mardi 7 avril 2020

Zanj: la révolte d’esclaves qui défia l’empire Abbasside

Par: Adam Mira
Au IXème siècle, une révolte majeure éclate aux alentours de Bagdad, la capitale de l’empire Abbasside (750-1258). Cette révolte devient rapidement une Révolution et prend le nom de : la Révolte des Zanj. En effet, la majorité des rebellés sont noirs, ils défient l’Autorité centrale et fondent leur État avec leur monnaie et des convictions basées sur la justice sociale et l’égalité entre races. C’était là les croyances prêchées par le fondateur de l’Islam Mohamed qui ont changé après sa disparition en 632. 
Un homme dénommé Ali Ben Mohamed guide la Révolution et déclare rapidement, pour qu’il soit légitime,qu’il est le descendant du Prophète. Par conséquent, cette étude historique débouche sur la problématique suivante : l’utilisation de la religion à des fins politiques s’est bien répondue au fil du temps. Les croyances sont une arme employée pour guider la masse et réaliser des ambitions personnelles et politiques en se basant sur le charisme du fondateur de la religion et la légitimité divine. 
Au premier temps, la révolution est déclenchée pour des raisons sociales, puis elle devient politique. Ben Mohamed fonde son État et règne durant presque deux décennies 869-883[1].
Dans cette étude, les hypothèses de cette recherche sont les suivantes : la religion est au service de l’homme ambitieux (bien que les révélations soient venues pour faire gloire à Dieu). L’injuste sociale pratiquée par l’Autorité centrale et le conflit au sommet du pouvoir débouchent sur la réussite de cette révolution et son extension rapide. L’État des Zanj basé sur des approches religieuses avait pour but d’imposer l’égalité et la distribution des richesses de façon égale au sein de la communauté. La révolution des Zanj est négligée par les historiens arabo-musulmans, voire méprisée.
Cependant, les Abbassides mettent fin à cette révolution dans la terreur et le sang. Ils détruisent la capitale « Almukhtara » après un siège de trois ans et découpent en morceaux l’Ami des Zanj.

La péninsule arabique préislamique

Au début du VIIe siècle, un homme dénommé Mohamed Ben Abdoullah, connu au XVIIIe siècle en occident sous le patronyme de Mahomet, reçoit la révélation de l’Islam, un message divin envoyé dans une société esclavagiste où le maître possède le corps et l’âme de son esclave. Pire encore, une nouveau-née fille fait honte à son père. Celui-ci court l’enterrer vivante, afin d’éviter le déshonneur de l’avoir eue.
Dans le contexte d’une société qui suit ses traditions et rituels tribaux depuis toujours, Mahomet vient abolirl’esclavage et donne aux femmes leur droit de vivre dans la dignité, voire même leur égalité à l’homme. Ainsi, les esclaves retrouvent leur liberté et deviennent égaux à leurs anciens maitres[2]
Il s’agit là de convictions révolutionnaires par rapport au culte pratiqué dans cette société bédouine. Ces croyances divines viennent de renverser les ordres et causent la panique parmi les riches et les négociants de cette région désertique. Après des années de conflits et de guerres, Mahomet remporte la partie et islamise la péninsule Arabique et impose la justice sociale et l’égalité de races dans son jeune État fondé à Médine quinze ans après avoir reçu la première révélation[3].  Le Coran, les Écritures saintes disent: 
 "Ô les hommes! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle (Adam et Ève), et Nous avons fait de vous des peuples et des tribus pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d'entre vous auprès d'Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur." Coran : Al-Hujurat 49:13 
En plus, dans le Hadith, la parole du Prophète dit :
"Ô les hommes! Certes, votre Seigneur (Allah, Dieu) est unique et votre père (Adam) est unique. Il n'y a pas de mérite pour l'arabe sur le non arabe, ni pour le non arabe sur l'arabe, ni pour blanc sur le noir, ni pour noir sur le blanc, sauf par la piété: " Le plus noble d'entre vous, auprès d'Allah, est le plus pieux".[4]

