Dans un monde où l’homme reçoit le message
divin, la signification des actes commis sur terre prennent plusieurs interprétations.
D’ailleurs, les théologiens prétendent que les textes sacrés stipulent quatre
sens: historique, allégorique, tropologique et anagogique, par conséquent l’erreur
de Cham perpétré envers son père incarne les quatre sens.
Par: Adam Mira
le châtiment de Noé envers son fils Cham
Le Testament
hébraïque raconte qu’après le déluge, Noé sort de l’arche et plante une vigne,
après quoi il boit suffisamment de vin pour le rendre soûl. À cause de cet état
d’ivresse, il se déshabille et dort totalement nu sous sa tente.
« Noé, homme du sol, commença à planter une
vigne. Il but du vin, s’enivra et se dénuda au milieu de sa tente. » (IX.20,21)
Ceci est la
mise en scène par laquelle débute l’histoire qui anéantira Cham et sa descendance.
En effet, ce dernier a commis une erreur qui deviendra un péché : il a vu
son père nu et à la place de le couvrir, il a parlé de lui à ses frères Sem et
Japhet.
L’erreur est
une faute plus ou moins facile à pardonner, par contre le péché est une grave transgression
qui impose, selon certaines traditions (et d’autant plus à cette époque de
prophétie), une punition, car il a commis l’irréparable, bien que le châtiment
ne règle pas le péché, le coupable s’y souvient tout le restant de sa vie.
« Cham
père de Canaan, vit la nudité de son père et fit part à ses deux frères
au-dehors. » (IX.22)
Cham a
intensifié son erreur par deux actes : le premier en informant ses frères
de la nudité de leur père, le deuxième est de s’en être amusé, voire même moqué
de son paternel et de sa nudité. D’ailleurs, il n’a fait aucun effort afin de couvrir
l’intimité de son père. Par contre, Sem et Japhet, ses deux frères, lorsqu’ils
ont écouté l’histoire de Cham, ils ont réagi dignement, et par respect à leur
père, ils l’ont couvert sans le voir :
« Sem et Japhet prirent un manteau et
le mirent, à eux deux, sur leur épaule, puis marchèrent à reculons et
couvrirent la nudité de leur père, leur visage étant tourné en arrière, ils ne
virent pas la nudité de leur père. » (IX.23)
Le nom la nudité se répète deux fois dans le
verset ci-dessus, sa réitération est une allégorie au premier péché employé par
Adam et Ève au paradis, lorsqu’ils ont mangé de l’arbre de la connaissance du
mal et du bien, après quoi ils prennent conscience de leur nudité, et ils se
cachent pour que Iahvé ne les voie pas :
« Iahvé Élohim appela l’homme et lui
dit : « Où es-tu? » Il dit : « J’ai entendu ta
voix dans le jardin et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. »
Il dit : « Qui t’a révélé que tu étais nu? … »
le châtiment de Dieu envers Adam et Ève
Dans le cas
d’Adam, le premier homme, il a désobéi à Iahvé qui l’avait averti de ne pas
manger d’un arbre particulier, néanmoins, il a commis un péché aux yeux de
Iahvé qui allait lui coûter un châtiment sévère : il a été chassé du
paradis avec Ève. Après quoi, l’histoire de l’humanité a commencé sur terre. Si
cet événement n’avait pas existé, il n’y aurait eu personne sur terre ?! Il est
toujours nécessaire qu’une mise en scène déclenche ou entraîne des conséquences;
une série d’épisodes qui suivent la punition dû à un tort perpétré (le cas
d’Adam et de Cham). Dans plusieurs cas, le tort commis n’est pas en adéquation avec
la sévérité de la punition.
Dans le cas de Cham, sa relation avec son géniteur
est un rapport de sang qui impose le respect de Cham envers lui et l’affection
de ce père envers son fils. Lorsque Cham a vu son père nu, il n’a pas cherché à
le voir dans cette posture inappropriée, c’est un concourt de circonstances qui
l’a mené à le regarder, d’autant plus que c’est sa naïveté qui l’a amené à se
moquer de la nudité de son père et à en parler à ses frères.
Noé, le
père, bien qu’il ait commis une faute, cette d’être ivre, c’est le fils qui
paye l’erreur de son géniteur.
D’autant
plus que selon les traditions de cette époque, Cham et ses descendants ont dû
payer cette faute. Par conséquent, Noé maudit son fils Cham qui deviendra
esclave lui et sa lignée tandis que ses deux frères Sem et Japhet ont été bénis.
« Noé s’éveilla de son vin et apprit ce que
lui avait fait son plus jeune fils. Il dit : « Maudit soit
Canaan! Il sera pour ses frères l’esclave des esclaves! » Puis il
dit : « Béni soit Iahvé, le Dieu de Sem, et que Canaan lui soit
esclave! Qu’Élohim dilate Japhet et qu’il habite dans les tentes de Sem! Que
Canaan leur soit esclave! » IX,24,25,26,27.
C’est la
malédiction de Cham qui déclenche une série de promesses de Iahvé à Abraham le
descendant de Sem, le frère béni par Noé. Par conséquent, Iahvé accorde à
Abraham la Terre promise habitée par Canaan fils de Cham, le maudit. En sus de
ne pas se marier avec les descendants de Cham qui resteront esclaves de la
lignée de Sem.
Le châtiment envers la lignée de Cham
« Abraham dit à son serviteur, l’ancien de sa
maison, celui qui avait autorité sur tout ce qui lui
appartenait : « met donc ta main sous ma cuisse, pour que je te
fasse jurer par Iahvé, Dieu des cieux et Dieu de la terre, de ne pas prendre
pour mon fils une femme d’entre les filles de ces Cananéens parmi lesquels
j’habite. » XXIV,2,3. « Iahvé,
Dieu des cieux, qui m’a pris de la maison de mon père et de mon pays natal, qui
m’a parlé et qui m’a juré, en disant : À ta race je donnerai ce pays!
C’est lui qui enverra son Ange devant moi, pour que tu prennes de là-bas une
femme pour mon fils. » XXIV,7.
L’histoire
de la vue de Noé nu est la mise en scène qui permet de faire porter un fardeau
sur le dos de Cham pour qu’il soit maudit avec toute sa lignée. Cet incident donne
la justification à toute d’une série d’épisodes qui auront lieu à l'avenir
ainsi que la relation privilégiée d’Abraham fils de Sem avec Iahvé : Des
promesses et des alliances, c’est ce rapport qui crée des conflits aussi avec
le frère maudit Cham et sa descendance.
La présence
de l’être humain sur terre se base sur le conflit. C’est tout le contraire des
valeurs de sa présence au paradis.
L’histoire
du tort perpétré par Cham envers son père empli les quatre sens de
l’interprétation des textes sacrés : littéralement, intellectuellement,
moralement et prophétiquement.
En somme,
nous avons toujours besoin d’avoir un Jésus crucifié qui nous oblige à avoir un
Judas Iscariote! A.M
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