dimanche 3 juillet 2016

Pour tout savoir sur la communauté arabe au Canada


Adam Mira

Les Canadiens d'origine arabe forment un des plus grands groupes ethniques non européens au Canada. En 2001, près de 350 000 personnes d’origine arabe, soit 1,2 % de la population canadienne totale, vivaient au Canada.
Le nombre de personnes d’origine arabe au Canada augmente beaucoup plus rapidement que l’ensemble de la population. Entre 1996 et 2001, par exemple, le nombre de gens qui ont dit être d’origine arabe s’est accru de 27 %, alors que la population dans son ensemble n’a augmenté que de 4 %.
Les Libanais sont le plus grand groupe de Canadiens d’origine arabe. En 2001, 41 % des personnes ayant des racines arabes ont dit être Libanaises, alors que 12 % étaient Égyptiennes, 6 % étaient Syriennes, 6 % étaient Marocaines, 6 % étaient Iraquiennes, 4 % étaient Algériennes et un autre 4 % étaient Palestiniennes.



·       *  Répartition de la communauté dans les provinces du Canada:
La vaste majorité de la population canadienne d’origine arabe vit soit en Ontario ou au Québec. En 2001, l’Ontario était le foyer de 43 % de toute la communauté arabe au Canada, tandis qu’un autre 39 % vivait au Québec. Par ailleurs, 8 % vivait en Alberta, 4 % en Colombie-Britannique et 3 % en Nouvelle-Ecosse. Cette année?là, près de 150 000 personnes d’origine arabe vivaient en Ontario et 136 000 au Québec, tandis que 28 000 habitaient en Alberta, 15 000 avaient fait de la Colombie-Britannique leur foyer et 9 400 habitaient en Nouvelle-Ecosse.
C’est au Québec que se trouve la plus forte proportion de Canadiens d’origine arabe par rapport à la population provinciale. En 2001, près de 2 % de la population du Québec a dit être d’origine arabe, comparativement à environ 1 % en Ontario, en Nouvelle-Ecosse et en Alberta. Dans les autres provinces et dans les territoires, les personnes d’origine arabe formaient moins de la moitié de 1 % de la population totale.
Plus de la moitié de tous les Canadiens d’origine arabe vivent soit à Montréal ou à Toronto; en fait, la plus grande communauté arabe au Canada vit à Montréal. En 2001, près de 125 000 personnes d’origine arabe, c’est?à-dire 36 % de la population arabe totale au Canada, vivaient à Montréal, tandis qu’un autre 72 000, soit 21 % du total, vivaient à Toronto. Cette année?là, les personnes d’origine arabe représentaient 4 % de la population de Montréal et 4 % aussi de la population d’Ottawa. Par ailleurs, les personnes d’origine arabe formaient 2 % de la population de Toronto et de Halifax, et 1 % de la population de Calgary et d’Edmonton.


·        * Une communauté jeune:
La communauté arabe au Canada est relativement jeune. En 2001, 29 % de ceux qui se sont dit d’origine arabe étaient des enfants de moins de 15 ans, comparativement à 19 % dans l’ensemble de la population. D’autre part, 16 % étaient de jeunes adultes âgés de 15 à 24 ans, par comparaison à 13 % dans l’ensemble de la population. De même, 34 % des membres de la communauté arabe, contre 31 % des membres de l’ensemble de la population, étaient dans la force de l’âge, entre 25 et 44 ans.
En revanche, il y avait proportionnellement moins d’aînés ou de personnes qui approchent l’âge de la retraite chez les Canadiens d’origine arabe que dans l’ensemble de la population. En 2005, les gens de 65 ans et plus ne représentaient que 5 % de ceux qui se sont dit d’origine arabe, mais 12 % de tous les Canadiens. De même, 16 % des personnes qui ont fait état d’une ascendance arabe avaient entre 45 et 64 ans, contre 24 % dans l’ensemble de la population.


·        * Religions dans la communauté arabe:
Les Canadiens d’origine arabe sont également divisés entre ceux qui se disent musulmans et ceux qui disent appartenir à un groupe religieux chrétien. En 2001, 44 % des Canadiens d’origine arabe se sont dit musulmans, tandis que 44 % appartenaient à un groupe confessionnel chrétien. Cette année-là, 28 % ont dit qu’ils étaient catholiques, 11 % appartenaient à une secte chrétienne orthodoxe et 5 % à une des principales dénominations protestantes. Relativement peu de Canadiens d’origine arabe n’ont pas d’appartenance religieuse. En 2001, 6 % seulement ont dit ne pas avoir d’appartenance religieuse, comparativement à 17 % pour l’ensemble de la population.

·        * Emploi:
Les Canadiens d’origine arabe sont en général moins susceptibles d’avoir un emploi que les adultes dans le reste de la population. En 2001, 56 % des personnes d’origine arabe âgées de 15 ans et plus avaient un emploi, comparativement à 62 % de tous les Canadiens adultes.
Comme c'est le cas dans l'ensemble de la population, les Arabes de sexe masculin sont proportionnellement un peu plus nombreux que leurs homologues de sexe féminin à avoir un emploi en dehors de la maison. En 2001, 65 % des hommes d'origine arabe âgés de 15 ans et plus appartenaient à la population active rémunérée, contre 46 % des femmes adultes d'origine arabe. En fait, les hommes d'origine arabe sont presque aussi susceptibles d'avoir un emploi que les hommes de l'ensemble de la population, alors que les femmes d'origine arabe sont beaucoup moins nombreuses en proportion à avoir un emploi que leurs homologues dans l'ensemble de la population.