L’extension de l’Islam

Après la disparition de Mahomet, ses compagnons parcourent le monde après avoir réglé un litige majeurconcernant l’héritier du défunt. Certains prétendent que le successeur doit être un descendant du Prophète, d’autres disent qu’il est suffisant d’être une personne pieuse et d’avoir une bonne réputation en tant qu’homme intègre pour devenir le Guide de la Umma. Dans ce contexte, la légitimité est tranchée et imposée par la majorité qu’il n’est pas nécessaire de faire partie d’Al el-Bayet, la famille de Mahomet, afin de devenir l’Émir des croyants. Après quoi les apôtres de Mahomet envoient leur armée pour conquérir le monde et fondent l’empire arabo-islamique qui arrive en Europe et en Afrique.  

L’empire Abbasside converti

L’empire Abbasside est fondé en 750 par Abou al-Abasse el-Safah, un cousin du Prophète. Il fonde un État moderne avec des milliers de nouveaux convertis, et son successeur fonde Bagdad, la capitale de cet empire qui va durer jusqu’en 1258[5].

L’abandon des valeurs musulmanes

L’annexion des territoires de différentes races, langues et civilisations a besoin d’une armée forte pour continuer l’extension et en même temps d’une main d’œuvre afin de construire les palais et les infrastructures de l’Empire et de travailler la terre. 
Dans ce contexte, les croyances et les convictions basées sur la justice sociale venues avec l’Islam ont disparu peu à peu. 
L’État impose des taxes, châtient les opposants, distribuent les richesses illégalement, ce qui débouche sur la montée du clientélisme venant des proches du Calife. Pire encore, les riches cherchent des travailleurs dans les vastes champs aux alentours de la nouvelle capitale coincée entre deux grands fleuves l’Euphrate et le Tigre. Pour avoir des travailleurs, l’Église copte orthodoxe basée en Égypte fournit des esclaves venus du Soudan. Par ailleurs, les commerçants arabes se trouvant en Afrique du Sud-Est tels que : le Kenya, la Tanzanie, les îles Comores et le Mozambique optent pour le commerce des esclaves, ils capturent les habitants de ces zones connues sous le nom deZanj et les amènent à Bagdad pour les vendre. C’est la chute libre des convictions de l’Islam, les commerçant abandonnent l’un des fondements de la religion contre un gain entaché du sang et des souffrances des capturés. En sus, l’État reste neutre devant ce genre de pratiques qui sont devenues avec le temps des pratiques courantes. Les richesses abondantes et la traduction des livres philosophiques viennent de la Grèce d’Aristo et Platon et le mélange avec les nouveaux convertis influencent la vie et ajoute des nouvelles dimensions à la pratique de l’Islam[6].

L’Ami des Zanjs

La cupidité et la soif du pouvoir débouche sur un conflit qui éclate au sommet de l’État entre les différents clans où, sans scrupule, le frère tue son frère pour accéder au trône. Par ailleurs, la société bâillonnée se révolte un peu partout dans l’Empire à cause de l’injustice et le fossé qui grandit entre riches et pauvres. 
À l’instar de ce qui est écrit ci-dessus, un homme dénommé Ali Ben Mohamed vise les damnés, les opprimés et les pauvres afin de mener une révolte contre les Abbassides à Bassora pas très loin de Bagdad.  
Ali Ben Mohamed est un homme descendant de parents libres, sa grand-mère maternelle était esclave pakistanaise. Il est né à Tay prés de Téhéran, mais ses origines remontent au Bahreïn dans la péninsule Arabique[7].  
Il a mené plusieurs révoltes modestes au Bahreïn et ailleurs, mais chaque fois il échouait, son histoire montre qu’il est une personne ambitieuse qui cherche le pouvoir quel que soit le prix[8]. Il maîtrise très bien la langue arabe, il gagne sa vie au premier temps en tant qu’enseignant de grammaire et de langue arabe aux enfants à Bagdad, puis il tisse des relations étroites avec des proches du Calife et il écrit des poèmes en faisant des louanges aux individus qui l’écoutent.  
Il s’ennuie de la routine menée à Bagdad, il commence à persuader les personnes qui vivent dans des situations difficiles de leur devoir de se révolter contre l’injustice menée par les Abbassides. C’est lorsqu’il arrive à amasser denombreuses personnes autour de lui qu’il déclare la guerre à la Capitale[9].

