Adam Mira
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Introduction :
Denis Pernot, le
professeur de la littérature française à l’Université d’Orléans en France, écrit
en 1992 un long article paru dans la revue Persée[1], volume 22, Numéro 76, pp.105-119, intitulé : Du « Bildungsroman » au roman
d’éducation : un malentendu créature ?
L’auteur
subdivise son article en trois chapitres principaux, dans la première partie,
il essaie de mettre l’accent sur trois thèmes allemands : Bildungsroman
et Entwicklungsroman et Entwicklungsroman en montrant leur chronologie et racine. Dans la
deuxième partie, le Professeur après avoir bien identifié les notions de
différents thèmes, il explique le malentendu à propos d’utilisation du terme
roman d’éducation en France et finalement dans la troisième partie, Pernot pose
une question, si la France possède le genre du roman d’éducation.
·
De la Bildung au Bildungdroman :
Dès le début, avec habilité, l’auteur
dévoile son sujet, selon lui, le critique français utilise les notions
génériques : roman d’éducation, roman de formation et roman
d’apprentissage pour deux thèmes allemands différents : Bildungsroman et
Entwicklungsroman.
Un
peu plus loin dans l’article, il insiste sur un point que l’étude générique du
thème a été changé avec le temps, puis il creuse un peu plus afin d’éclairer
son idée vis-à-vis de cet emploi.
L’auteur
subdivise son premier chapitre en trois sous-chapitre pour qu’il puisse expliquer
chaque tendance du thème.
Au début, le concepteur décompose
le thème allemand Bildungdroman pour qu’il puisse expliquer son idée, et en quoi le
critique français a tort.
Il
écrit que le terme Bildung est dérivé par le radical Bild signifiant
image. Et chaque fois on colle le radical à un mot, le sens naturellement
changera, comme par exemple : Bildsamkeit qui désigne : formalité.
Quoique le sens de ce terme se change avec le temps, dans un autre mot, on peut
dire qu’il y a l’évolution de vocabulaires dans la langue. Alors jusqu’au XVIIIème siècle Bildung était synonyme de Bild, c'est-à-dire image
ou portrait, par contre Bildun signifie éducation, formation au sens pédagogique
du mot, dans ce cas l’être humain s’identifie à l’image de son guide.
Cependant, le siècle des Lumières vient où la philosophie évolue et donne des
notions différentes aux plusieurs terme et invente certains thèmes tel que
l’identité.
Alors, les français qui utilisent un seul mot pour la culture, qui est la
traduction du mot kultur en langue allemande, bien que les allemands
emploient Kultur au premier cas, Bildung au deuxième et
exclusivement dans le troisième.
En 1810, un philosophe allemand renommé Karl
Morgenstern[2] (1770-1852) donne une
conférence, pendant laquelle il prononce le terme roman d’apprentissage
pour qu’il désigne le roman de Goethe Les années d’apprentissage de Wilhem
Weister qui était publié par lui-même.
C'est-à-dire il converti le terme Bildungsdroman en
apprentissage, en expliquant qu’il contient la force de noter et copier une
expérience personnelle d’une personne de formation particulière, une sorte
d’autobiographie romanesque. Nonobstant, dans les conférences données après, Morgenstern
change certaines directives concernant le roman d’apprentissage, il renonce à
la caractéristique biographie, cependant il insiste sur le point que le
personnage principal reçoit l’influence de son entourage et la formation de son
intérieur. Finalement, l’auteur arrive sous ce chapitre que le
Bildungsdroman dès son apparition utilisée dans une façon imprécise. Quoique
depuis 1920, les allemands essaient de corriger son thème incertain.
·
Les
autres déterminations germaniques :
Le professeur Denis Pernot sous ce sous-chapitre ajoute trois
déterminations telles que : Entwicklungsroman, Erziehungsroman et
Künstlerroman au Bildungsdroman afin d’éclairer une fois pour toutes la bonne
utilisation de chaque terme.
En divisant le terme Entwicklung/roman, les français utilisent Entwicklung qui
signifie : formation, croissance et développement. Dans ce cas, la
détermination de Entwicklungroman peut aider à l’accroître du terme Bildungsroman dans un concept historique en rassemblant des nombreux textes et romans.
Toutefois, selon le discours critique germanique, on distingue que la confusion
du terme Entwicklungroman reste confondre avec l’ensemble du domaine
romanesque.
La détermination Erziehungsroman en le divisant : Erziehungs/roman,
le terme Erziehung vient de verbes : Erziehen et ziehen, le
premier traduit en français par les verbes : élever ou éduquer, donc Erziehung
désigne éducation, instruction ou enseignement et la notion Erziehungsroman
aperçue que l’homme à éduquer reçut l’influence d’une école d’un enseignent,
d’une force ou d’une forcée extérieure en dessein d’atteindre son but, et
ressemble des textes narratifs liant une relation étroite avec la pédagogie.
