jeudi 27 avril 2017

Les textes immortels: Kafka,Mary Shelley, Hofmannsthal et Borges

1.  Introduction :


Par: Adam MIRA
Depuis le XVIIe siècle, une nouvelle vision sur les textes littéraires commence avec une pensée que tous les textes sont des écrits simples et il n’y pas un texte sacré, car tous les textes sont les mêmes, c’est le début de l’émergence des textes laïcs. Quoique, chaque époque puisse interpréter les textes littéraires selon les perspectifs de cette période,
Spinoza  étant derrière cette vision qui a choqué sa communauté, il a en réalité fait une révolution dans la pensée des écrivains, car cette optique a enlevé l’idée qu’il y a quelqu’un derrière chaque chose, c’est-à-dire Dieu qui est derrière tout ce qui se passe dans le monde !  
Avec l’évolution de cette vue à travers des siècles,  certains écrivains passent leurs pensées à travers des allégories, d’autres à travers des métaphores, etc., afin de passer leurs messages. Cependant, pour bien outrepasser leurs idées, ils préparent leurs lecteurs à travers une mise en scène qui véhicule leurs pensées dans leurs écrits.

Le texte littéraire nous parle à travers des allégories, des idées implicites et des métaphores, il désacralise le texte sacré afin de mettre tous les textes dans un seul panier signifiant que les textes sont simples et l’idée littéraire est une simple mise en scène de pensée.

J’ai choisi de défendre cette problématique à travers les écrits de quatre écrivains : Kafka, Berges, Mary Shelley et Hofmannsthal dont Kafka et Berges sont spinozistes, c'est-à-dire qu’ils sont influencés par la pensée de Spinoza, en conséquent, je vais amener mes recherches sur eux pour bien expliquer leurs visions littéraires et leurs styles sublimes afin de montrer leurs pensées. Chacun entre eux se base sur une idée qu’il n’y a pas un texte sacré, autrement dit que les textes nous parlent de notre époque et leurs textes restent finalement immortels.

2.  Définitions :


 Il y a une nuance entre immortel et éternel, et la littérature est immortelle sans lui mettre un sens de sainteté ou divinité. 
L’encyclopédie et dictionnaires Larousse définit la mise en scène comme ensemble des dispositions visant à régler le jeu des acteurs au théâtre ou au cinéma. Ces dispositions vont du décor, aux mouvements des acteurs et, pour le cinéma, à ceux de la caméra. En effet, « la mise en scène n’est pas une activité purement technique de coordination de divers éléments matériels qui concourent à la représentation, mais qu’elle comporte une partie immatérielle[1]. » Dans ce sens, tardivement, nous lisons dans la même ressource que « la mise en scène joue un rôle afin d’éclairer la signification du texte et d’influencer la compréhension de l’œuvre[2]. »  À la suite de cette définition, le texte littéraire est une mise en scène de la pensée où l’auteur prépare le terrain afin d’exposer son idée, autrement dit, l’écrivain véhicule le lecteur à travers des passages; disant mise en scène pour passer sa pensée et amener le liseur à son champ vaincu sans arme. Bien que « la pensée, selon, l’encyclopédie et dictionnaires Larousse, soit une activité psychique, consciente dans son ensemble, qui recouvre les processus par lesquels sont élaborés, en réponse aux perceptions venues des sens, des images, des sensations, des concepts que l'être humain associe pour apprendre, créer et agir.» 
Cette définition convient adéquatement à mes recherches se basant sur ma problématique.

3.  Mary Shelley l’image de l’être humain :



Mary Shelley dans son Roman Frankenstein considère l’être humain en tant que créateur, c’est un dieu sur terre et exécute certain devoir dont la création. Le personnage principal du roman en question crée un être qu’il n’est pas à son image. L’idée principale se cache derrière cette allégorie que Dieu est une figure comme les autres et la divinité a disparu dans un texte choquant les critiques et les lecteurs depuis sa sortie au XIXe siècle. Ce dernier qui donne un énorme souffle de liberté à la littérature et au roman en particulier en tant qu’une production d’écriture afin que les écrivains mettent leurs pensées en exécution sans craindre d’être jugé par les clercs. 
Le moment fatidique de ce texte est l’instant où Frankenstein annonce au lecteur son adoration à la science afin de faire ce qu’il a envie de le faire :
« Depuis ce jour, les sciences physiques, et en particulier la chimie, au sens le plus compréhensif du terme, devinrent presque ma seul étude[3].» Et il continue : « Je lisais avec ardeur les ouvrages si pleins de génie et de jugement, que les chercheurs modernes ont écrits sur ce sujet.[4]»  Et il ajoute : « Je suivis les conférences et je cultivais la connaissance des savants de l’université [5]…»

