lundi 12 octobre 2015

Toute la vérité sur le régime syrien (3èm et dernière partie)!

El-Assad fils s’accroche au pouvoir jusqu’à la mort



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Par: Adam Mira

Le peuple syrien a finalement pris son destin en mains, en décidant de renverser le régime de Bachar el-Assad, qui a succédé à son père en 2000, car il n’a fait que perpétrer les mêmes exactions que ce dernier : étouffer l’opposition, mettre ses adversaires en prison ou les exécuter, museler et terroriser les populations, et commettre des massacres de masse!
Quatre ans après la Révolution syrienne, un résultat sanglant, plus de deux cent mille personnes ont péri, et plus de sept millions de réfugiés dans les quatre coins du monde.

Complot contre la Syrie
Depuis le premier jour de la révolte syrienne contre le régime baathiste, la mi- mars 2011, el-Assad fils déclare devant le parlement syrien : « Qu’il y a un complot contre la Syrie, et cela a été préparé soigneusement par des pays qui sont loin du Moyen-Orient et d’autres proches de la Syrie (il n’a pas cité les noms de ces pays-là).»!
Cependant, plusieurs sources proches du régime syrien ont déclaré que les États-Unis, l’Arabie Saoudite et l’équipe de Saad Hariri, le fils d’ex premier ministre libanais Rafik Hariri, sont au cœur de ce complot! La conspiration contre le régime syrien est vraie, mais la sécurité syrienne l’a déjouée deux ans avant la première émeute de 2011.
Selon une source saoudienne qui veut préserver son anonymat, le prince Bandar Ben Sultan, l’ex ambassadeur saoudien à Washington et l’ex chef de la sécurité nationale, a soutenu des groupes armées en Syrie afin de déstabiliser le régime en question et a dépensé beaucoup d’argent pour réaliser ce projet. Néanmoins, la Sécurité syrienne a rapidement attrapé les militants. Après quoi, el-Assad s’est envolé discrètement vers Arabie- Saoudite pour présenter au roi Abdallah un dossier complet contenant les preuves qui accusent son cousin le prince Bandar! Deux jours après cette visite, le prince Bandar se retrouve chassé au Maroc, il n’a plus le droit de retourner au pays!
Le roi Abdallah était très fâché contre lui pour deux raisons :
1ère . Le prince Bandar a mené cette opération sans l’autorisation du roi.
2ème. Sa tentative de reverser le roi Abdallah, par un coup d’État en 2008, pendant sa visite à une caserne militaire près de Riyad la capitale du pays!
Le prince Bandar a justifié son complot en prétendant que le renversement du régime baathiste en Syrie donnerait aux saoudiens la chance de dominer le Liban et la Syrie, et de ce fait l’Arabie Saoudite serait le seul arbitre au Moyen-Orient face à l’Iran!
Le prince Bandar est resté exilé au Maroc pendant deux ans. Toutefois, il est retourné au pays le mois de décembre 2010, quelques mois avant le déclenchement de la Révolution syrienne. La raison de son retour est liée à la dégradation de la situation dans le monde arabe et le besoin du régime saoudien de ses services.
Toutefois, le président el-Assad utilise ce complot (ancien et réglé), comme étant un acte isolé perpétré par un prince assoiffé de pouvoir, en vue de justifier la brutalité de son régime confessionnel face à des manifestants pacifiques demandant la liberté et la démocratie!.

Le plan de répression de la Révolution
Avant que paraisse Bachar el-Assad devant le Parlement syrien et prononce son premier discours à la suite du déclanchement de la première émeute, il a fait plusieurs rencontres avec son frère Maher et d’autres responsables de la sécurité et de l’armée. Le rapport de ces meetings houleux, selon des documents confidentiels, stipule maints points :
1er. Il est hors de question de laisser les manifestants continuent leur activité et de prôner la liberté et la démocratie.
2ème. Le régime ne supporte pas d’autres joueurs politiques sur la scène interne, le parti Baath doit rester le seul et unique parti au pouvoir.
3ème. Le partage du pouvoir signerait la fin de la dynastie el-Assad. Dans ce cas, pour préserver le pouvoir, il faut suivre les recommandations d’el-Assad père en réprimant dans le sang n’importe quelle révolte. C’est-à-dire, en d’autres mots, suivre l’exemple du massacre de Hamah!
4ème. Le facteur temps est un enjeu primordial. Selon eux, au premier temps, les opposants vont gagner du terrain, mais le régime gagnera la guerre s’il résiste devant la première vague de protestation.
5ème. L’Iran est le seul allié du régime avec son bras militaire le Hezbollah.
6ème. Le régime ne compte que sur les alaouites, la branche confessionnelle de la famille el-Assad. Ils doivent rester aux premières lignes du combat afin d’exécuter le plan soigneusement et rester au pouvoir coûte que coûte!
7ème. Le régime peut intégrer certains politiciens opposants dans le gouvernement en vue de montrer que le parti Baath n’est pas fermé à l’idée de discuter avec certains antagonistes.
Le plan a bien fonctionné jusqu’à nos jours. Le régime a perdu des milliers d’activistes au premier temps, mais il s’est rapidement régénéré grâce à l’arrivée de l’aide iranienne, irakienne et libanaise..