La légitimité et Le choix des rebelles     

 Pour avoir sa légitimité, il déclare à ses adeptes qu’il est le descendant du Prophète. 
Il se donne un nom complet qui arrive à Zaid Ben Ali, l’un des fils d’Ali Ben Abou Taleb le gendre de Mahomet. 
Son pouvoir est assuré grâce sa soi-disant descendance et son lien avec Al el-Bayet. D’ailleurs, ce n’est pas le seul qui invente cette histoire qu’il est le cousin du Prophète, beaucoup de rebelles de cette époque utilisent Al el-Bayetau profit de leurs intérêts, car les descendants du Prophète étaient souvent châtiés par les différents dignitaires au pouvoir. En effet, une partie sont morts sur le champ de bataille et d’autres ont été empoisonnés. Par conséquence, l’emploi d’Al el-Bayet dans la quête du pouvoir incite à la pitié des gens et accélère la révolte. 
Ainsi, Ali Ben Mohamed opte pour les esclaves qui vivent dans des conditions atroces dans les champs. Ces esclaves qui vivent seuls, loin de leurs pays et de leurs familles souffrent énormément, même les esclaves convertis à l’Islam n’arrivent pas à obtenir leur liberté, alors que normalement ils doivent automatiquement la recevoir[10]
Les esclaves comprennent avec le temps que leur nouvelle religion prêche l’égalité entre les hommes et qu’il n’y a pas différence entre les races sauf selon le degré de piété religieuse. Ainsi, le terrain est prêt pour Ben Mohamed afin d’appeler à la révolte, il prêche à ses adeptes qu’il n’a pas important d’être un descendant du Prophète pour être un dignitaire ou un guide. Selon lui, la personne qui est digne de guider la masse est celle qui possède une bonne réputation et qui a une large connaissance de la religion. Cependant, son choix d’être un descendant de Mahomet avait pour but d’avoir le respect et en même temps la supériorité sur eux[11].     
Lorsque la révolte débute en 869, elle gagne du terrain rapidement dans les régions lointaines de Bagdad, les esclaves de différentes zones adhèrent à la rébellion : les domestiques, les eunuques, les bédouins, les opprimés et les damnés, tous ensemble sont sous la gouvernance de l’Ami des Zanj, le nouveau nom de Ali Ben Mohamed.