Il continue sa mise en scène afin d’expliquer sa passion à la science et à quel point il a sacrifié du temps afin de réaliser sa recherche, il ne dort point, les nuits sont liées avec ses journées :
« …. Les étoiles s’effaçaient souvent dans les lueurs du matin tandis que je travaillais encore dans mon laboratoire[6]. » 
 
Un chapitre complet a été écrit afin d’expliquer son travail et le temps énorme passé  pour que Frankenstein arrive finalement à la création de son œuvre. Néanmoins, la surprise qu’il ait besoin en plus de temps afin de s’exprimer sa déception de sa créature :
« … Comment décrire mes émotions en présence de cette catastrophe ou dessiner le malheureux qu’avec un labeur et des soins infinis je m’étais forcé de former ?[7] …»

L’auteure décrit ces moments d’horreur afin d’arriver à un instant capital et dit :
« …Incapable de supporter la vue de l’être que j’avais créé, je me précipitai hors de la pièce et restai longtemps dans la même état d’esprit dans ma chambre, sans pouvoir goûter de sommeil.[8]»

Dans ce passage l’auteure achève sa pensée, elle a bien convaincu le lecteur qu’elle était épuisée de son travail acharné pendant longtemps, mais malheureusement le résultat de son labeur ne soit pas comme il voulait.  Son message est bien passé, une mise en scène afin de préparer le liseur de son cas et de son défaite malgré son besogne. La question pour laquelle je m’interroge : Que veux l’auteure dire ?
La pensée derrière ce passage étant le cœur du roman que l’auteur, comme j’ai écrit dessus, remplace Dieu sur terre et la science est capable de changer notre vie, bien qu’elle soit des mouvais résultats. En effet, la littérature nous parle depuis le XIXe siècle afin de l’interpréter à notre époque que la science et la connaissance gagnent sans cesse leur place dans notre société, les découverts scientifiques continuent sans arrêt et les textes continuent nous parler immortellement. C’est une pensée laïque afin de donner plus force aux séculiers de séparer la religion de l’État et d’accorder aux scientifiques plus pouvoir afin de modérer la société, ces savant ont besoin la plume des écrivains qui décrivent leurs œuvres.

4.  Jorge Luis Borges, le mystère d’écriture :



Borges est un écrivain spinoziste et majeur du XXe siècle ayant laissé ces traces mondialement. Ces ouvrages englobent des énigmes et des mystères. Sa force dans la littérature provoque le lecteur à relire le texte maintes fois afin qu’il comprenne le sens caché entre les lignes et derrière les mots, après quoi le liseur arrive ou pas à déchiffrer le secret de pensée de cet écrivain argentin. Le point fort de cet auteur aveugle pendant longtemps qu’il ne soit pas facile d’interpréter ces écrits à travers ses allégories, par contre, tout est possible avec la persévérance et la détermination.
La nouvelle de Borges intitulée: La mort et la Boussole, à la première lecture, le récit raconte l’histoire d’un détective qui essaie de résoudre une série de crimes liée avec des personnes mortes de même identité. L’auteur prépare lecteur à travers une mise en scène afin d’expliquer la situation d’Érik Lönnort, le détective, vis-à-vis de ces homicides :
« … Que la série périodique de meurtres qui culminèrent dans la propriété de Triste-le-Roy, parmi l’interminable odeur des eucalyptus. Il est vrai qu’Érik Lönnort ne réussit pas à empêcher le dernier crime, mais il est indiscutable qu’il avait prévu.[9] »

Lönnort cherche inlassablement de résoudre les assassinats sans succès, bien qu’il les ait attendus. La mort de trois personnages juifs dans l’est, l’ouest et le nord de Buenos Aires, la capitale de l’Argentine. Cependant, la mort d’un rabbin et la discussion après la découverte de cet homme religieux entre Lönnort et le commissaire Treviranus nous oriente vers une piste, qu’il y a des livres et des noms sacrets de Dieu, ce dernier possède 99 noms et le centième est composé de quatre lettres, c’est son nom absolu. C’est un mystère de déchiffrer rapidement le texte à travers ce champ.  Les livres sont liés avec le judaïsme, la secte des Dévots, on lit une phrase qui nous guide à la pensée de l’auteur dans cette histoire :
« … Son neuvième nom attribut, l’éternité -c’est-à-dire la connaissance immédiate de toutes les choses qui seront, qui sont et qui ont été dans l’univers[10]. »

Cependant, le mystère de texte continue en expliquant que la mort de trois juifs est un crime ou d’un complot antisémite, une sorte de génocide :
« … les lenteurs intolérables d’un pogrom clandestin et frugal qui a besoin de trois mois pour liquider trois juifs.[11]»

