jeudi 12 avril 2018

Devrions-nous changer le mode de scrutin au Canada?


Le premier ministre canadien Justin Trudeau promet pendant sa compagne électorale de réformer le mode de scrutin canadien. Après avoir été élu, il a engagé en 2016 des parlementaires afin d’exécuter sa promesse de réformer le mode électoral (Barnes, Lithwick et Virgint 2016, 1). Le comité choisi s’est concentré sur certains modes de scrutins pratiqués dans les pays démocrates tels que : le vote préférentiel, la représentation proportionnelle, le vote obligatoire et le vote en ligne (Barnes, Lithwick et Virgint 2016,1). Cependant, par la suite, le chef du gouvernement a abandonné sa promesse. Une question qui se pose : Devrions-nous changer le mode de scrutin au Canada? Et, pourquoi ?
Selon moi, bien que le mode de scrutin canadien, le Système majoritaire uninominal à un tour (MUT), soit imparfait, il est préférable que le système reste tel quel, c’est-à-dire le statu quo et je justifierai ma réponse en comparaison avec d’autres modes de scrutin.
Par: Adam Mira

D’abord, pour justifier mon choix de statu quo, je vais définir trois modes de scrutin : le Système majoritaire uninominal à un tour (MUT), la Représentation proportionnelle (RP) et le Vote préférentiel (VP). Le mode MUT est pratiqué au Canada depuis sa fondation en 1867 et pour expliquer simplement ce mode, le candidat gagnant doit avoir la pluralité des votes, c’est-à-dire, c’est celui qui ramasse la majorité des voix qui sera élu (Barnes, Lithwick et Virgint 2016,4).  En effet, le système MUT possède des points positifs tels que : avoir un gouvernement majoritaire qui mène à la stabilité du pays, des processus faciles à suivre pour l’électeur et le résultat sera dépouillé rapidement (Barnes, Lithwick et Virgint 2016,2).  Quant aux points négatifs, il y a : la perte de voix, la disproportion entre les votes et les sièges et met en avant les formations régionales. Cela dit, les partis concentrés dans les provinces amassent les votes en marginalisant les partis qui ont des soutiens dispersés (Barnes, Lithwick et Virgint 2016,2). Cependant, c’est pour ces points forts que je choisis le statu quo, car cela permet la stabilité du pays avec un gouvernement majoritaire qui reflète les valeurs, les coutumes et les us de la société canadienne, en plus, il empêche les partis extrémistes d’accéder à l’Assemblée nationale.

Par contre, dans le système RP, qui se pratique dans certains pays démocrates tels qu’Israël et l’Italie, en toute simplicité, l’électeur vote pour une formation politique ou pour plusieurs candidats, ce mode de scrutin permet de faire concorder les voix avec les siège. Ainsi, les pourcentages concordent avec le nombre de sièges à l’Assemblée législative. Par ailleurs, le mode RP représente la diversité de la société (Barnes, Lithwick et Virgint 2016,6). Cependant, le vote de la Représentation proportionnelle est compliqué et il est difficile de former un gouvernement majoritaire. D’ailleurs, le résultat électoral débouche souvent sur un gouvernement de coalition dont il est difficile d’y trouver une stabilité, sans oublier qu’il donne aussi une chance aux partis extrémistes d’être élus (Barnes, Lithwick et Virgint 2016,9). C’est à cause de ces points négatifs, de l’instabilité gouvernementale, de la complicité du vote et de la voie ouverte aux partis extrémistes que j’ai choisi le mode de scrutin canadien. D’ailleurs, en Israël des partis extrémistes sont au pouvoir et vont être majoritaires dans les prochaines années, le pays va être instable à cause de ces formations politiques.

Concernant le VP qui est le synonyme de vote transférable utilisé dans certains pays comme l’Australie, ce système donne à l’électeur le pouvoir de choisir son représentant en le mettant en ordre de préférence sur la liste de vote, et s’il n’y a pas de voix suffisantes pour élire un candidat, celui qui a le moins de voix sera éliminé et ses voix seront accordées aux autres candidats (Barnes, Lithwick et Virgint 2016,5). Ce processus continue pour finalement avoir la majorité et élire un candidat. Les avantages de ce genre de mode est qu’il peut déboucher sur un gouvernement majoritaire et stable, avoir un lien étroit entre l’électeur et son représentant (Barnes, Lithwick et Virgint 2016,6). Cependant, ce mode de scrutin entraine des gaspillages de voix, une disproportionnalité entre les voix et les votes et il est très couteux d’avoir deux tours pour choisir un représentant. Il est clair qu’il y a des points communs entre le MUT et VP, cependant, ce dernier est très couteux et il est facile à perdre des votants qui n’iront pas voter pour le deuxième tour. Par conséquent, j’ai choisi que l’on garde le mode de MUT qui est moins couteux et a un seul tour, en plus d’assurer une stabilité au pays, ce qui est, à mon sens, impératif et fondamental.

Il est important de signaler que le mode de scrutin pratiqué dans les pays démocrates a pour but de former un gouvernement qui exécute la volonté de la majorité de la population, sous la bannière d’une formation politique qui reflète les mœurs et les us de la société (Loriot 2016, 1). Cependant, la distorsion, c’est-à-dire le déséquilibre entre les votes et les sièges, est le point critiqué par les détracteurs concernant le Système majoritaire uninominal à un tour (Bureau 2015,1). D’ailleurs, les politologues préfèrent que chaque voix compte dans les élections, c’est-à-dire qu’ils prônent le mode de Représentation proportionnelle (RP) afin de refléter d’une manière plus juste les différentes formations politiques et d’avoir des représentants à la Chambre de commune (Bureau 2015,1). Toutefois, le MUT reste le meilleur mode de scrutin pour maintenir un pays stable.
Pour finir, il est clair que certaines communautés, telles que les minorités visibles,  les femmes, la communauté LGTB et les Autochtones sont moins présentées à la Chambre   des communes. Néanmoins, selon moi, je préfère que la réforme touche le Sénat, autrement dit, le Premier ministre nomme des sénateurs qui représentent les différentes communautés et notre système majoritaire uninominal à un tour reste tel quel. Cependant, à l’avenir, le gouvernement pourrait modifier certaines caractéristiques de ce mode avec l’augmentation de la population, surtout pour barrer le chemin devant les formations extrémistes qui empoisonnent notre société.                   A.M














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