouvements afin de faire passer facilement leurs messages à leurs cibles. 

Noam Chomsky explique dans son essai La fabrication du consentement De la propagande médiatique en démocratie comment la propagande est capable de changer l’opinion de la population et de la manipuler afin d’exécuter par conviction les ordres gouvernementaux. 

              Par ailleurs, la théorie du béhaviorisme a dominé le champ des sciences sociales jusqu’à la fin des années 1950, voire 1960. Harold D. Lasswell (1902-1978), un éminent écrivain de l’école classique, donne à la propagande une forte influence sur l’attitude de masse qui oriente la société selon la volonté de celui qui la fabrique.  

« La propagande est la gestion des attitudes collectives par la manipulation de symboles significatifs. Le mot attitude signifie une tendance à agir selon certains modèles d'évaluation. L'existence d'une attitude n'est pas une donnée directe de l'expérience, mais une inférence à partir de signes qui ont une signification conventionnelle.»

Avant l’arrivée de la technologie numérique, les médias jouaient un rôle important dans l’influence de l’opinion publique. D’ailleurs, il y a la théorie de leffet direct qui a plusieurs degrés. Selon Denis McQuail, le concept des effets directs de médias passe par quatre phases : 

- La première, des médias tout-puissants, commence au début du XXe siècle à 1930, cette phase soutient l’idée de l’école classique. 

- La deuxième, la théorie des médias puissants, est mise à l'épreuve par des scientifiques et chercheurs qui déduisent qu’il y a d’autres facteurs sociaux et psychologiques qui influencent l’opinion publique sans négliger les facteurs commerciaux et politiques. 

- La troisième est la théorie des médias puissants redécouverte au début des années 1980.

- Et, la quatrième concerne l’influence des médias qui débouche sur une discussion afin d’accepter ou réfuter cette influence. 

Cependant, McQuail conclut que le pouvoir des médias et son influence varient selon les époques et selon les types de communication employés pour un but précis.

 Les djihadistes, in fine, connaissent parfaitement leur plan et les objectifs à atteindre. Pour cela, ils s’organisent afin d’employer la technologie occidentale dans leurs propres intérêts. C’est-à-dire manipuler la nouvelle génération musulmane afin de la guider vers le Djihad, la guerre sainte et, en même temps, passer leur message à l’occident pour être vus et entendus par une masse considérable.


Critique


Toutefois cette vision est critiquée. En effet, certains prétendent que les islamistes tentent  par leurs écritures de semer la haine et la malveillance contre l’Occident, car ils insistent sur le fait que les Croisades continuent et que l’Occident mène une guerre sans fin contre les pays musulmans afin qu’ils restent sous la protection des Occidentaux. Samuel Huntington (1927-2008) écrit dans son essai Le choc des civilisations : 

                 « La prétention de l’Occident à l’universalité le conduisent de plus en plus à        

                     entrer en conflit avec d’autres civilisations, en particulier l’Islam… » 


En plus, France Fukuyama écrit dans son essai la fin de l’histoire et le dernier homme qu’on a atteint le terme de l’évolution idéologique de l’humanité et de l’universalisation de la démocratie libérale occidentale en tant que forme définitive de gouvernement. En conséquence, on a un seul modèle à suivre celui de l’Occident, même Huntington avoue que les islamistes traditionnels ont divisé le monde en deux : Dar el-Harb (la région de guerre) et Dar el-Salam (la région de paix).   

En revanche, le chef de l’organisation terroriste d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahiri cite dans son essai intitulé Chevaliers sous la bannière du Prophète que les musulmans doivent créer un djihad mondial afin d’affronter l’Occident, en particulier les États-Unis et ses alliés pour que les musulmans guident le monde. D’ailleurs, ses idées viennent de Sayed Qoutb (1906-1966), un leader des Frères musulmans exécuté en 1966. Qoutb cite dans son essai Jalons sur la route de l’Islam que l’occident a dépassé le Monde musulman sur le plan du développement et qu’il est difficile de le rattraper, en revanche, ce dernier possède l’Islam qui doit conduire et permettre de gouverner le monde.  