Les trois crimes ont été commis dans une symétrie dans le temps : 3 décembre, 3 janvier et 3 février. Et, harmonie dans l’espace aussi. En plus, le commissaire trouve une boussole afin de trouver le lieu de quatrième crime qui sera commis au sud de la ville. Néanmoins, à la surprise de lecteur, tout ce qui est monté, n’était en réalité qu’un leurre afin d’assassiner le détective Érik Lönnort par le criminel Scharlach, celui-ci le cherche à cause d’une affaire lointain et il réussit de se venge:
« Pour la prochaine fois que je vous tuerai, je vous promets ce labyrinthe, qui se compose d’une seule ligne droite et qui est invisible, incessant. Il recula de quelques pas. Pui, très soigneusement, il fit feu.[12] »    

Pourtant, avec maintes lectures de ce récit, la question derrière cette nouvelle policière montre que les personnages borgésiens sont les métaphores de cette histoire liée avec le cosmos et le chaos.
À la première lecture, l’histoire parue simple, un criminel veut se venger et une enquête a été déclenchée pour trouver le nom absolu de Dieu. Par contre, en creusant un peu, nous déchiffrons le mystère de Berges, celui-ci pense que les Européens considèrent le monde tel un cosmos, par contre le monde pour l’auteur est un chaos[13] et désordres. Autrement dit, les personnages borgésiens perçoivent le monde qui les entoure en tant que chaos[14]. Dans l’antiquité, les Grecs pensent que le cosmo est un monde bien organisé auteur d’un principe unique qui s’explique la diversité des choses.[15] Par conséquent, toute forme de récit policier, par le rapport à l’énigme qu’il instaure pourrait de façon plus générale nous renvoyer l’image d’un monde à déchiffrer[16]. Mais, selon Berges il est possible de le déchiffrer ou le contraire comme le détective a échoué et est tombé dans le leurre du criminel, dans ce sens le sens religieux vient, c’est le nom absolu de Dieu, c'est-à-dire une sorte d’explication inachevée à ce que nous recherche. En réalité, le passage du cosmos au chaos est le passage d’un monde par un volonté supérieur à un monde sans Dieu[17]. Et le nom hébraïque de Dieu est purement inexact, il ne donne pas à aucun sens, il n’est qu’un artifice dans ce récit.
En somme, ce chaos que l’auteur présent au cosmos harmonieux est le principe signification du labyrinthe présente dans la nouvelle La mort et la Boussole  de Berges.
Le spinoziste nous guide à un autre écrivain, qui pense dans une façon différente, mais toujours dans une manière laïque.

5.  Hofmannsthal la langue en crise :



Hofmannsthal un écrivain du XXe siècle, avec son groupe littéraire la Jeune Vienne, ils prétendent, selon l’encyclopédie Larousse, à la création d'un art adapté aux temps modernes. Cependant, elle se distingue par son rejet absolu du naturalisme et trouve sa voie dans cet art néoromantique et symboliste[18]. Son ouvrage Lettre de Lord Chandos est un récit qui démontre la situation d’un écrivain vivant depuis longtemps une crise de langue, et veut trouver une solution pour sortir de cet abyme. Sa pensée se concentre sur un point de sortir de sa crise afin d’être habile et capable de s’exprimer ses convictions.   
Il utilise son talent à travers plusieurs mises en scène dans sa lettre, son récit La Lettre de
Lord Chandos afin de trouver une solution à sa crise. 
L’écrivain italien Claudio Magris décrit intelligemment la souffrance de Hofmannsthal et de sa pensée en tant que quelqu’un qui a déclaré la faillite du langage:
  « La Lettre de Lord Chandos est un manifeste de la dissolution de la parole et du naufrage du moi dans le flux désordonné et indistinct des choses que le langage ne peut plus nommer ni dominer. Le protagoniste abandonne sa vocation et sa profession d'écrivain parce que aucun mot ne lui semble exprimer la réalité objective, le flux secret de la vie le saisit et le pénètre au point qu'il se perd complètement dans les objets, qu'il se dissout dans une révélation du tout qui détruit l'unité de la personne dans un tremblotant chatoiement d'émotions et de réactions. »
   
Au début de son récit La Lettre de Lord Chandos, Hofmannsthal prépare la scène afin de s’exprimer sa pensée pour sortir de sa crise :
« Ceci est la lettre que Philippe Chandos, fils cadet du comte de Bath, écrivait à son ami Francis Bacon, futur Lord Verulam et vicomte de Saint-Alban, pour s’excuser auprès de ce dernier d’avoir renoncé à toute activité littéraire.[19]»

Dans les notes nous lisons que cette lettre est la seule qu’il a achevée depuis longtemps :

« … il est véritablement achevé… [20]»

 Il continue qu’il est conscient de l’inquiétude de ses amis à propos de sa crise de ne plus écrire :
« …Vous avez l’obligation, mon très noble ami, de fermer les yeux sur mon silence de deux années et de prendre la plume pour m’écrire. Vous avez plus que l’obligeance de donner des allures de plaisante légèreté au souci que vous vous faites pour moi, à votre inquiétude touchant l’engourdissement intellectuel où je vous parais sombrer… »   