Miliciens de toutes sortes
La Révolution syrienne a poussé le régime à montrer son vrai visage, pas seulement en tant que criminel et bandit, mais aussi comme un système confessionnel qui a restauré un nouvel État syrien alaouite, une branche de l’Islam chiite, en exploitant le parti Baath, un mouvement laïque et progressiste, comme levier afin d’instituer ce système chiite et confessionnel. Bien que la majorité des syriens, 80 pour cent, soit formée de musulmans sunnites.
Pourtant, el-Assad père s’est présenté comme un laïc et modéré, cachant en fait ses vraies convictions. Par contre, dès l’arrivée de son héritier au pouvoir, le masque derrière lequel se cachait jusque-là le régime est tombé. En conséquence, la Révolution syrienne est devenue une sorte de «guerre religieuse» entre sunnites et chiites!
Deux ans après la Révolution syrienne, le Hezbollah libanais envoie ses militants, les leaders chiites irakiens envoient leurs milices et la Garde révolutionnaire iranienne dépêche aussi certains conseillers militaires avec des militants iraniens et afghans chiites afin de faire la guerre auprès de leurs frères alaouites contre les sunnites arabes !.

L’École du terrorisme
L’invasion américaine en Irak, en 2003, a poussé le régime syrien de travailler rapidement en vue de sauver le système en question. Les chefs de la sécurité syrienne ont trouvé que la meilleure solution afin de retarder ou d’empêcher l’arrivée de la démocratie à leur pays via la frontière irakienne allait être d’envoyer des Djihadistes en Irak. Ces derniers avaient pour mission d’infiltrer les mouvements islamiques et de montrer leur habileté à lutter contre les américains et leurs alliés.
Le réservoir à Djihadistes, pour réaliser cette idée diabolique, est la prison. En effet, la sécurité syrienne recrute certains prisonniers afin de devenir militants pour les mouvements islamiques en Irak, plusieurs ont accepté rapidement l’offre afin de quitter la prison, car ils savent très bien qu’ils sont morts dans les deux cas, alors ils choisissent de partir en Irak pour sortir de l’enfer de la prison syrienne.
Les prisonniers, futurs Djihadistes, restent liés avec la sécurité syrienne, car cette dernière utilise leur famille comme carte de menace au cas où ces prisonniers devaient fuir leur mission. Selon une source, sous réserve d’anonymat, neuf Djihadistes sur dix ont franchi la frontière syrienne pour rejoindre les islamistes en Irak, la sécurité syrienne facilite l’arrivée des Djihadistes tunisiens, saoudiens, algériens, marocains etc. qui cherchent à affronter les américains.
Lorsque la Révolution syrienne a commencé, les Djihadistes infiltrés ont joué un rôle important à la guise du régime baathiste de Damas. Certains experts estiment qu’il y a plus de deux mille Djihadistes qui travaillent pour le régime d’el-Assad. Mais, l’histoire ne se termine pas ici, car le régime de Damas a libéré, deux ans après le déclanchement de la Révolution, plusieurs islamistes connus de ses prisons afin de se joindre aux différents mouvements islamiques qui ont commencé à pousser comme des champignons.
La scène syrienne contient actuellement une dizaine de mouvements islamiques qui luttent contre le régime Bachar el-Assad, mais qui, en réalité, s’entretuent plus qu’ils n’affrontent les Baathistes, car comme cela a été expliqué plus haut, certains de ces mouvements travaillent à la solde du régime, alors qu’ils se présentent au grand jour comme des ennemis du pouvoir. C’est là l’une des raisons qui explique pourquoi le gouvernement de Damas n’est pas tombé jusqu’à nos jours.
Ainsi, le régime joue toutes ses cartes afin de rester au pouvoir, car el-Assad et ses alliés savent très bien que la chute de ce système sera le début de la liquidation chiite de la scène politique au Moyen-Orient, pas seulement en Syrie, mais aussi en Irak et au Liban, donc il s’agit-là d’une guerre existentielle pour tout le monde!.

Conclusion
Pour finir, el-Assad mène son dernier combat en se mettant le dos contre le mur. Il sait parfaitement qu’il n’a pas d’autre choix que de se battre jusqu’au dernier alaouite afin de gagner sa guerre. Mais, sans doute, les tyrans n’ont jamais lu l’histoire qui désigne toujours le peuple comme seul vainqueur!                                                A.M

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