En effet, les jihadistes travaillent à long terme et ne baissent jamais la garde, ils sont convaincus que Dieu est avec eux et qu’eux seuls possèdent le droit de mener cette guerre sainte afin que la parole d’Allah ne soit la plus haute. Quant à l’organisation des Frères musulmans, elle a été créée en 1928 en Égypte par Hassan el-Banna (1906-1949) et cette confrérie a accédé au pouvoir en Égypte en 2012 pour une durée d’un an et demi. Les jihadistes sont très patients, ils croient dur comme fer que leur victoire viendra un jour et ils s’y apprêtent activement.


            Conclusion 


Les djihadistes ont déclaré la guerre à l’Occident et à leurs alliés. Les groupuscules salafistes prolifèrent un peu partout où ils sont capables de mener une guerre contre un régime autoritaire ou un régime allié de l’Occident. C’est le cas du printemps arabe qui a déstabilisé le monde arabe et qui est devenu un terrain important pour les djihadistes de tous azimuts sous prétexte qu’ils luttent contre des régimes corrompus. 

Par ailleurs, grâce à la technologie et à la mondialisation, cette mouvance terroriste s’installe un peu partout dans le monde et commet des attaques abominables dans des endroits inattendus dans le monde afin d’épuiser l’Occident et ses alliés. Ainsi, elle essaie d’ouvrir des fronts un peu partout pour disperser la force occidentale, quoique les grandes opérations militaires sont exécutées dans le monde arabe. Cependant, ces terroristes tentent de faire des opérations spectaculaires dans le monde occidental afin de causer beaucoup de morts, d’avoir un impact psychologique sur les populations et de déstabiliser leurs gouvernements. 

Pour finir, au fil du temps, la confrontation entre les deux adversaires est ouverte sur plusieurs scénarios entre guerres et accords de paix.  


Bibliographie


CHOMSKY, Noam. 2008. La fabrication du consentement : de la propagande médiatique en démocratie. Marseille : Agone. 653 pages.

Équipe de perspective monde.2020. Accord de paix conditionnel en Afghanistan entre les États-Unis et les talibans. Revue Perspective monde de l'Université de Sherbrooke. En ligne : https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=1724  page consultée le 8 octobre 2020.

LASSWELL Harold D. 1980.Propaganda and communication in world history. Honolulu: published for the East-West Center by University Press of Hawaii, c1979-1980.

MCQUAIL, Denis. 2005. McQuail’s Mass Communication Theory. London: SAGE Publications, 455-64 (chapiter 17, en particulier « The Natural History of Media Effect Research and Theory: Four Phases »).

Naji, Abu Bakr. 2007. Gestion de la barbarie. Paris : Éditions de Paris. 250 pages.

FUKUYAMA, Francis ,2018, La fin de l'histoire et le dernier homme. Paris : Flammarion, 643pages.

HUNTINGTON, Samuel P. 2016. Le choc des civilisations. Paris : O. Jacob, 547 pages.

KILLIAN, Anzél. Revue IG. Publié le vendredi 15 janvier 2021. Page consulté le 11 janvier 2022: https://www.ig.com/fr/strategies-de-trading/les-plus-grands-producteurs-de-petrole-du-monde-210111 

mardi 4 janvier 2022

Comment un pays me demande de le respecter?

Comment je défendrai un pays qui ne me respecte pas?

Comment je défendrai un pays qui me place en deuxième zone?

Comment je défendrai un pays qui n’accepte pas mon patronyme?

Comment je défendrai un pays qui refuse de me donner un travail?

Comment je défendrai un pays qui m’impose des valeurs inhumaines?

Comment je défendrai un pays qui me demande d’abandonner ma culture, mon identité et mon passé?

Comment je défendrai un pays fermé et qui a peur de l’autre qui est moi l’immigrant? 

Comment je défendrai un pays qui refuse de reconnaitre les Autochtones?

Comment je défendrai un pays qui a peur de disparaître ?

Comment je défendrai un pays qui ne donne pas à ses citoyens leur chance de vivre en dignité?

Comment je défendrai un pays qui interprète les valeurs laïques à sa manière?

Comment je défendrai un pays qui trie ses citoyens en catégorie différente?

Comment je défendrai un pays qui dicte une langue qui ne la maitrise pas?

Comment je défendrai un pays qui traite les autres comme minoritaires?

Comment et comment et comment, etc…


Par: Adam Mira