Il continue à s’exprimer son problème qui touche son esprit et qu’il lui prive d’écrire :
 « Or ‘est mon être profond qu’il me faut vous exposer, une étrangeté, une déviance, une maladie de mon esprit, si vous voulez, pour que vous compreniez qu’un abîme aussi infranchissable me sépare des travaux littéraires auxquels je suis prétendument attelé que de ceux accomplis et que j’hésite, tant est étrangère la langue qu’ils me parlent, à considérer comme miens.[21] »

 La solution de sortir de l’abime de langue est le retour aux Anciens, au passé qui nous donnent, quant à lui, un jugement mystérieux infatigable et il veut aussi écrire à la façon des anciens :
« Les fables et les récits mythiques que les Anciens nous ont laissés et dont les peintres et les sculpteurs, ingénument, se délectent infiniment, je voulais les décrypter, hiéroglyphes d’une sagesse secrète, inépuisable, dont je croyais parfois sentir le souffle, comme derrière un voile.[22]»
Bien qu’il ait trouvé une solution, il insiste son cas qui n’arrive pas à s’exprimer sa pensée faute d’éléments afin de la formuler. 
« … j’ai totalement perdu la faculté de penser ou de parler de façon cohérente sur quoi que ce soit.[23] »

Il veut et il pense que la solution de sa crise est de rédiger sa pensée dans un recueil à l’ancienne :
« … je voulais, je pensais composer un recueil d’"apophtegmes" comme en a rédigé Jules César : vous vous souvenez de la mention qu’en fait Cicéron.[24] »

Cet écrivain qui considère le Rambaud du XXe siècle, pense que les Anciens ont le remède à sa crise bien que son texte nous parle depuis d’un siècle afin de nous amener à nouvel auteur qui expliquera sa pensée à travers des lettres qui lui convient.

6.  Kafka et le sens caché :



Kafka est un écrivain spinoziste, majeur dans la littérature mondiale, qui parle de notre actualité dans ses œuvres du XXe siècle.
Sa pensée reste unique et bien dissimulée derrière ses mots et ses lignes, même souvent nous avons la difficulté où déplacer certains de ces textes tel que Lettre au père. Et lui-même, il écrit à sa sœur afin de s’exprimer son style et sa pensée :
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je devrais penser, et ainsi de suite jusqu’au plus profond de l’obscurité. [25]»

Dans sa nouvelle Chacals et Arabes qui est d’ailleurs comme ses écrits pleins d’allégories, Kafka écrit à l’éditeur Martin Buber : 
« Je vous demande de ne pas nommer ces deux récits "Allégories"; ce ne sont pas à proprement parler des allégories ; si vous voulez un titre pour les deux, peut-être ‘Deux histoires d’"animaux".[26]»

En basant sur cette approche, il y a une comparaison entre l’Arabe et le chacal, ce dernier est un animal particulier, selon l’encyclopédie Larousse, il est mammifère ressemblant beaucoup à un renard, de mœurs nocturnes, au régime alimentaire varié, des prairies naturelles et des forêts. Et une autre définition : Personne sans scrupule qui s'enrichit aux dépens des autres.
Kafka fait sa mise en scène en décrivant un camp dans un oasis où il y a les Arabes avec des voyageurs :
« Nous avions dressé le camp dans l’oasis. Mes compagnons de voyage dormaient. Un grand Arabe vêtu de blanc passa près de moi, il venait de porter leur pitance aux chameaux et rejoignait sa couche. [27]»

C’est l’image typique des Arabes dans la conscience occidentale, le dessin montré par les orientalistes dans leurs ouvrages, une image négative qui distingue l’Arabe vivant au désert avec les chameaux comme des gens paresseux et dupes. 
Puis, le narrateur n’arrive pas à dormir à cause de cris d’un chacal vient de loin :
« Je me jetais dans l’herbe; je voulais dormir mais n’y parvenais pas; un chacal hurlait plaintivement dans le lointain; je me relevai. [28]»

L’auteur nous prépare à travers cette mise en scène afin de commencer son histoire et ce dont veut démontrer.
Une discussion débute entre le narrateur et le chacal, cette conversation qui décrit négativement les Arabes comme des personnes qui manque d’intelligence. Ce genre de discussion imite le livre de sagesse arabe connu sous le titre : Kalila et Dimna, un ouvrage constitue de discussion entre les animaux, qui présentent des personnages, afin de passer un message à un gouverneur despote. Alors le chacal s’adresse la parole au narrateur :
« Que tu viennes du Nord, c’est bien là-dessus que se fonde notre espérance. Là-bas règne l’intelligence, qu’on cherchait en vain ici chez les Arabes. [29]»

