Il est difficile de satisfaire
tout le monde!
La réponse tranchante et négative
du premier ministre du Canada Justin Trudeau à la demande du premier ministre
du Québec Philippe Couillard de rouvrir la Constitution a suscité un débat
rapidement étouffé par les médias.
Par: Adam Mira
M. Trudeau n’a même pas
pris le temps de lire le document de 200 pages préparé par le Secrétariat des affaires intergouvernementales
canadiennes (SAIC). Il est clair qu’il n’a pas la volonté de rouvrir la
discussion sur la Constitution.
« Vous connaissez mes opinions sur la
Constitution. On ne rouvre pas la Constitution. »
En effet,
La décision rapide de M. Trudeau sur le sujet en question a immédiatement reçu des
réponses de différents leaders politiques. Certains le blâment, comme le chef
du Parti québécois Jean-François Lisée, qui a saisi l’occasion de démontrer le
mépris de Trudeau envers le Québec et son premier ministre et de qualifier la
réponse de gifle.
« Le premier ministre du Canada vous a dit non ce matin sans
même vouloir vous lire ».
D’autres
provinces n’ont pas répondu et ont fait comme si de rien n’était. D’ailleurs, M.
Couillard a illico voulu clore le sujet, il a même défendu M. Trudeau.
« Pour ce qui est de la réaction du premier ministre du
Canada, il aura l'occasion, je crois, de reprendre lorsqu'il aura lu le document.
»
D’un
autre point de vue, la question de rouvrir la Constitution pourrait sortir le
Canada du statu quo, mais en
parallèle cela risquerait aussi de faire exploser l’unité du pays et du
fédéralisme. Car chaque province veut ajouter ou amender certains points en sa
faveur. Le premier ministre de Saskatchewan, Brad Wall, est à la tête de
ceux qui ont critiqué la Constitution. Il a clairement montré sa volonté d’obtenir
des bénéfices pour sa province.
« En tête de liste, il y aurait la péréquation, un système
qui prend 500 millions annuellement de la Saskatchewan même si notre économie
est touchée par la crise du prix des ressources, tout en remettant 11 milliards
au Québec chaque année. »
Il est raisonnable
de marquer la volonté positive de M. Couillard d’intégrer la Belle province dans
le Canada. Cependant, ce souhait pourrait être instrumentalisé par d’autres afin
d’accéder à certains privilèges pour leurs provinces. Ce qui risque de se
transformer en un bourbier qui fera exploser la fédération.
En somme,
la situation actuelle n’est pas assez mûre ni pour rouvrir la Constitution, ni
pour que le Québec fasse partie intégrante du Canada, ni pour que d’autres
provinces obtiennent plus de privilèges et ni pour que les Autochtones obtiennent
un statut distinct. Seul le temps permettra une plus grande maturité politique qui
permettra de rouvrir la Constitution.
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