Il faut signaler que Georg Lukács (1885-1971), le philosophe marxiste et
sociologue de la littérature hongroise, hongrois d'expression allemande [3], emploi dans son essai Théorie du roman
le thème Entwicklungroman pour évoquer Wilhem Meister ou Hypérion
de Goethe. Dans ce cas, l’Entwicklungroman se montre comme un genre pragmatique entre
les deux déterminant Entwicklungroman et Bildungsroman,
dans un autre mot, il propose une réconciliation entre le personnage principal
du roman et le monde.
Nous arrivons
au troisième terme Künstlerroman en le divisant Künstler/roman, Kunst désigne la technique ou
l’art, et Künstler signifie l’artisan ou l’artiste. Alors, le terme Künstlerroman
est une œuvre narrative présentant un personnage principal qui pratique un
métier des Beaux-Arts. Selon Alain Montandon[4], professeur émérite de Littérature
Générale et Comparée à l’Université Blaise Pascal (Clermont II) en France, le
discours allemand a finalement trouvé un champ commun entre les deux
termes : Künstlerroman et Bildungsroman,
il dit : « … la plupart des romans du
romantisme allemand sont à la fois des romans de formation et des romans de
l’artiste. »
En somme, les définitions de
trois thèmes Entwicklungsroman, Erziehungsroman et Künstlerroman ou Bildungsdroman
restent confus et imprécis, alors les corpus
romanesques englobent les trois déterminations allemandes, de quelle façon,
ont-ils été parus ou connus en France ?
· Les déterminations
françaises :
Sous ce titre, l’auteur répond à la deuxième question posée dans
l’introduction concernant l’utilisation de français du terme roman d’éducation.
Selon Denis Prenot, les français commencent à utiliser le terme roman
d’apprentissage, roman d’éducation et roman de formation après la publication en
1963 de Théorie du roman de Georges Lukács, bien que ce thème paraisse
bien avant cette date, cependant il n’est pas utilisé massivement dans la
critique française qu’aux années soixante. En outre, sous ce chapitre, le Professeur
analyse l’accueil de deux romans allemands le premier Les années
d’apprentissage de Wilhem Meister de Goethe et le deuxième Droit et
Avoir de Gustave Freytag (1816 - 1895), un écrivain allemand qui devient en
1947 l’éditeur d’hebdomadaire Die Grenzboten, une revue qui est la tribune
principale du libéralisme allemand et autrichien[5]. Le roman de Goethe a eu une influence majeure
dans la littérature depuis son apparition aux XIXème siècle, le critique
français le considère comme un roman didactique destiné à la jeunesse et il est
perçu de toute façon aussi comme un roman d’éducation sous le terme Bildungsroman qui
désigne l’éducation d’un jeune homme.
Par contre certains critiques
considèrent Droit et Avoir de Gustave paru en 1857, comme un roman qui nuise à la
démentions didactique, d’autre le considère est dans la filiation du roman Les
années d’apprentissage de Wilhem Weister. Et finalement, l’auteur tranche et considère
qu’il y a deux visions françaises à propos de ces romans : une vision
pragmatique qui le prétend tel qu’une réflexion pédagogique, d’autre comme un
romand d’éducation.
·
Un roman d’éducation à la
française :
Finalement, Denis Prenot répond à la troisième question et si les Français
possèdent un roman d’éducation. L’auteur
donne deux exemples au roman d’éducation à la manière française, le premier
c’est le roman de Daniel Vlady paru en 1862 de Camille Selden (1825 à 1896) une
femme de lettres allemande de langue française[6], cet ouvrage considère d’emblée comme un roman
d’artiste, aussi s’agit-il d’un roman d’éducation à la française. Le roman
raconte l’histoire d’un musicien qui suit son chemin afin de faire une carrière
comme musicien. Le Professeur déduit que ce roman à la fois comme un Bildungsroman sous
le thème l’histoire d’un jeune homme et comme un roman d’éducation.
Le deuxième exemple c’est la trilogie Le culte du Moi paru entre
1881 et 1891 de Maurice
Barrès (1862- 1923), un écrivain et homme politique français[7]. L’autre finit son analyse en déclarant que cette
trilogie inaugure la tradition d’un roman d’éducation à la française.
· Conclusion :
En somme, l’utilisation
française du terme roman d’éducation convertie à la définition de Morgenstern
au thème Bildungsdroman qui conduit sur la portée vertueuse du genre, bien
que dans les textes historiques de la Troisième République (c’est le régime
républicain en vigueur en France de 1870 à 1940[8]) le roman d’éducation se présente comme un romand
de formation.
Nous pouvons dire aussi que ce texte est très
important grâce aux vastes informations données par l’autre intelligiblement et
avec fluidité, il explique avec habilité un terme assez confus pour celui qui
s’intéresse à la littérature, en plus, il nous cite dans le dernier chapitre
qu’il y a un roman d’éducation à la manière français, cependant Denis Pernot
nous pousse à chercher certaines informations hors de cet article, comme par
exemple, il met les nomes de certains auteurs avec leurs noms de familles et
abrégé leurs prénoms par la première lettre, tels que : W. Dilthey, K. von
Morgenstern, F. Martini etc…nonobstant, cette pratique nous prive de trouver la
personne indiquée dans le texte pour connaître davantage, et il nous montre que cette écriture est
destinée aux professionnels.







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