La discussion entre l’auteur et le chacal continue, et ce dernier prouve l’intelligence de celui qui vient du Nord (l’écrivain).
« Tu es très intelligent. [30]»

Le chacal parle qu’il ne craint pas les Arabes et la conversation se poursuit avec le narrateur, surtout que, selon le chacal, la division mondiale et la guerre doivent arrêter, bien que ce monde ait besoin de pureté et de se débarrasser de certaines pratiques inhumaines viennent des Arabes   :
« Seigneur, il faut mettre fin à la querelle qui divise le monde, …, il nous faut la paix, du côté des Arabes ; il nous faut un air respirale, un horizon tout entier purifié de leur vue et de leur présence ; nous voulons ne plus entendre le cri de moutons égorgés par l’Arabe,…, nous voulons la propreté rien que de la propreté. [31]»

Soudain un Arabe vient et la troupe de chacals fuit la place, la scène montre que l’arabe ne comprend pas bien la gravité de présence des chacals et il les traite des fous :
 «…Ces bêtes vivent avec un espoir insensé ; ce sont des fous, de vrais fous. C’est pour cela que nous les aimons bien; ce sont nos chiens, ils sont plus beaux que les vôtres. Regarde donc : un chameau est mort, cette nuit, je l’ai fait amener ici. [32]»

Kafka est un écrivain hors de l’ordinaire, dans ce récit, le chacal qui présente l’Occident qui est opportuniste et cherche un aubain afin de gagner et de réaliser ses projets. L’auteur suit exactement l’image dessinée par les orientalistes européens qui décrivent l’orient comme un monde paresseux et exotique. Mais la vision de Kafka dans ce récit qui montre aussi la naïveté des Arabes en face de malveillance et la fourberie de l’Occident, cette vision qui est nouvelle dans la littérature.

7.  Conclusion :


Le monde reste toujours le même, dit Goethe ; les situations se répètent. Or, puisqu’un
peuple vit, aime et sent comme l’autre, pourquoi un poète n’écrirait-il pas comme l’autre ? Les situations de la vie se ressemblent, pourquoi donc les situations de la vie ne se ressembleraient-elles pas ? Et c’est précisément à cause de cette ressemblance de la vie et des impressions que nous sommes en état de comprendre la poésie des autres peuples.  
Sans elles, en lisant des poésies étrangères, nous ne saurions de quoi il est question[33].                              Cette citation de Goethe est dans une façon présente est un résumé de mon travail, car l’école de Spinoza engendre des personnes capables de créer des textes qui nous parlent, bien que la situation de certains entre eux se ressemblent, il crée des textes différents.
Kafka qui est présent dans notre actualité, comme j’ai écrit ci-dessus, cette nouvelle appelée Chacals et Arabes qui démontre la pensée de cet auteur visionnaire qui a lu notre présent il y a plus d’un siècle et bien sûr les autres écrivains qui ont écrit des textes canoniques afin de nous expliquer notre situation dans un texte immortel, âgé plus d’un siècle.
L’émancipation de la religion et de la figure qui est derrière toutes les choses, c’est une voie afin de penser librement sans peur et sans craint, en effet, c’est le cas de nos écrivains de cette recherche.    


8.  Bibliographie :


1.      GOETHE, Johann Wolfgang von et Ackermann, Johann Peter, Conversations de Goethe avec Ackermann [1848], trad. Jean Chuzeville, éd. Claude, éd. Claude Roëls, Paris, France, Gallimard, 1988, p.136
2.      Bénédicte Boisson, Alice Folco et Ariane Martinez, La mise en scène théâtral de 1800 à nos jours, Édition Licence, France, Paris, 2010.
3.      Mary Shelley, Frankenstein, Edition Garnier-Flammarion, France, Paris. 1979.
4.      Jorge Luis Borges, Fictions, Éditions Gallimard, France, Paris, 1965.
5.      Raphaël Estève, L’univers de Jorge Luis Borges, Éditions Ellipses, France, Paris, 2010.
6.      Hugo Von Hofmannsthal, Lettre de Lord Chandos, Édition Payot & Rivages, France, Paris. 1974. P.45
7.      Jean-Pierre Roy, La lettre interdite de Kafka, Éditions Liber, Canada, Québec.
8.      Kafka, Un artiste de la faim À la colonie pénitentiaire et autres récits, Édition Gallimard, 1980, France, Paris.



