La célébration du 150e anniversaire du
Canada n’est pas passée inaperçue, chaque communauté politique possède sa
version, c’est-à-dire chacune a un récit qui lui est propre.
Par: Adam Mira
Dans son discours du 150e du Canada,
le premier ministre Justin Trudeau reste fidèle à l’idée que cette célébration met
en avant la diversité culturelle, linguistique et identitaire du pays. Il croit
fortement que la force du Canada vient de cette diversité où chacun garde son identité
d’origine.
« Louis St-Laurent disait que le Canada était un
endroit où les gens réunissaient leurs talents sans pour autant perdre leur
identité. C’est vrai. »
Trudeau insiste sur le multiculturalisme
canadien comme étant le sort idéal pour que le Canada reste fort et prospère et
que ce destin ne vient pas du hasard, au contraire, il vient du choix de vivre
ensemble.
« Mais n’oublions pas que si aujourd’hui le Canada est un
endroit véritablement multiculturel et ouvert sur le monde, ce n’est pas le
fruit du hasard. »
Par contre, les Autochtones s’interrogent sur
cette célébration qui verse davantage de sel sur leur plaie toujours ouverte.
Ils pensent que depuis l’arrivée de l’homme blanc au Canada, il y a une
politique d’exclusion, d’oppression et de violence. Il est clair que la
question des Autochtones nécessite un travail en profondeur et de longue
haleine afin de guérir les blessures du passé. D’ailleurs, le premier ministre
Trudeau aborde cette question dans son discours et il insiste sur le fait que
les autochtones ont vécu des siècles dans la crainte et la peur.
« Pendant des siècles, les Autochtones ont été victimes
d’oppression – à partir du moment où les premiers explorateurs se sont félicités
d’avoir découvert un « Nouveau » Monde. »
Par ailleurs, les élites québécoises présentent
une autre vision de l’histoire. Cette célébration de 150 ans de vivre ensemble
n’est pas bien reçue au Québec. Surtout concernant la question identitaire qui est
capitale. Elle est la seule province qui possède un parti politique
souverainiste aspirant qu’un jour le Québec soit un État indépendant. Les
francophones du Québec ont peur que leur identité ne s’évapore face à
l’augmentation du nombre des nouveaux arrivants qui gardent leurs origines
jalousement. De même que la dualité linguistique sur la scène fédérale ne les rassure
pas.
Finalement, l’histoire est écrite par le
vainqueur. Cependant, au Canada, la tendance est que tout le monde est
victorieux, car c’est ensemble que les Canadiens peuvent écrire leur histoire.
Trudeau dit dans son discours de célébration du 150e du Canada: « L’histoire
du Canada ne se résume pas seulement à de grands gestes pour bâtir un pays.
L’histoire du Canada est en fait l’histoire de gens ordinaires qui ont fait des
choses extraordinaires. »
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