L’extension de la révolte

 Les rebelles gagnent rapidement du terrain, ils passent d’une ville à l’autre, ils pillent les villes et massacrent les habitants, aucune pitié dans cette guerre d’existence et de vengeance. 
Alors, le Calife abbasside envoie une armée après l’autre sans succès. Bagdad vit à ce moment-là un conflit au sommet de l’Empire, un Calife liquide l’autre pour accéder au pouvoir, l’Ami des Zanjs profite de la situation et continue l’extension de son pouvoir. En 872 Ben Mohamed fonde sa capitale Al-Mukhtara au sud de l’Irak, les villes tombent les unes après les autres, cependant, le gros gain vient avec la tombée de Bassora en 871 après un siège plongé. 
Victoire après l’autre, Ben Mohamed devient un leader partout, ses soldats sont sans pitié, ils tuent puis pillent les villes, ce comportement ne laisse pas les habitants indifférents. En dépit de l’atrocité de l’autorité centrale à Bagdad, le peuple essaie de se protéger et se défendre contre le comportement irresponsable des Zanjs. 
Finalement, la révolte arrive à 80 kilomètres de Bagdad, le nouveau Calife doit prendre une décision importante afin d’éradiquer et vaincre les rebelles[12].
Le calife Al-Mutadid (857-902) envoie son fils Abou al-Abbas en 879 afin d’affronter les rebelles, il réussit son premier coup contre les Zanjs et continue d’un succès à l’autre jusqu’à l’arrivée à la capitale Al-Mukhtara en 881. Il l’assiège et propose aux rebelles de se rendre avec des propositions généreuses de leur donner leur liberté et de les laisser choisir où ils veulent vivre. 
Les propositions sont refusées et le siège continue jusqu’en 883  la capitale tombe. L’armée abbasside entrealors dans la capitale et massacre les rebelles dont l’Ami des Zanjs qui est capturé, puis décapitéAinsi, la révolte prend fin en août 883 après presque deux décennies[13]
La fin de cette révolte met fin à une histoire bien douloureuse pendant la première période de l’empire Abbasside qui est fondé sur les décombres de l’empire Omeyyade connu pour sa négligence vis-à-vis des nouveaux convertis et son accord de tout le pouvoir aux Arabes. Alors, le nouvel Empire est venu pour mettre fin à la discrimination et à l’injustice pratiquées par les Omeyyades, cependant, il tombe rapidement dans les mêmes erreurs. Pire encore avec un régime social injuste surtout envers les domestiques et les eunuques qui servent dans les palais des princes et princesses. Le nouvel Empire est corrompu par la montée de différents clans liés en général à la mère ou à la femme préférée du Calife. Ces pratiques mènent à des conflits, à la montée du clientélisme et à la corruption. La société aussi est le reflet de cet État pourri où l’injustice et l’inégalité trouvent son chemin dans les cœurs des nouveaux riches, des négociants et aussi des ulémas.     

L’État des Zanjs et la faute répétée

Ali Ben Mohamed crée un conseil de six personnages, il les consulte en tout temps. Chacun d’eux possède une fonction en tant que chevalier, autrement dit l’Ami des Zanjs et ses conseillers sont toujours à la tête de l’armée, aucun parmi eux ne cède sa place au cœur de l’armée. Les soldats aussi sont courageux, braves, disciplinés et obéissants à leur maître ou à la personne désignée par Ben Mohamed[14].  
Il fonde l’administration dans la capitale Al-Mukhtara qui est devenue une forteresse entourée d’eau, ses murs aux alentours sont hauts, à l’intérieur se trouvent des marchés, des ponts et de belles maisons. 
Comme l’Ami des Zanjs l’a promis à ces adeptes, ils obtiennent la liberté et la richesse. Cependant, la nouvelle société tombe rapidement dans l’erreur, les anciens esclaves deviennent des maîtres, ils pratiquent le même comportement que leurs anciens maîtres, c'est-à-dire l’injustice envers leurs domestiques, de même qu’ils traitent les femmes capturées pendant la guerre avec une atrocité inimaginable.
Même si les promesses faites par Ali Ben Mohamed sont tenues, chaque révolution a besoin d’élites, de penseurs et de philosophes. L’État des Zanjs manque de penseurs pour bien organiser l’État, car un État ce n’est pas seulement l’égalité entre les hommes et la justice dans la distribution des richesses, pour que cet État continue, il doit y avoir des convictions et des croyances, voire une idéologie. Cependant, les rebelles pensent qu’ils exécutent l’Islam pur prêché un jour par Mahomet. Le paradoxe est que l’État a besoin de personnages cultivés, d’érudits afin de mettre en place un état fort. 
En outre, au côté de cette révolution, il y en a aussi d’autres, en revanche, il n’y a aucune relation entre les différentes révoltes. Chacun lutte pour sa cause, bien que tout le monde se révolte contre l’injustice[15]. L’absence de corrélationsentre elles les affaiblit et donne la chance au pouvoir central de les vaincre.