[1] Bénédicte Boisson, Alice Folco et Ariane Martinez, La mise en scène théâtral de 1800 à nos jours, Édition Licence, France, Paris, 2010. P.05
[2] Ibid., p.08
[3] Mary Shelley, Frankenstein, Édition Garnier-Flammarion, France, Paris. 1979. P 111
[4] Ibid., p.111
[5] Ibid., p.111
[6] Ibid., p.111
[7] Ibid., p.112
[8] Ibid., p.113
[9] Jorge Luis Borges, Fictions, Éditions Gallimard, France, Paris, 1965. P.133
[10] Jorge Luis Borges, Fictions, Éditions Gallimard, France, Paris, 1965. P.136
[11] Ibid., p.140
[12] Ibid., p.147
[13] Raphaël Estève, L’univers de Jorge Luis Borges, Éditions Ellipses, France, Paris, 2010. P.31
[14] Ibid., p.33
[15] Ibid., p.34
[16] Ibid., p.35
[17] Ibid., p.34
[19] Hugo Von Hofmannsthal, Lettre de Lord Chandos, Édition Payot & Rivages, France, Paris. 1974. P.45
[20] Ibid., p.105
[21] Ibid., p.51
[22] Ibid., p.55
[23] Ibid., p.65
[24] Ibid., p. 56-57
[25] Jean-Pierre Roy, La lettre interdite de Kafka, Éditions Liber, Canada, Québec. P.17
[26] Kafka, Un artiste de la faim À la colonie pénitentiaire et autres récits, Édition Gallimard, 1980, France, Paris., p.244
[27] Ibid.,p.127
[28] Ibid., p.127
[29] Ibid., p.128
[30] Ibid., p.128
[31] Ibid., p.130
[32] Ibid., p.131
[33] GOETHE, Johann Wolfgang von et Ackermann, Johann Peter, Conversations de Goethe avec Ackermann [1848], traduction Jean Chuzeville, édition. Claude, éd. Claude Roëls, Paris, France, Gallimard, 1988, p.136

lundi 10 avril 2017

L’Irak entre guerre et guerre

La Mésopotamie, l’Irak actuel, est le berceau des civilisations, elle a donné à l’humanité l’écriture cunéiforme, la première écriture et le code Hammourabi, celui-ci qui a influencé l’Ancien Testament : œil pour œil et dent pour dent. Puis, Bagdad, la ville construite en 762 par le premier calife abbasside Abou-Jafar Al-Mansur, devenue la capitale de l’empire abbasside islamique pendant des siècles durant lesquels, elle était le phare cosmopolite des sciences.

Par: Adam Mira

·       Introduction historique :


Plusieurs occupants se sont succédés sur la capitale au fil des siècles et c’est en 1919 que, Madina el-Salam, la ville de la paix, passe sous la domination de la Grande-Bretagne qui a obtenu de la Société des Nations (SDN) un mandat de protectorat sur l’Irak. La demande de l’Angleterre a été déposée à la suite des Accords de Sykes-Picot signés en 1916 entre la France et le Royaume-Uni pour le partage du Pays du Levant et de la Mésopotamie qui était sous la gouvernance de la Porte Sublime.

·        L’Irak contemporain :

L’Irak contemporain, un joueur majeur dans le Monde arabe, est constitué de deux peuples : les Kurdes (minoritaires) et les Arabes. Et, de deux branches musulmanes : les chiites majoritaires environ 60% et les sunnites minoritaires environ 20 % auxquelles   s’ajoutent différentes religions. L’Irak aussi possède deux villes saintes aux yeux des chiites : Karbala et An-Nadjaf.
En 1921, l’Angleterre nomme Fayçal, le fils de shérif Hussein, roi de l’Irak,  et en 1932, le Royaume irakien obtient son indépendance de l’Angleterre qui reste un royaume hachémite uni jusqu’à l’assassinat de la famille royale en 1958, après un coup d’État sanglant par le Colonel Abdel Karim Kassem qui abolit le royaume et établit la République.  
L’histoire de l’Irak contemporaine est pleine d’histoires sanglantes, la violence est la seule voie pour régler un litige ou une divergence politique.
En 1963, Abdel Karim Kassem a le même sort que son prédécesseur, un nouveau chef militaire accède au pouvoir Abdeslam Arif qui est mort dans un accident d’hélicoptère. Après quoi, son frère Abderrahmane prend sa place et écarte ses camarades du parti nationaliste Baath pour gouverner seul. 

·        L’Irak à l’époque du parti Baath :


En 1968, le militaire Ahmed Hassan al-Bakr fait un coup d’État blanc et écarte Abderrahmane Arif de son poste, celui-ci part en exile au Maroc.
C’est le début de la gouvernance absolue du Parti Baath qui adopte une politique égalitaire dans le pays où il n’y a aucune distinction entre races ou confessions religieuses.
En 1979, Al-Bakr abdique au profit de son Vice-président Saddam Hussein, l’homme fort du parti Baath. Malheureusement, ce personnage amène son pays vers une série de guerres quelques mois à peine après son accession au pouvoir. Né en 1937 d’une famille modeste, Saddam adhère depuis sa jeunesse au parti Baath et sa première mission à l’âge de 19 ans était de tirer sur le président Kassem sans toutefois l’atteindre. Après quoi, il obtient une légitimité parmi les membres du Parti et devient leur leader.  Après sa fuite de l’Irak à la suite de son assassinat manqué, il est reçu par le cofondateur du Baath Aflak à Damas.   

