La démocratie en général, dont la démocratie
canadienne, se base sur des éléments principaux pour assurer sa réussite, l’un
d’eux et qui est d’une importance capitale est représenté par les députés, les représentants
de peuple. Ces derniers jouent un rôle discutable dans la réussite de cette
démocratie. Cependant, pour que les mandataires emplissent leurs missions, le
système démocrate implante certains processus pour organiser ce rôle législatif
et politique. La question qui se pose est : les procédures imposées
pourraient-elles limiter le pouvoir d’influence du député ou le contraire ?
Selon moi, ce système exigé organise la vie politique pour que la démocratie perdure,
bien qu’il contienne des inconvénients.
Par:Adam Mira
D’abord,
les députés pratiquent leur rôle sous le dôme de la Chambre des communes.
Celle-ci est le pilier du système démocrate qui a pour rôle, à travers les
députés élus : d’étudier, puis de débattre, ensuite d’adopter des lois, de
discuter du budget, de faire partie de l’administration et finalement de participer
au cryptage du litige politique. En effet, selon le manuel Le parlement canadien les mandataires occupent quatre fonctions
précises :
« De représentation, législative, budgétaire
et d’imputabilité administrative. » (Réjean Pelletier, Manon Tremblay, 2017,218)
Tout de
même, le député se trouve, bon gré mal gré, enchaîné par des éléments qui limitent
son rôle. Il n’est pas libre de faire à sa tête et doit être fidèle à ses
promesses faites aux électeurs de sa circonscription, car il a été élu au sein
d’un parti politique et il y a certaines disciplines à suivre.
« Il s’agit de son affiliation
politique, de sa fonction parlementaire et de la composition de la Chambre.
» (Réjean Pelletier,
Manon Tremblay, 2017,220)
En effet, les députés ont été élus grâce à leur
parti politique, une formation qui accepte sa candidature de participer aux
élections législatives, notamment durant les élections fédérales. D’ailleurs, il
est très rare que les électeurs votent pour un candidat indépendant. En
général, ces derniers votent pour un parti politique se présentant avec un
programme clair et détaillé. Très souvent, les électeurs ne savent ou ne
connaissent guère le patronyme de leur député, ils votent pour un parti
politique. Par conséquent, ce dernier a besoin des candidats dans les
différentes circonscriptions en aspirant d’avoir assez de députés parlementaires
afin de former un gouvernement. Les nouveaux prétendants seront députés et
auront de la gratitude envers leur parti pour avoir été élus. Après leur
arrivée au Parlement, les mandataires cherchent à occuper leur siège le plus
longtemps possible, c’est-à-dire d’être réélu. Tout de même, les intérêts sont réciproques
entre les deux (le parti politique et le député). Cependant, il arrive que des
situations conflictuelles ou de divergence apparaissent. Dans ce cas, le député
qui en fait à sa tête, sera exclu de son parti ou marginalisé perdant son
pouvoir de servir les citoyens.
«
Les électeurs votent, en partie du moins, pour un parti politique sur la base
de son programme et ils s’attendent à ce que le parti et ses députés le mettent
en œuvre. À cet égard, l’intérêt des députés coïncide largement avec celui des
partis. Les députés, pour leur part, profitent de l’Affiliation au parti lors
des élections. » (Bibliothèque
du Parlement, 2006,01)
En plus,
les partis politiques incitent les citoyens à participer au processus
démocratique et à faire partie de la vie politique en choisissant leurs
représentants à la Chambre des communes. C’est, en effet, la responsabilité de
tout le monde que la démocratie fonctionne.
« Les partis politiques remplissent au moins
quatre fonctions cruciales dans notre démocratie : assurer la
participation des citoyens à la vie politique, choisir des candidats et des
candidates à une charge élective, regrouper les perspectives stratégiques et
participer à des élections. » (Samara 2010 ? 04)
D’ailleurs,
la présence des partis dans la vie politique canadienne remonte au XIXe siècle.
En effet, ils se sont implantés dans le système et occupent une place
importante sur la scène politique en marquant la limite entre le gouvernement
et l’opposition. C’est ce qui donne confiance aux votants que leurs souhaits
vont être réalisés.
« La discipline de parti fait partie
intégrante, sous une forme ou une autre, du paysage politique canadien, son
objet est double : - elle assure la démarcation entre le gouvernement et
l’opposition au Parlement. - elle offre une mesure de certitude idéologique sur
laquelle l’électeur peut compter. » (Bibliothèque du Parlement, 2006,01).
Toutefois, la question qui se pose : de
quelle manière le parti politique impose ses disciplines aux députés ? La
réponse est par un système de récompense et de punition. Cela dit, le député
qui suit les directives données par le parti en sera grandement rétribué. Le
cas contraire, c’est-à-dire s’il refuse les directives données par le chef du
parti, le pire est d’être chassé du caucus et de siéger au Parlement comme un
député libre. Par conséquent, il ne sera pas réélu et dans tous les cas ce sera
la fin de sa carrière politique.
« Les
partis imposent la discipline par : - des moyens incitatifs- par exemple,
en nommant les députés loyaux à un poste de secrétaire parlementaire. - des
moyens punitifs- par exemple, en reléguant les députés insoumis aux comités
perçus comme peu prestigieux, en leur refusant l’occasion de voyager à
l’étranger, en les expulsant du caucus ou, au, pire, en leur interdisant de se
présenter sous leur bannière aux élections suivantes. » (Bibliothèque du Parlement, 2006,02).
Dans la
même voie, le député joue un rôle dans les comités et dans les réunions du caucus
où il discute de différents sujets afin d’arriver à un consensus de vote parmi
les membres de son parti, selon les intérêts politiques.
Le député
suit la volonté de son chef, s’il fait partie du gouvernement ou de
l’opposition, il doit appuyer la position du côté où il se situe. D’ailleurs,
le vote est conclu pendant les réunions du caucus et le vote public a lieu dans
la Chambre des communes ce qui n’est qu’une formalité.
« Cependant, de nombreux
député,e.s ont critiqué le processus des votes à la Chambre des communes, en
grande partie parce que, règle générale, leurs positions sur la décision
étaient fixées à l’avance par la direction du parti. » (Samara 2010? 10)
Le rôle du député dépend de son parti
politique, son influence reste limitée par ses affiliations politiques et les
disciplines imposées de la part de son parti. Son vote au parlement pour un
projet de loi ou pour passer une volonté gouvernementale est lié à sa formation
politique.
En somme, il est impossible de créer un
régime qui convient à tout le monde. Les bases de la démocratie sont composées
de certaines institutions pour que la société fonctionne en harmonie avec ce
système. En effet, le député qui fait partie de la démocratie est limité comme
le système en question, c’est-à-dire tout le système est limité. Il est
important que le rôle du citoyen grandisse dans la vie politique et que son
implication soit active pour que le rôle du député devienne plus fort et que ce
rôle s’accroisse en faisant partie d’une affiliation politique qui organise
notre démocratie. Selon moi, tous les citoyens doivent participer à la vie
politique pour que le député fasse son travail en liberté dans les meilleures
conditions sans sanction ou négligence ou marginalisation ou expulsion, cependant
en exécutant son travail en équipe dans l’intérêt des citoyens et de la société. A.M
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