·       *  Chômage:
Les membres de la population active d’origine arabe sont beaucoup plus susceptibles d’être en chômage que les membres de la population active dans la population dans son ensemble. En 2001, 12,3 % des personnes d’origine arabe qui faisaient partie de la population active étaient en chômage, comparativement à 7,4 % de leurs homologues dans l’ensemble de la population.
 Comme dans l’ensemble de la population, les jeunes d’origine arabe sont plus susceptibles d’être en chômage que les adultes. En 2001, 17 % des membres de la population active d’origine arabe de sexe masculin âgés de 15 à 24 ans étaient en chômage, comparativement à 14 % de tous les Canadiens de sexe masculin dans cette catégorie. Par ailleurs, 15 % des jeunes femmes d’origine arabe membres de la population active étaient en chômage, contre 13 % de leurs homologues dans la population en général.

·      *   Une communauté instruite:
Les Canadiens d’origine arabe sont deux fois plus susceptibles d’être titulaires d’un diplôme universitaire que les autres Canadiens. En 2001, 30 % des Canadiens d’origine arabe âgés de 15 ans et plus détenaient soit un baccalauréat ou un diplôme d’études supérieures, comparativement à 15 % pour l’ensemble de la population adulte. Les Canadiens adultes d’origine arabe sont aussi deux fois plus susceptibles que leurs homologues dans l’ensemble de la population d’avoir un diplôme d’études supérieures. En 2001, 10 % des Arabo-canadiens détenaient soit une maîtrise ou un doctorat, contre 5 % de tous les Canadiens adultes.
Comme c’est le cas dans l’ensemble de la population, les hommes d’origine arabe sont un peu plus instruits que les femmes. En 2001, 34 % des hommes d’origine arabe avaient un diplôme universitaire, comparativement à 25 % de leurs homologues féminines. Les hommes et les femmes d’origine arabe titulaires d’un diplôme étaient cependant beaucoup plus nombreux en proportion que leurs homologues dans l’ensemble de la population.
La proportion des jeunes d’origine arabe qui fréquentent l’école est aussi beaucoup plus élevée que la proportion des autres jeunes Canadiens. En 2001, 74 % des jeunes d’origine arabe âgés de 15 à 24 ans étaient inscrits à temps plein à un programme de formation, comparativement à 57 % de tous les Canadiens de ce groupe d’âge.
A la différence de leurs homologues dans l’ensemble de la population, les jeunes hommes d’origine arabe sont plus susceptibles de fréquenter un établissement d’enseignement que les jeunes femmes. En 2001, 75 % des hommes d’origine arabe âgés de 15 à 24 ans étaient inscrits à temps plein à un programme de formation, alors que c’était le cas de 73 % de leurs homologues de sexe féminin. Dans l’ensemble de la population, les jeunes femmes qui fréquentent un établissement d’enseignement sont proportionnellement plus nombreuses que les jeunes hommes.

*  Revenus:
Le revenu des Canadiens d’origine arabe est en général inférieur à la moyenne nationale. En 2000, le revenu moyen total des Canadiens d’origine arabe a été de 26 500 $, ce qui représente plus de 3 000 $ de moins que le revenu moyen total de tous les Canadiens.
 Comme c’est le cas dans l’ensemble de la population, le revenu des femmes d’origine arabe est inférieur à celui de leurs homologues de sexe masculin. En 2000, le revenu moyen des femmes adultes d’origine arabe âgées de 15 ans et plus était tout juste supérieur à 19 000 $, c’est-à-dire qu’il était inférieur de plus de 13 000 $ au revenu moyen des hommes d’origine arabe. En fait, l’écart entre les revenus des femmes et des hommes d’origine arabe est un plus grand que dans l’ensemble de la population. Cette année-là, le revenu des femmes d’origine arabe équivalait à 60 % seulement du revenu de leurs homologues de sexe masculin, alors que la proportion était de 62 % dans l’ensemble de la population.


·        Sentiment d’appartenance au Canada:
Selon l’Enquête sur la diversité ethnique, une forte majorité de Canadiens d’origine arabe éprouvent un profond sentiment d’appartenance au Canada. En 2002, 88 % des personnes qui ont déclaré être d’origine arabe ont dit éprouver un profond sentiment d’appartenance au Canada, tandis qu’une plus faible proportion, soit 52 %, ont dit éprouver un profond sentiment d’appartenance à leur groupe ethnique ou culturel.
Les Canadiens d’origine arabe participent par ailleurs activement à la société canadienne. Par exemple, 69 % de ceux qui ont le droit de vote ont affirmé avoir voté lors des élections fédérales de 2000, et 71 % ont dit avoir voté à la dernière élection provinciale. De même, en 2002, 39 % des personnes d’origine arabe ont dit avoir participé à un regroupement, comme une équipe sportive ou une association communautaire, au cours des 12 mois ayant précédé l’enquête.
Par ailleurs, cependant, un Canadien d’origine arabe sur cinq a fait l’objet de discrimination. En 2002, 26 % des Canadiens d’origine arabe ont dit avoir fait l’objet de discrimination ou de traitements injustes fondés sur leur ethnicité, leur race, leur religion, leur langue ou leur accent au cours des cinq dernières années ou depuis qu’ils sont arrivés au Canada. La plupart (53 %) de ceux qui ont été victimes de discrimination ont déclaré que c’était probablement attribuable à leur race ou à la couleur de leur peau, et 54 % ont affirmé que cette discrimination avait eu lieu au travail, lors d’une demande de promotion ou au cours d’une entrevue pour un emploi.

          
Sources : Statistique Canada

www.statcan.gc.ca

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