·        D’une guerre à l’autre :   

Le 22 septembre 1980, l’Irak déclare la guerre à l’Iran qui est devenue depuis quelques mois une République islamique. Ayatollah Khamenei, l’ennemi juré de Saddam, devient le Guide suprême de ce pays voisin.
La raison de la guerre est d’arrêter l’extension chiite au Moyen-Orient, de libérer Ahvaz, une localité arabe additionnée à l’Iran en 1919 par la Grande-Bretagne, d’agrandir l’axé de l’Irak au Shat el-Arab et d’abolir l’accord d’Alger de 1975 entre l’Irak et l’Iran du Shah. La guerre prend fin après huit ans (1980-1988) sans aucun changement, sinon les dizaines de milliers de morts, de blessés et d’handicapés en plus des économies ruinées.
Deux ans après, l’Armée irakienne envahit le Koweït le 02 août 1990 ce qui entraîne le déclenchement de la deuxième guerre du Golfe par 30 pays à leur tête les États-Unis. Cependant, un embargo atroce est instauré sur l’Irak par les Nation-Unis à partir de 1991 et qui restera en vigueur jusqu’en 2003, date de la chute du régime baathiste sous les frappes de l’Armée américaine et britannique lors de la troisième guerre du Golfe.  

·        L’Irak après la chute de Saddam Hussein:    

L’Administration américaine de Georges W. Bush déclare la guerre à l’Irak accusée d’avoir des liens avec Al-Qaïda, le premier responsable de l’attaque terroriste de 2001 à New York. Par ailleurs, elle prétend amener la liberté aux Irakiens et de détruire les armes de destruction massive de l’Irak. Quoique Hans Blix[1], le chef de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations unies pour l’Irak (COCOVINU), annonce que la seule raison de la guerre contre l’Irak était son pétrole, et le secrétaire d’État américain de la défense Paul Wolfowitz déclare que : «l’Irak baigne dans une mer de pétrole[2]

Après la chute de Saddam Hussein, Paul Bremer devient l’Administrateur américain en Irak et il prend des décisions majeures qui sont à la base de l’attisement du terrorisme au Moyen-Orient, principalement en Irak [3] : 1. Dissoudre l’armée irakienne et les appareils sécuritaires. (Des milliers se trouvent dans la rue sans aucune ressource).
2. La fondation de la délégation d’éradication du parti Baath. (Des milliers des fonctionnaires d’État de différents départements jetés dans la rue sans avoir aucun dédommagement.) Après l’ère américaine en Irak, qui est finie à la suite des révélations de pratiques de torture dans la prison d’Abou Ghrib, la société laïque a été remplacée par une société religieuse. Ainsi, des politiciens Irakiens pro-Iran sont nommés et des conflits avec les pays voisins arabes éclatent. Le roi Abdallah II de Jordanie prévient le monde de la création du croissant chiite au Moyen-Orient[4].
Le 28 juin 2004, Bremer transfère la souveraineté aux Irakiens, et une  nouvelle ère commence en Irak :
-           Une instabilité sans fin au pays;
-           L’Irak devient la base du terrorisme mondiale et l’émergence de groupuscules extrémistes de l’Islam radical (chiite et sunnite);
-          La création d’un état religieux basé sur le partage du pouvoir : le président est Kurde, le chef du parlement est de confession sunnite et le premier ministre est de confession chiite ;
-          L’émergence d’une nouvelle classe sociale : les hommes religieux remplaçant la classe laïque ; une classe et un gouvernement guidé par Téhéran.
-          Le conflit sanglant entre sunnites et chiites.
-          L’ambition kurde continue à faire la manchette dans le pays, les Kurdes possèdent maintenant un État, un drapeau, une armée, un gouvernement et un territoire en extension. Les Kurdes profitent de la situation précaire de l’État à Bagdad.  

·       Les deux scénarios :

L’Irak se trouve actuellement dans une meilleure situation par rapport à la décennie passée, des changements radicaux ont lieu sur plusieurs scènes : interne, externe et régional.

·        Changement interne :

Depuis quelques mois, à l’aide de l’Armée américaine et française, l’Armée irakienne attaque le mouvement terroriste l’État islamique (Daech) à Mossoul, et la coalition a libéré la majorité de la ville, bien que les djihadistes persistent dans l’aile ouest. Cependant, la victoire complète a besoin de temps et de patience.  

