Le
conflit entre les deux provinces : la Colombie Britannique et Alberta, est
un enjeu qui met à nu un visage caché du fédéralisme et affaiblit de façon claire
l’union canadienne. Bien que le premier ministre Justin Trudeau ait choisi la diplomatie
de coulisse pour résoudre ce différend, l’opposant officielle au parlement
fédéral veut que Trudeau tranche sur ce conflit publiquement.
Par: Adam Mira
La ministre fédérale de l’Environnement,
Catherine McKenna, a rencontré les journalistes à Ottawa et a déclaré que le Premier
ministre travaille en coulisse loin des médias :
« Le fait que le
premier ministre ne s’en mêle pas publiquement ne veut pas dire que les choses
n’avancent pas en coulisses. »
Par
contre, la chef adjointe de l’opposition officielle au parlement fédéral, Lisa
Raitt, appelle le Premier ministre à trancher rapidement sur le litige entre
les deux provinces. Surtout que les conventions de la Constitution canadienne
donnent à Trudeau suffisamment de pouvoir afin de résoudre cette chicane.
«
Le gouvernement avait la Constitution de
son côté pour exercer son pouvoir fédéral et ordonner la construction de
l’oléoduc. »
Selon la Constitution, le premier ministre
Justin Trudeau possède assez de pouvoir afin de résoudre le litige entre l’Alberta
et la Colombie Britannique, mais il a choisi la voie de ne pas s’en mêler
publiquement, il a préféré donner la chance aux politiciens des deux provinces
de parler de leurs différends publiquement.
En effet, il est assez clair que ce litige
possède un visage caché, un aspect lié directement aux élections de l’année
prochaine. Car, la coalition (NPD et Parti vert) en Colombie Britannique a
gagné les dernières élections en promettant de bloquer l’expansion de l’oléoduc
Trans Mountain, par contre le NPD de l’Alberta compte sur l’augmentation de la
capacité de l’oléoduc afin d’augmenter les profits de la province et de remporter
les prochaines élections en 2019.
À la lumière de ces ambitions politiques
pour les politiciens des deux provinces, il serait souhaitable que Trudeau ne
tranche pas sur ce conflit, bien qu’il ait approuvé le projet d’oléoduc en imposant
maintes conditions sur la compagnie qui exécute les travaux afin qu’ils soient compatibles
avec la préservation de l’environnement. Cependant, s’il tranche pour l’une des
deux provinces, il perdra beaucoup de voix dans les prochaines élections
fédérales, notamment parmi les citoyens écologistes.
La pression est très forte sur les épaules
de Trudeau pour intervenir. Néanmoins, les jeux politiques nous guident vers la
formule Machiavélique : la fin justifie les moyens. A.M
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