Conclusion

Ali Ben Mohamed emploie la religion au profit de la politique, il reçoit sa légitimité à travers sa légitimité en tant que descendant du Prophète, il tient sa parole et ses promesses envers ses adeptes. Cependant, une personne ambitieuse sans avoir une vision stratégique, sans être capable de concevoir le futur de son État, tombe tout de suite dans le piège et répète les erreurs de ses adversaires : l’injustice. En dépit de sa détermination, son État s’effondre et les historiens le traitent avec mépris, car il reste un État de rebelles sans une vision stratégique sur son avenir. En plus, il pratique rapidement la même politique injuste pour laquelle la Révolution a eu lieu et certains veulent enterrer ce chapitre de l’histoire pour ne pas salir l’empire Abbasside en tant qu’une belle réussite du vivre ensemble après l’extension de l’Islam, il faut le dire : ce sont les vainqueurs qui écrivent l’histoire ! 
Par ailleurs, le mépris des historiens arabo-musulmans vient du personnage qui a guidé cette révolution : Ali Ben Mohamed. Celui-ci possède des origines mélangées, voire dissipées entre plusieurs pays, les historiens n’arrivent pas vraiment à préciser son parcours et sa descendance, il y a des fragments d’histoires présentés dans plusieurs références qu’il faut pouvoir lier afin de monter un portrait convaincant de ce dernier.
En effet, des essaies sont publiés durant la deuxième moitié du XXe siècle, écrits par des socialistes arabes, voire des marxistes afin de pousser le peuple arabe à se révolter contre les régimes dictatoriaux, tels que : Hussein Mroueh, assassiné en 1987 à Beyrouth, Liban, à cause de ses convictions communistes. Bien que certains écrivains occidentaux aient abordé cette histoire aux XVIIIe et XIXe siècles, les seules références pour eux sont les livres arabes. Par contre, des écrivains, comme Massignon, analysent le parcours de la Révolution des Zanjs selon les critères de son époque, C’est à dire en le comparant avec des approches marxistes et socialistes comme les écrivains arabes du XXe siècle.
Louis Massignon (1883-1962), un penseur français, croit que les Zanj ont créé un État à la manière communiste où l’égalité entre eux est totale, bien que cet État soit musulman suivant les convictions prêchées par Mahomet.  
De toutes les façons, la Révolution des Zanj n’a vraiment pas été étudiée ni par les arabes ni par les occidentaux avec une vision neutre.
Bien que cette révolution se soit produite contre l’injustice et l’inégalité, cependant la religion a été utilisée pour des ambitions politiques et cette révolte a manqué de vision stratégique.
Finalement, cette recherche rapide avait pour objectif de mettre un peu de lumière sur un chapitre de l’histoire négligé par les historiens.                                                                                A.M

[1] Lewis, Bernard.1993. Race et esclavage au Proche-Orient. Paris : Gallimard. 
[2]Ibn Hichâm.2003. La vie du prophète Mahomet : épitomé ou abrégé. Paris : Fayard.
[3] Ibid.
[4] Blog Islam en France. En ligne : http://islam.france.over-blog.com/article-racisme-121096262.html site Web consulté le 14 septembre 2019. 
[5] Gabrieli, Francesco.1988. Le Califat de Bagdad : la civilisation abbâsside. Paris : Syros-Alternatives.
[6] Lewis, Bernard.1993. Race et esclavage au Proche-OrientParis: Gallimard.
[7] Ibid.
[8] Olabi, Ahmed. 2007. Thawarat el-Zanj et Kaaedha Mohamed Ben AliBayreuth: édit. al-Farabi
[9] Ibid.
[10] Ibid.
[11] Sadr, Mūsá. 2015. Les religions au service de l'homme. Beyrouth : Paris : Albouraq.
[12] Oulabi, Ahmed. 2007. Thawarat el-Zanj et Kaaedha Mohamed Ben AliBayreuth: édit. al-Farabi
[13] Ibid.
[14] Ibid.
[15] Massignon, Louis.1954. Essai sur les origines du lexique technique de la mystique musulmane. Paris : Vrin.