·        Changement régional:

L’Arabie saoudite envoie son ministre des Affaires étrangères, Adel al-Joubeir. C’est la première visite d’un responsable saoudien depuis un quart du siècle, c’est un changement au niveau de la diplomatie saoudienne. Selon la tradition des pays du Golfe arabe, il est préférable de régler tous les litiges en coulisse loin des médias. Cependant, la sortie de l’Arabie Saoudite de cette tradition pour entamer une nouvelle ère a pour but de cibler l’Iran, l’ennemi juré, dont l’Irak est sous son influence constante depuis la chute de Saddam Hussein. Al-Joubeir rencontre le premier ministre irakien Haider Al-Abadi et son homologue Ibrahim al-Jaafari, pro-iranien, à Bagdad et à Washington et déclare que Riyad a l’intention d’effacer les dettes irakiennes évaluées à 15 milliards $, afin de cristalliser la relation avec l’Irak et le ramener à s’intégrer à nouveau dans le monde arabe et de reprendre son rôle majeur comme il était à l’époque des baathistes.

·          Changement international :

L’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche a mis brutalement fin à l’ère de Barak Obama qui a retiré les soldats américains du sol irakien et mené une politique favorable à l’Iran. Le nouveau locataire de la Maison-Blanche invite le premier ministre irakien à Washington et lui déclare son appui dans sa mission d’éradiquer le terrorisme, et montre ses crocs à l’Iran comme un pays qui mène l’instabilité dans la région. Cela correspond à des changements radicaux qui nous amènent à interpréter deux scénarios d’avenir pour l’Irak qui a joué pendant des décennies un rôle majeur dans le monde arabe. Selon des politiciens irakiens dont le Vice-président Iyad Allaoui : « il y a un Irak après Mossoul et avant Mossoul, c’est une opportunité pour le pays de sortir de l’impasse et de construire un État moderne.»

·       Le premier scénario :  Irak pro-Iran

Si les politiciens irakiens restent fidèles à la politique iranienne, sous l’influence du clergé de Qom et loin de ses voisins arabes, la situation serait très grave au niveau de la sécurité, de l’économie (l’Irak est parmi les pays les plus corrompus au monde), de la guerre confessionnelle entre chiite et sunnite. Car l’Iran ne pourrait pas dominer un Irak stable et fort qui refuse de se soumettre à sa politique et de devenir une arme iranienne contre les pays arabes. Quoique l’homme religieux fort en Irak, Ayatollah al-Sistani, soit iranien, sa position est contre le régime de son pays et préfère un Irak loin de l’influence de Téhéran. Néanmoins, la majorité des politiciens irakiens au pouvoir après la chute de Saddam sont du Parti Dawa pro-Iran, par conséquent le choix de l’Irak de sortir de l’influence de l’Iran resterait incertain, surtout que cette dernière cherche à être un pays régional puissant.

·       Le deuxième scénario : Irak pro-Riyad :

Iyad Allaoui le Vice-président irakien confie dans une interview[5] que l’Irak a besoin d’entamer des procédures politiques à côté de la victoire militaire à Mossoul, il faudrait que l’Irak ne perde pas cette opportunité, comme il a perdu l’occasion d’être un État laïc en 2010. L’entretien avec Allaoui vient quelques jours après la visite d’Adel al-Joubeir à Bagdad, c’est-à-dire, si les politiciens irakiens prennent une décision de s’approcher de l’Arabie Saoudite et du Monde arabe, l’Irak trouverait le soutien suffisant afin de s’émanciper de l’influence iranienne. Surtout que les États-Unis de Donald Trump seraient parmi les premiers à aider l’Irak afin de restaurer son État et de rétablir un État laïc et diminuer le litige entre les chiites et les sunnites afin de se débarrasser du terrorisme.

·       Conclusion :       

Le destin de l’Irak est en otage entre les mains de politiciens malhonnêtes qui cherchent leurs biens personnels au dépend de leur pays. Bien que tous les moyens soient présents afin que l’Irak soit un pays prospère, cependant la dernière décision resterait emprisonnée dans les rouages des disqualifiés qui dominent un Irak riche. Néanmoins, c’est le moment pour le peuple irakien de sortir dans la rue et dire son dernier mot : « arrêtez le bain de sang, nous sommes tous irakiens ! »

·         Bibliographie :


2.       Myriam Bernaad, L’Irak, Éditions le Cavalier Bleu, France, Paris. 2010
3.       Hans Blix, Les armes introuvables, Édition Fayard, France, Paris. 2004
4.       Charles Saint-Prot, Histoire de l’Irak, De Sumer à Saddam Hussein, Éditions Ellipses, France, Paris. 1999
5.       La chute Saddam Hussein, Interrogatoires par la FBI, Éditions Inculte collection temps réel, France, Paris. 2010
6.       Par son auteur, Zabiba et le roi, Éditions Rocher, France, Paris. 2003




[1] Hans Blix, Les armes introuvables, Édition Fayard, France, Paris. P.14. 2004
[2] Myriam Bernaad, L’Irak, Éditions le Cavalier Bleu, France, Paris. P.14. 2010
[3]  Ibid. P67