lundi 3 mai 2021

La mauvaise interprétation de l’utilisation de « mot en n »


Verushka Lieutenant-Duval, la professeure à l’Université d’Ottawa, qui a utilisé le « mot en n » a fait un tollé pendant certains temps et polémique sur la scène fédérale, une affaire a été déclenchée après une plainte déposée par une étudiante assistant au cours pendant lequel le « mot en n » a été prononcé, à mon avis, l’affaire est mal traitée, car il n’y a pas eu une vraie connaissance de l’évolution de ce « mot en n ». 


Par : Adam Mira


Entre deux guerres


D’abord, pendant la période entre deux guerres, des jeunes gens africains étudient en France, ils commencent à se bouger afin de créer un mouvement pacifique pour libérer leurs pays de la colonisation française. Parmi ces étudiants, des personnes qui deviendront des figures de l’indépendance africaine telles que Léopold Sédar Senghor et  Jacques Rambemananjara, aussi des gens de Guadeloupe et de Martinique tels que Aimé Césaire. Ces gens étudiants fondent un courant littéraire et politique dénommé la Négritude, un courant anticolonialisme. Une revue l’Étudiant noire publie leur pensée et est distribuée parmi les étudiants universitaires en France afin de contester la colonisation et prêchent la liberté.


Le terme Négritude

D’abord, le thème négritude est utilisé pour la première fois en 1935 par le guadeloupéen Aimé Césaire dans la revue Étudiant noire, puis Senghor l’utilise dans ses poèmes Chants d'ombre, et écrit : 

« Nuit qui me délivre des raisons des salons des sophismes,
des pirouettes des prétextes, des haines calculées des carnages humanisés
Nuit qui fonds toutes mes contradictions, toutes contradictions dans l'unité première de ta négritude
 »

 La signification de ce thème est très large, il est l’opposé à la francité et contient les cultures, les caractères et toutes l’accumulation de la civilisation noire au fil de temps, avant, après et pendant la colonisation. 


L’extension de la Négritude

Puis, rapidement, le concept Négritude prend l’ampleur et s’étire, il franchit les frontières, les afro-américains le reprennent et fondent leur mouvement aux États-Unis La Renaissance de Harlem qui touche la musique, l’Art et surtout la littérature, ce mouvement devient très puissant à un degré que la ville de New York devient pour certains le berceau de la littérature noire.


Être fière  

Ensuite, du jour de lendemain, la Négritude change la donne et offre aux noires une fierté de l’être, à la place d’être une injure envers les personnes de couleur. Cependant, ce mouvement pacifiste a trouvé au fil de temps des opposants, car il prêche la voie pacifique contre la colonisation, dans cette catégorie se trouve Frantz Fanon, un psychiatre de Martinique, qui prêche la violence révolutionnaire contre les colons, dans son essai Les damnés de la terre  présenté par Jean Paul Sartre, Fanon dénonce les personnes moues qui veulent lutter en plume pour libérer leurs pays et prêche la lutte armée contre la colonisation, c’était l’époque de la Révolution algérienne dont Fanon fait partie. En effet, la Négritude se décline après la Seconde Guerre mondiale, lorsque certains pays africains dont l’Algérie prend l’arme et réclame l’indépendance.


Conclusion

   Pour finir, la Négritude reste un témoin d’une période glorieuse de la lutte contre le colonialisme, bien qu’il y ait plusieurs interprétations de ce thème, selon la situation et le pays. En effet, depuis l’émergence de ce mouvement, être nègre est devenu une fierté pour les personnes de couleur, la mauvaise interprétation du ce thème par certains dans notre époque nous oblige à secouer les mémoires collectives afin de se reparler la lutte des noires anticolonialisme.                                                                                                                A.M


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